INFOS ET DETAILS PRATIQUES Galapagos_formalite_appro_mouillage_162

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Mon 12 Apr 2010 19:56
FICHE PRATIQUE DES GALAPAGOS
(Toutes les informations ont été recueillies en avril 2010)

SOMMAIRE

- Traversée Panama-Galapagos
- Approche du mouillage d'Isabela

- Formalités et règlementations pour les bateaux privés de passage
  - Informations détaillées pour l'archipel des Galapagos
  - Cas spécifique d'Isabela

- San Cristobal :
  - Approvisionnement et visites

- Isabela :
  - Présentation de l'île
      - Isabela dans l'archipel (évolution de la population et de la fréquentation touristique)
      - Le tourisme aux Galapagos et à Isabela
      - Quotidien de l'île
  - Approvisionnement-facilités
  - Visites et excursions
- Photos
En fin de message photos explicatives

(Informations de prix et références collectées en 2010)


  TRAVERSÉE PANAMA-GALAPAGOS


Ce passage est réputé se faire au moteur, en raison de la présence du pot au noir, de ses calmes et de ses orages subits. Le grand ténor de la météo ne sera pas cette fois le vent, mais les courants! Les veines de courants sont connues et répertoriées. Ce sont de réelles rivières dont le flux peut vous être favorable ou défavorable. Dans le premier cas, la traversée n'en sera que meilleure. Pour ceux qui s'engluent dans les contre-courants, rien ne sera facile...

A savoir : les fronts froids qui sévissent dans le golf du Mexique lorsqu'ils sont forts peuvent influencer la zone et envoyer des vents de Nord assez loin sur la route. Il est recommandé de partir avec un front qui si vous avez de la chance vous poussera jusqu'au moment où vous trouverez les alizés de Sud-Est

A cause des deux facteurs précités (ZIC et courants), il est recommandé de ne pas planifier une route directe. Le mieux est de piquer plein sud. Selon le moment de l'année, les courants favorables passeront soit à l'est, soit à l'ouest de Malpelo. On trouvera les alizés du sud-est en se rapprochant de l'équateur, autour du 2°Nord.

Nous sommes partis à 9 heures, le 16 mars 2010 de Isla Del Rey aux Perlas et sommes arrivés le 23 mars 2010 à 15 heures. Nous avons effectué 993 milles nautiques en 176 heures, dont 137 heures à la voile et 39 heures de moteur. Moyenne 5,6 noeuds avec seulement 20% de moteur.

Nous avons particulièrement soigné la météo. Pas seulement sur le plan des vents, mais aussi en matière de courants et de positionnement de la ZIC. Actuellement, des sites Internet tels que www.buyoweather.com donnent toutes les informations concernant les courants. Les photos satellites, à condition de les consulter régulièrement avant le départ, donneront une idée de sa structure et de sa fluctuation.

Pour les radioamateurs, les contacts avec le Réseau du Capitaine sont des plus utiles. Pour nous, ils se sont avérés déterminants. Grâce à leur suivi quotidien, nous avons évité les contre-courants et sommes passés au travers de la Zic sans subir le moindre orage.
www.lereseauducapitaine.qc.ca



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APPROCHE DU MOUILLAGE PUERTO VILLA MIL

Le mouillage de Puerto Vilamil est relativement bien protégé par les îles Tintoreras. Néanmoins, par brise établie et houle venant des tempêtes sévissant loin dans l'hémisphère sud, la houle entre et rend le mouvement du bateau erratique.

Le mouillage, réellement abrité, est très limité en taille.
Les bateaux doivent faire attention aux nombreux récifs qui jalonnent l'entrée et soigner leur approche. A l'intérieur du mouillage, ils seront tentés de s'enfoncer vers l'est pour se mettre à l'abri de la houle.   Ils oublient souvent le phénomène de marée et doivent en catastrophe plier en retraite à marée basse (marnage de 2 mètres à 3 mètres). Tout le fond de la baie à l'est est tapissé de rochers émergeant à marée basse. La moitié nord de la baie est inutilisable en raison de rochers affleurant à marée basse. En tout, une petite dizaine de bateaux peuvent trouver abri, au-delà de ce nombre, les bateaux devront se résigner à loger dans la houle.

