Panama_Premiers jours dans le Pacifique
EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Wed 10 Feb 2010 15:43
Objet : Nous prenons nos marques tranquillement
Bonjour,
Nous sommes à l'ancre devant l'île de Flamenco. Celle-ci a été ralliée au continent par une langue de terre artificielle appelée causeway. La baie, dans laquelle nous sommes ancrés, est évasée vers le large et vers le chenal d'accès au canal. Je pense que par grands vents le mouillage doit être désagréable. Mais, depuis que nous sommes arrivés dans le Pacifique le vent s'est beaucoup calmé, la mer aussi. Seul le trafic des navires occasionne une mer formée. Par moments, nous avons l'impression d'être aux prises avec un effroyable bouillon. Ce ne sont pas tant les cargos qui lèvent des vagues que les bateaux-pilotes qui font les allers et retours entre leur base et les navires. Le moment le plus délicat est celui de la tombée du jour, lorsque le trafic Nord-Sud est à son comble. Mais nous ne resterons pas longtemps en bordure de cette "autoroute".
Nous reprenons, néanmoins tranquillement, notre rythme à l'ancre après avoir pris de "très mauvaises habitudes" à la marina, où nous étions installés comme à l'hôtel. Rassurez-vous, la vie n'est pas désagréable pour autant.
A terre, nous trouvons des petits commerces, quelques shipchandlers où nous nous rendons à pied (cela change de Colon, où pour la moindre course, il fallait prendre le bus et des taxis!) Nous trouvons également du wifi gratuit, disponible gratuitement au café flamenco, ou a la petite épicerie. Nous en profitons pour déjeuner sur place. La carte du flamenco est variée, les plats sont à moins de 10 dollars et "muy sabrosos" (très savoureux). Là aussi, nous avons gagné au change, car le restaurant de la marina n'était franchement pas des plus agréables. Le quartier est fréquenté par les riches panaméens qui laissent leur bateau à la marina de Flamenco. Dans celle-ci, les cannes à pêches et les antennes se disputent la vedettes sur des yachts à moteurs tels que Ferretti et Tiara. Le fond de l'horizon tapissé des hauts immeubles de Panama City complètent ce décor en accord parfait avec notre 21ième siècle.
A bord, nous vivons loin de la trépidante capitale. Nous avons remis en place les panneaux solaires que nous avions démontés pour le passage du canal. Evidemment, quelques vis récalcitrantes en ont profité pour nous faire faux bond. Dominique, au moment où je vous écris, est penché sur le nouveau système AIS que nous installons afin de faciliter la veille lors des longues traversées. Un facteur lui complique la tâche : nous installons un système performant et tout nouveau sur une électronique déjà ancienne. En 14 ans, la technologie nautique a fait de grands pas, et nous sommes accédons peu à peu à ces petites merveilles.
Du côté des bonnes nouvelles, le dessalinisateur que nous avions "hiverné" s'est remis en fonctionnement du premier coup, pour nous livrer 40 litres d'eau ce matin et me permettre de ne pas empiler le linge sale à bord. Nos nouvelles batteries (6 AGM de 105 mapères) font des merveilles et nous ne nous soucions plus trop de l'énergie. Nous sommes également contents de la réaction de notre bateau. Lors du "forcing" dans le lac Gatun, notre Etoile a tenu une belle moyenne de 6.5 noeuds, l'hélice n'a pas vibré et le carénage ainsi que la vidange moteur ont sans doute aidé à ces belles performances!
Au programme de cette semaine :
Nous aimerions prendre le temps de visiter la vieille ville. Mais avant, tout doit être opérationnel à bord.
Avant de quitter Playita pour les Perlas, nous ferons un gros plein de fruits et légumes (nous devrons être autonomes jusqu'aux Marquises, ne comptant pas sur les Galapagos pour refaire le plein, si là-bas nous trouvions la possibilité de racheter du frais, ce sera bienvenu, mais dans l'ignorance de ce que nous allons trouver, nous préférons prévoir...)
A plus pour d'autres nouvelles
Nat et Dom
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