TAHITI_tour de lile_escale à Pirae_un pal ais pour le Maire

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Mon 31 Jan 2011 03:03
Bonjour,

Nous poursuivons notre tour de l'île,par une brève escale à Pirae, la commune qui jouxte le Nord de Papeete.

Il n'y a rien de transcendant, à ce district, qui ressemble à une banlieue de ville de Province. Cependant, il nous révèle depuis le pont de la quatre-voies, qui enjambe la rivière Fautaua, l'une des plus belles vues sur le "Diadème". La vallée qui grimpe vers le massif du Pic Vert est très urbanisée. Cependant, nous ne boudons pas notre plaisir de refaire quelques clichés du mont si caractéristique. La circulation, les bouchons environnants ne nous facilitent pas la tâche pour trouver à nous arrêter. Mais, le tempérament très décontracté des Polynésiens nous permet de nous garer sur le bas-côté sans nous faire klaxonner. Un riverain vient nous parler, comme si nous ne gênions en rien le passage. Il tient à regarder ce que le zoom obtient comme résultat. Son grand sourire, d'une oreille à l'autre, dévoile une bouche édentée. La vie est rude, dans les bidons villes de Papeete. Sa famille vit en contrebas de la route, au bord de la rivière dans une maison de tôles et de bois brinquebalant. Heureusement, la nature est généreuse, les bananiers, le taro, l'arbre à pain, les manguiers poussent tout seuls. Mais quelle misère, tout de même!

D'après les conseils de ce riverain, nous devrions bénéficier de plus belles vues du Diadème, plus loin dans la vallée. Nous trouvons une route, qui semble aller dans ce sens, nous l'empruntons. Mais les routes de Tahiti qui partent dans les vallées finissent toutes de la même manière. Elles sillonnent des zones résidentielles, puis très vite, le bitume laisse la place à de la terre battue, finalement le chemin s'arrête au bord de la rivière au débit torrentiel.

Au
rythme de notre avancée dans la vallée, nous perdons la jolie vue sur le Diadème. Nous passons au travers de lotissements populaires. Les constructions paraissent précaires, souvent en porte-à-faux d'une falaise, ils semblent si fragiles et susceptibles de s'effondrer au moindre glissement de terrain.  Les classes sociales se partagent selon un carcan immuable. Les familles polynésiennes moins argentées sont cantonnées dans le fond des vallées, tandis que les Popa'as et les familles plus riches se construisent des résidences par paliers sur les crêtes. Mais toute la zone urbanisée reste confinée à une bande littorale qui laisse l'intérieur de Tahiti très sauvage.

Nous rebroussons chemin, et quittant les quartiers populeux, qu'elle n'est pas notre surprise de trouver un véritable palais ! Ce ne peut être celui des Pomare, l'hôtel de ville de Papeete a été construit à sa place. Le bâtiment est si somptueux, si rutilant avec ses colonnades blanches que nous hésitons entre une très belle restauration et ... quoi d'autre? Poussée par la curiosité, je pénètre dans ce que je découvre être : la mairie. Je m'informe auprès des hôtesses, sur l'architecture, et l'âge de l'édifice. Il est très récent, il fut inauguré en 2001, et construit en deux ans.

La Mairie de Pirae a des airs de grandeurs princières. Si les clichés sont agréables à prendre, je ne peux m'empêcher de repenser à toutes les discussions que nous avons eues avec nos amis polynésiens. La même phrase revient constamment : "Nous sommes aigris, car l'argent de la France est bien mal utilisé". Comme je les comprends! Personne n'a besoin de palais. Tout le monde demande un peu plus d'équité. Si les subventions, qui chaque année partent des caisses de Métropoles, étaient bien réparties, elles suffiraient à rendre heureux les 260 000 insulaires de Polynésie.

A plus, pour vous emmener, plus loin, sur les routes de Tahiti
Nat et Dom
www.etoiledelune.net


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