Laissez une zone d'évitage suffisante  !!!
La plupart des bateaux viennent des Caraïbes et ont pris l'habitude de mouiller près des autres bateaux, étant confiants dans le fait que le vent est toujours à dominance EST. Aux Galapagos, les vents sont tournants et peuvent faire le tour du compas. Néanmoins les vents ne sont, en général, pas très forts. Par contre, vents tournant et les courants de marée peuvent engendrer un grand désordre au sein du mouillage. Chaque bateau se plaçant de manière imprévisible. Ainsi, les capitaines, qui ont la mauvaise habitude de serrer de près les autres voiliers, se trouveront, souvent de nuit (!) en très mauvaise posture!

Point GPS d'une place abritée : 0°57.93S  90°57.77W

Approche par le Nord Est, tracez une ligne entre les deux points suivants.

Point au sud de Santa Cruz : 0°46.6 S - 90°12.6 W et 1°S - 90°50 W
Vous passez sous l'île de la Tortuga (demi-cratère ouvert vers l'est)
Relier le point  1°S - 90°50 W au point :
- 0°57.9 S - 90°58.2 W puis à :
- 1° S - 90°58.6 W

Naviguez par bonne visibilité.


En 2010, deux bouées (rouges et vertes) fonctionnent de nuit et marquent l'entrée des gros cargos. Nos points passent à l'extérieur de la bouée rouge où il y a suffisamment de fond. Par contre, il ne faut pas passer en dehors de la bouée verte. Attention, on sait à quel point, dans ces pays, le balisage peut disparaître du jour au lendemain!

ATTENTION :
- Laissez une vaste zone autour de la bouée d'amarrage à l'entrée du mouillage. Les cargos d'approvisionnement y amarrent l'arrière pour rester face à la houle.
- Baignade dangereuse dans le mouillage. Avant de rejoindre les otaries joueuses, observez le trafic des barques rapides. Lors des livraisons, il n'est pas recommandé de se baigner. Le matin tôt, les navettes inter-îles passent à toute vitesse.





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DES FORMALITÉS PLUS QUE PITTORESQUES!

Informations détaillées pour l'archipel des Galapagos

J'étais surprise de ne pas trouver,avant de m'y rendre, d'informations claires sur les formalités aux Galapagos. En pratiquant le culte des formalités sur place, j'ai compris toute la problématique.

En résumé, sachez que les Galapagos sont une escale de luxe, la plus chère que nous ayons connue en six ans de voyage, et la moins claire en matière d'application des lois. Mais cela vaut le coup.

LA RÉGLEMENTATION ÉCRITE

Des règles existent, elles sont clairement exprimées et se trouvent facilement sur Internet.
http://galapagosonline.com/yacht.htm

Pour toute question ou actualisation contacter : naugala {CHANGE TO AT} hotmail {DOT} com
(anglais ou espagnol)

UNE RÈGLE SIMPLE

Cinq ports d'entrée aux Galapagos :
- Baltra, Puerto Ayora sur Santa Cruz
- Puerto Baquerizo Moreno sur San Cristobal,
- Puerto Villamil sur Isabela
- Puerto Valesco Ibarra sur Floreana

Tout bateau privé entrant dans les eaux territoriales des Galapagos a droit à 20 jours dans le port d'entrée qu'il aura choisi. Il ne pourra sortir de ce mouillage. Pour moins de 10 personnes, aucun permis spécial ou autografo n'est nécessaire à tout bateau qui reste dans le port d'entrée de son choix. Si les occupants d'un bateau privé sont plus de 10 personnes, il faut alors demander un permis spécial avant d'entrer dans les eaux territoriales.
contact : info {CHANGE TO AT} galapagosonline {DOT} com

APPLICATION DE LA LOI ET SES INTERPRÉTATIONS

Tout serait donc simple dans le meilleur des mondes, si le facteur individuel ne prenait le dessus. Sur tous les bateaux interrogés, aucun n'a eu la même expérience en matière de formalité. Et l'ensemble des données ne m'a pas permis d'éditer une règle de calcul simple et claire pour déterminer le prix moyen de la clearence.

Chaque cas devient particulier.
Le parcours et l'addition pour obtenir l'autorisation de séjour dépendent des capitaines de port (ils changent tous les deux ans), mais aussi des agents, dont le rôle d'intermédiaire est obligatoire. La capacité à négocier de l'équipage de passage, sera lui aussi un élément important qui influencera le montant de l'addition finale.

Ce que l'on nomme « port d'entrée» est une zone plus ou moins vaste de mouillage. A savoir que les mouillages prévus pour les bateaux de passage sont très aléatoirement protégés de la houle. Tous les mouillages se font sur ancre.

Seulement deux ports d'entrée sont véritablement actifs. Puerto Ayora sur Santa Cruz et Puerto Baquerizo Moreno sur San Cristobal. Après une petite enquête auprès des marins c'est à San Cristobal, qui est le centre administratif des Galapagos, que les formalités sont les plus simples.

OVER-TIME


N'oubliez pas la pratique généralisée de « l'overtime ». Se présenter un samedi, dimanche ou jour férié incrémentera une surtaxe au coût déjà « salé » des formalités.

TARIF DE L'AGENT

Un équipage en transit ne peut, en général, pas prendre contact directement avec les autorités. Un intermédiaire agréé est requis. Les agents ne sont présents que sur les îles de San Cristobal et de Santa Cruz. Leur tarif est négociable. La plupart des agents demandent 150 dollars quelle que soit la prestation. Certains équipages (rares) sont parvenus à faire descendre la commission jusqu'à 60 dollars. La moyenne se situe autour de 100 dollars.

DROIT D'ENTRÉE BATEAU ET ÉQUIPAGE

Les droits d'immigration coûtent, en moyenne, 15 dollars par personne.

Le droit d'entrée du bateau aux Galapagos se paye en fonction du tonnage.
Malheureusement, je ne peux vous donner de règle de calcul. Deux bateaux équivalents de notre connaissance n'ayant pas subi le même ratio, alors qu'ils effectuaient leur entrée la même semaine. Nous-mêmes, nous n'avons jamais reçu une facture détaillée, nous permettant de comprendre le fonctionnement. En gros, la facture globale comprend un droit payé en fonction du poids et de multiples charges pour l'utilisation des infrastructures de l'archipel (poubelles, balisages, bouées (tout le monde est à l'ancre)...)
 
Voici quelques exemples de « cuentas » pour des séjours aux Galapagos :

- Un bateau, de 30 tonneaux avec 2 adultes et 2 enfants à bord, a payé pour son séjour 1000 dollars. Cela comprenait les entrées de parc, l'autografo, un permis de séjour de 3 mois pour les personnes et un permis de croisière de 45 jours.
- Un bateau de 15 tonneaux a payé pour deux adultes avec entrées de parc, autografo et permis de croisière d'un mois 830 dollars.
- Un bateau de 12 tonneaux  a payé pour deux adultes avec entrées de parc, autografo et permis de croisière d'un mois 620 dollars.
- Un bateau de 9 tonneaux, avec deux adultes à bord, sans demande d'autografo, sans entrée de parc a payé pour 20 jours à San Cristobal, 207 dollars.
Détail de la facture : 85 dollars pour le bateau, 15x2 dollars d'immigration, 12 dollars (inexpliqués), 80 dollars pour l'agent.
- Un bateau de 11 tonneaux, avec deux adultes à bord, avec entrée de parc, sans autografo a payé pour un séjour de 20 jours : 35 dollars pour le bateau, 25 dollars d'usage de bouées et balises, 15 x 2 d'immigration, 110 dollars d'agent, 100 dollars par personne de parc soit en tout, 400 dollars.

Addition pour l'Etoile de Lune à Isabela pour 22 jours (2 personnes)
Formalités : 260 dollars parc compris.  
Excursions pour deux : 100 dollars (Tunnels), 70 dollars (volcans), 20 dollars (Tintoreras)
Gasoil : 60 dollars (40 gallons)
Coût pour 22 jours (hors frais quotidiens, nourriture...)  : 510 dollars.

(rappel : année de référence 2010)

AUTOGRAFO


Pour obtenir le droit de changer de mouillage, il est impératif d'obtenir un autografo. Celui-ci s'obtient, soit avant votre arrivée aux Galapagos (depuis Salinas ou depuis Panama), soit en arrivant à San Cristobal. L'obtention de ce permis est plus ou moins longue selon les circonstances en cours lors de votre demande.

Le coût moyen d'un autografo est de 300 dollars (100 dollars pour l'agent, 200 dollars pour l'autorisation)
L'autografo donne droit à un bateau privé de mouiller dans trois ports :
- Puerto Ayora sur Santa Cruz
- Puerto Baquerizo Moreno sur San Cristobal,
- Puerto Villamil sur Isabela

Rappel : sans autografo, le bateau en transit devra rester tout au long de son séjour avec un maximum de 20 jours dans le port où il est arrivé. A savoir que certains agents, selon leur "humeur", vous certifieront que vous n'avez pas droit à l'autografo.

En cas d'obtention d'un autografo, un plan de croisière vous sera demandé. Inutile qu'il soit d'une précision à toute épreuve avant d'arriver. Un courriel envoyé à votre agent, un ou deux jours avant de naviguer dans les eaux des Galapagos, suffira.

Malgré que vous soyez munis d'un autografo (payé en bonne et due forme), vous devrez vous signaler aux capitaineries des divers ports que vous fréquenterez. En général, il vous sera demandé de repayer une entrée à chaque île visitée. Dans ce cas, les données les plus fantaisistes me sont parvenues. Le tarif d'entrée (interîle) se référant parfois au tonnage ou à la longueur, voire au nombre de passagers (???). Ainsi, un bateau se présentant sur Isabela, s'est vu infliger, en plus de l'addition déjà bien dodue de son entrée générale dans l'archipel, une taxe d'entrée de 140 dollars. Après un appel téléphonique à son agent, la taxe est passée miraculeusement à 13 dollars (re- ???)

FUMIGATION

A Panama, le bruit court entre bateaux qu'il faut effectuer une fumigation avant d'arriver aux Galapagos. Le bruit dit aussi qu'il vaut mieux le faire à Panama et que cela coûte moins cher qu'aux Galapagos. L'angoisse monte!

Cette fumigation est une belle « fumisterie». Contre un papier sans contrôle, sans acte particulier, vous vous délesterez de 25, 50 voire 70 dollars à Panama.

En fin de compte, aux Galapagos, les autorités du parc se présentent au bateau et nous demandent la permission de monter à bord. Avec de grands sourires, nous les mettons à l'aise en les complimentant de :
« Bienvenudo. »
et de « Con mucho gusto... yo soy Natalia, el capitan es Domingo...»
L'employé du parc, cordial et un peu coincé, dépose un bel imprimé sur notre table de cockpit et nous pose des questions sur ce que nous avons à bord en denrées, d'où nous venons, où nous allons? Et, vient la question fatidique :
« Quand avez-vous effectué votre dernière fumigation.»
Je descends, je m'empare d'un gros agenda (où je colle tout un tas de photos ramassées dans les centres touristiques) Je regarde sérieusement le planning de l'année et sans sourciller je lui réponds :
"Nous l'avons fait le 24 février à Panama City."
L'employé note tout aussi sérieusement la date sur son bel imprimé...
Pas la peine de s'angoisser pour ça! Rien de compliqué! Tout se passe dans la bonne humeur...

Il suffit de rentrer dans le jeu. Ils font leur boulot, ils appliquent des règlements qu'ils comprennent à peine (nous ne comprenons rien non plus!) et dans tout cela, il faut se faufiler, un peu à la manière d'une otarie : en souplesse!

PRIX D'ACCÈS AU PARC

Quatre-vingt-dix-sept pour cent du territoire des Galapagos font partie du Parc national, l'accès au parc est payant.

Certains sont tentés d'esquiver cette taxe, qu'ils sachent que les autorités du parc sont partout présentes et susceptibles à n'importe quel moment de vous demander votre preuve de paiement (nous avons eu droit à plusieurs contrôles durant le séjour). De plus, les professionnels du tourisme s'adonnent facilement à la dénonciation lorsqu'ils repèrent un contrevenant. A la clé, de grosses amendes.

A Isabela, il est impossible d'échapper aux frais du parc. Le capitaine du port vous y en enjoint fortement. Sans paiement du parc, le rayon d'action est limité au village.

Par contre, sur San Cristobal, les aires en accès libre paraissent plus nombreuses, et des visites sont possibles en dehors du parc. Sur Santa Cruz, il en est de même. Renseignez-vous sur place.

Prix par personne d'accès au Parc : 100 dollars.

 RÈGLEMENTATION DE MOUILLAGES AUX GALAPAGOS

Au risque de me répéter, il existe, en tout et pour tout, trois possibilités de mouillages pour les bateaux privés. Ils se situent sur San Cristobal, Santa Cruz et Isabela-Puerto Villamil. Les bateaux de passage peuvent accéder aux autres mouillages. Dans ce cas, les droits d'accès sont extrêmement chers (je n'ai pas pris la peine de prendre les ratios, il y avait trop de zéros pour moi!). En plus de ce permis de croisière spécial, l'équipage devra embarquer un guide payé 100 dollars par jour et se plier aux règles édictées par le Parc National.

Certains bateaux ont tendance à aborder cette règlementation avec désinvolture, tentant d'y échapper et de mouiller où bon leur semble. Ceux-ci prennent le risque de se heurter à deux lois. Celle de la protection de l'environnement et celle du protectionnisme des activités touristiques locales.

Les charters de tourisme sont les seuls à pouvoir accéder aux autres mouillages.

Ils s'engagent, tout au long de l'année, à embarquer des guides assermentés qui ont pour rôle de veiller à ce que l'activité du bateau ne dégrade pas l'écosystème. Ils payent également de lourdes taxes pour exercer leur activité. Ils n'aiment pas voir des bateaux étrangers enfreindre les règles. Lorsque les capitaines de bateaux charters surprennent un bateau privé en dehors des zones autorisées, ils sont plus que mauvais. Ils viennent d'abord vérifier s'il dispose d'une autorisation d'être là. Dans la négative, ils lui envoient sur-le-champ les autorités.

RAPPORT AVEC LES AUTORITÉS et LES AGENTS

En général tout se passe dans une cordialité diplomatique. Si les pratiques de tarifs paraissent abusives, le ton ne monte pas, les sourires et les poignées de main sont de mise. Après le tour de force de négociation, on se quitte « bons copains» et nous avons même eu droit plusieurs fois à la voiture de police comme taxi local gratuit (!)

En réalité, le rapport de force se situe dans l'art de négocier avec fermeté, mais sans aucune hostilité. Les locaux tentent leur chance de gagner des dollars. Vous jouez votre budget. Il faut trouver un terrain d'entente. Le cocktail des humeurs réunira sourire, souplesse, diplomatie et détermination.

Sur les îles de Santa Cruz et de San Cristobal, la procédure des formalités est grandement facilitée par la présence d'agent. Par contre, le tarif est alourdi de leur commission. Vous n'êtes pas obligé de subir la loi du plus cher. Le choix des agents est large. Si certains tarifs ne vous conviennent pas, ne vous précipitez pas entre les dents des requins cupides, passez au suivant et faites marcher la concurrence.

Pour toute affaire négociée, demandez une facture. Les écrits restent et sont en général détaillés. Que vous fassiez les formalités, achetiez de l'eau ou du gasoil... demandez le détail écrit. Cela refroidira les esprits et vous aurez une base de discussion.

Sur Isabela, il n'y a pas d'agent. Vous êtes en rapport direct avec les autorités. Nous reviendrons sur ce sujet dans la prochaine rubrique.

Remarque:
Si les relations avec les agents et les autorités sont cordiales, il n'en est pas toujours ainsi avec les employés de charters. Ils nous considèrent comme une concurrence et nous le font sentir. Vous n'avez pas le choix, vous êtes chez eux. S'ils remarquent que vous n'abusez pas, que vous vous pliez aux règles et n'essayez pas de resquiller à tout bout de champ, les relations se détendent rapidement.

CAS SPÉCIFIQUE D'ISABELA


Droit de séjour et comportement vis-à-vis des autorités

A l'approche il convient d'appeler les autorités sur le canal 16. Une surveillance du mouillage est opérée. Une lancha passe régulièrement, le militaire à bord prend note des noms de bateaux. Lorsque vous vous présentez à la capitainerie, il pourrait vous être reproché de ne pas vous être signalé sur le 16.

Aux vues des textes édictés sur la règlementation des Galapagos, un bateau ne passant pas, par San Cristobal pour sa demande d'autografo, pourrait, en théorie, directement arriver sur Isabela et y effectuer son entrée.

Dans la réalité, les autorités locales n'aiment pas voir arriver des bateaux non munis d'autografo.

Les raisons sont multiples :
- La capitainerie ne dispose pas d'un matériel performant pour enregistrer les bateaux. Néanmoins, ils effectuent le comptage des bateaux de passage et à leur contrôle.
- Le contrôle de l'immigration n'étant pas représenté sur l'île, les équipages doivent être munis d'un visa préalablement établi par les autorités équatoriennes.
- Il n'y a pas d'agent sur Isabela. Or, la règlementation équatorienne exige que les équipages de bateaux privés passent par un agent. Les autorités locales ne pouvant être en relation directe avec les étrangers.

Certains bateaux parviennent à faire leur entrée directement à Isabela, d'autres sont rejetés. Cette procédure est soumise à tant d'aléas qu'il ne faut s'y risquer qu'avec une patience d'ange, une détermination sans faille, un sourire à toute épreuve et un plan "B" en cas de refus. Sachez néanmoins que vous aurez droit à une inspection de votre bateau.

ATTENTION:

Ne jamais se présenter à Isabela sans avoir au préalable contacté un agent agréé, il est le seul à pouvoir infléchir les volontés du capitaine.
Adresse utile : naugala {CHANGE TO AT} hotmail {DOT} com

En tout état de cause, un autografo améliore passablement l'humeur du capitaine.
Les bateaux munis d'un autografo ont droit de séjourner à Isabela sans être inquiétés par les autorités. Ils pourront également effectuer la sortie du bateau, mais ne pourront pas fermer leurs passeports. Un retour à Santa Cruz pour les zarpés de sortie est d'usage parmi les bateaux munis d'un autografo.

CONSEIL :
Le capitaine du port vous demandera les papiers du bateau et vos passeports. Les formalités pouvant durer plusieurs jours, et mener à des négociation récalcitrantes, emmenez en plus des originaux, des copies. Lorsque vous quitterez la capitainerie, lors du premier contact, laissez des copies (prétextez que pour payer le parc vous avez besoin des originaux).

Une remarque :
Un bateau ayant effectué ses formalités à San Cristobal ou Santa Cruz, peut, en chemin vers les Marquises s'arrêter à Isabela. En général, il simulera une urgence ou une panne. Les autorités lui accorderont 72 heures. Cette « largesse» n'est pas obligatoire. Certaines années, le capitaine d'Isabela aura un peu trop vu de bateaux en panne  et il refoulera ceux qui tentent ce subterfuge. Parfois, les autorités demanderont une preuve de la panne et monteront à bord pour inspection.

Autre solution pour venir à Isabela.
La plupart des équipages choisissent de laisser leur bateau à l'ancre à San Cristobal et de s'offrir des visites guidées. Les tours proposent 3 jours sur 4 îles. Le tarif varie entre 350 et 450 dollars par personne, repas inclus.

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APPROVISIONNEMENT ET VISITES DE SAN CRISTOBAL


(Informations recueillies auprès d'Yveline et Hervé du bateau Papa Djo)


Confort à l'ancre :
Au moment de leur passage, le mouillage n'était pas très rouleur. Par contre, deux semaines plus tard, le bateau « Flash5» qui y séjourna s'est plaint du peu de confort à l'ancre. A cause des effets de houle, le bateau Riga2 a vu un « water taxi» s'approcher trop près de sa jupe arrière et déformer sa plage en aluminium.

(Remarque : le champion toute catégorie en terme de mouillage inconfortable est, de l'avis de tous, Santa Cruz. Certains bateaux l'ont qualifié de dangereux en raison du nombre de bateaux et de l'inconscience de certains capitaines très motorisés)

Visites de l'île.
Sans payer le parc, il est possible de faire quelques visites sur l'île qui est « mignonne et agréable». Les taxis sont bien organisés et prennent entre 20 et 30 dollars pour une excursion de 6 heures, repas compris. La visite comprend une balade au volcan, l'entrée au refuge des tortues géantes et une escale vers une plage.

L'attraction majeure de San Cristobal est la population de lions de mer. Tous les jours, ils font la sieste sur la plage tout à côté de la capitainerie. Sur les bancs publics, dans les rues de la ville, les otaries sont chez elles. Elles sont un peu agressives et insistantes, il faut se méfier et ne pas les approcher de trop près. Sans entrer dans le parc, il est également possible de voir des iguanes marins et des tortues marines.

Facilités à San Cristobal
- Water taxi: impossible d'utiliser son annexe, il faut impérativement utiliser le système de lancha qui est très bien fait : 0,50 dollar le trajet.
- L'internet offre un bon débit, avec possibilité de wifi, pour 1,70 dollar de l'heure.
- Les restaurants locaux offrent l'almuerzo (midi) pour 2 dollars
- Supermarchés et marchés locaux : vaste choix de fruits et légumes à bon prix, la viande est correcte aussi.
- Plein d'eau : demander les bombonnes cachetées (eau traitée et potable) 3 dollars pour 20 litres
- Plein diesel : prix à négocier.
A la pompe le diesel coûte 1,16 dollar le gallon, prix pour les locaux. Les bateaux de passage étrangers ne peuvent en profiter. Le tarif étranger est annoncé à 3,80 dollars le gallon. Négocier le prix permet de descendre à 3 dollars.
(rappel : année de référence 2010)

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 I S A B E L A

FACILITES

Les horaires sont aléatoires:
Ne vous fiez pas aux heures d'ouverture mentionnées sur les devantures ou que les vendeurs vous donneront. Elles sont susceptibles de changer, pour cause d'humeur, de sieste, ou de "pas envie".

- Service de "water taxi" non obligatoire, mais existant.

- Annexe : le ponton des annexes se trouve à l'intérieur du port de pêche à l'est du mouillage. Il n'est pas pratique et il faut garder à l'esprit qu'à marée basse, les rochers coupants affleurent. Mieux vaut assure le dinghy avec une ancre arrière.
ATTENTION :
- Ne pas utiliser le ponton qui prolonge la capitainerie (à l'ouest du mouillage), l'accès est rendu difficile en raison de hauts fonds, le quai n'est pas entretenu et dangereux.
-N'oubliez pas les marées! La première fois que vous vous rendez au ponton des annexes, assurez-vous d'une bonne visibilité, à marée basse, à certains endroits une annexe ne passe pas.

- Pas de supermarché, pas de marché aux fruits et légumes

- Tiendas
Pour faire les courses, plusieurs tiendas sont ouvertes tous les jours.
L'approvisionnement dépend du cargo qui vient une fois par semaine, en général le dimanche.

Danielita sur la route « Las fregatas»
Petite supérette. Elle est la plus propre et la mieux rangée de toutes. Le choix n'est pas à l'aune des "Occidentaux" mais c'est la mieux approvisionnée en denrées de base diverses. Fruits et légumes le choix n'est pas extraordinaire, on trouvera tomates, pommes de terre, oranges, mangues, bananes, choux, pommes (selon arrivage)

Comercial Rocio
Avenue 16 de Marzo. La tienda est très mal tenue, c'est le dérangement total. Néanmoins, on y trouvera des fruits locaux : bananes, ananas et des fruits et légumes d'importation : pommes, citrons, choux... qui n'ont pas été gardés au réfrigérateur. Fruits locaux succulents, notamment les ananas.

- Boulangerie
Sur cette même route au centre en partant du parc public, la boulangerie offre "ce qu'elle a", inutile d'avoir des envies spéciales, le choix est aussi réduit que dans les tiendas. Réservation de pain, la veille du départ.

- L'internet
N'est pas fiable. Pas seulement parce qu'il est lent, mais certains jours, il n'y a pas de connexions du tout. Les ordinateurs sont infectés de virus. Prix de l'heure : 2 dollars.
Deux cybers :
L'albatros : au bout de la route « Las fregatas», en face de la tienda verte. Ouvert tous les jours de la semaine, fermé samedi et dimanche.
Ice Cream : Sur la route cormoranes, après Las fregatas, la route part à droite, après la pharmacie. Ouvert tous les jours, sauf quand la panne d'internet est généralisée. (Virus assurés!)
-Wifi : En consommant une boisson, vous pouvez vous brancher sur le wifi de l'hôtel Albemarle en face de la capitainerie donnant sur la plage. Les coupures sont nombreuses et durent plusieurs jours. Renseignez-vous de l'état des connexions avant de vous y aventurer avec votre ordinitateur.

- Plein de Gasoil :
S'adresser à Fabricio. Le gasoil apporté à bord via sa lancha est compté à 1,50 dollar le gallon pour les étrangers. (Attention, le tanker qui approvisionne l'île vient régulièrement. Mais entre deux passages, il se peut que l'île refuse de servir les étrangers, pour garder la réserve existante pour les locaux)

- Plein d'eau : Max de l'hôtel Albermall s'occupe de l'approvisionnement en eau de toute l'île. Tarif : 1,5 dollar pour 20 litres.

- Gaz : ne faites pas remplir vos bouteilles sur Isabela, car elles doivent faire le voyage aller-retour sur Santa Cruz (trop aléatoire)!

- Lessives : 1,50 dollar le kilo. « Lavanderia» sur le chemin qui mène du ponton au village.

- Location de vélos : 1,5 dollar de l'heure.

- Quincaillerie/fereteria : elle existe...

- Post office : une lettre postée ici devrait mettre 18 jours pour la France ou le Québec.

- Glace : en face du « post office», une tienda vend de la glace pour 0,50 dollar le bloc.

- Poubelles : Sur le quai général du port de pêche se trouvent des bidons dans lesquels vous pouvez laisser vos poubelles.

- Restaurants:
Tous les « lolos» locaux offrent « l'almuerzo» (midi) pour 4 dollars. Une soupe riche et un plat de riz avec légumes et viandes ou poisson, accompagnés d'un jus de fruits frais.

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CONTACT
Pour tout service, Fabricio Morocho s'installe peu à peu, comme interface pour les bateaux de passage.
Il n'est pas agent.
En 2010, nous le trouvons affable, et raisonnable sur ses prix.
Les excursions qu'il propose sont toujours en dessous du tarif proposé par les « tours opearators».
Il semble avoir une bonne notion du rapport entre locaux et marins. Pourvu que ça dure...


Coordonnées : fabriciomorocho {CHANGE TO AT} hotmail {DOT} com
Skype : fabricio.morocho
téléphone : 080927845
VHF : canal 16




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EXCURSIONS

Si sur les autres îles le non-paiement du parc est possible et les arrangements avec les locaux facilitent les visites, sur Isabela la surveillance est reine. Le capitaine du port, lors de votre arrivée, vous demandera immanquablement si vous avez réglé le parc. Dans la négative, il vous y enverra, car dès que vous sortez des limites du village, vous êtes dans le parc.

LA VISITE DU VOLCAN SIERRA NEGRA

Tarif : 35 dollars par personne à pied; 45 dollars à cheval

Une journée de randonnée bien remplie. Vingt-six kilomètres de marche à pied autour de la plus grande caldéra de volcan actif au monde. Visite du cratère du Volcan Chico. Une bonne forme physique est requise, le sentier est rendu dangereux par temps de pluie. Si vous avez le temps d'attendre un jour de beau temps (ils sont rares)..., la randonnée sera agrémentée de paysages exceptionnels.

Plus de détails et photos : http://blog.mailasail.com/etoiledelune/151

LA VISITE DE LOS TUNELES

Tarif : 300 dollars pour la barque. Six personnes admises pour division du prix. (Prix de Fabricio, au village 350 dollars pour 5 personnes maximum)

Une chevauchée fantastique! Sur les barques locales, nommées fibras, nous sommes propulsés par deux moteurs de 115 chevaux sur  les vagues de l'océan Pacifique. Nous partons à la rencontre des raies mantas, des requins pointe-blanche... et de paysages lunaires posés sur une eau émeraude. Pour prix de ces merveilles, une grosse frayeur au moment de traverser les murs gigantesques de vagues. A l'intérieur des lagons, nous découvrons la plus large population de tortues vertes du Pacifique.
 
Attention : cette excursion peut devenir dangereuse lorsque la houle est forte. Un accident sans dommage corporelle, mais avec beaucoup de dégâts matériels est survenue pendant notre séjour. Assurez-vous de l'expérience du capitaine qui vous emmène. (Demandez de préférence Roberto)

Plus de détails et photos :  http://blog.mailasail.com/etoiledelune/152

LAS TINTORERAS
Tarif Fabricio : 10 dollars
Tarif "Tours operators" entre 30 et 60 dollars.

Balade en barques, à pied et en palmes masque tuba. Trois heures pendant lesquelles, nous partons à la rencontre des otaries adultes qui se reposent sur LEUR plage, puis nous passons à la famille des iguanes. Mimétisme avec les roches noires, ils forment de réelles tours vivantes. Les pingouins se laissent approcher, près, très près! En saison de reproduction, les fous s'adonnent à leur étrange rituel...

Plus de détails et photos :  http://blog.mailasail.com/etoiledelune/159

VISITE AU CENTRE DES TORTUES
gratuit

La balade est belle. La plupart des gens empruntent la grande route, alors qu'il existe un sentier qui sillonne les marais où Flamands roses et canards endémiques se laissent surprendre. Au bout du sentier ombragé, le centre de reproduction des tortues géantes. Une rencontre emblématique.

Plus de détails et photos : http://blog.mailasail.com/etoiledelune/150

LE SENTIER DEL MURO DE LAS LAGRIMAS
gratuit

Une balade de 5 heures avec arrêts photographiques. Cette excursion peut se faire en voiture, elle est alors payante, et dans ce cas ne permet pas un contact rapproché avec la nature. Sur le sentier, très agréable, il est possible si l'on part assez tôt le matin, de voir des tortues en liberté. Les oiseaux sont omniprésents (pinsons de Darwin, moqueurs...). Sur des chemins de traverse, les découvertes sont légion. Il ne faut pas manquer le crochet vers El Tunel del Estero.

Plus de détails et photos : http://blog.mailasail.com/etoiledelune/158

LE SENTIER CONCHA Y PERLAS
gratuit
En 5 minutes de marche, nous atteignons une piscine naturelle protégée de roches volcaniques contre la houle. L'eau y est claire pour un snorkeling, mais les fins de semaines l'endroit est très prisé des locaux. C'est l'un des seuls accès à une mer calme. La houle rendant certaines plages dangereuses à la baignade.

Document écrit et mis en page par Nathalie Cathala, ve2naq, en avril 2010.
Un document PDF suivra, disponible sur le site Internet du réseaux du capitaine et sur
www.etoiledelune.net

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