ARUBA_ Bye bye...

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Fri 30 Oct 2009 00:57
Le 30 octobre 2009

Une journée de chance!
Les formalités de sortie faites et de bons contacts avec une population vraiment accueillante

Bonjour,

Ces derniers jours ont été particulièrement venteux. Les batteries adorent ça, le vent, le soleil, l'éolienne tourne et les panneaux solaires se gorgent.
Dom en a profité pour télécharger une bonne partie de la planète via Internet sur son ordinateur. (hum, hum) Car en plus de l'énergie, nous disposions d'une bonne connexion WIFI.
Rassurez-vous, vous n'avons pas passé notre temps devant nos ordinateurs. La plage devant l'étrave de L'Etoile de Lune est beaucoup trop belle pour la laisser aux autres.
Long cordon de sable de la consistance de la farine, agrémentée de cocotiers d'âge respectable, rien de tel pour des balades au bord de l'eau couleur lagon. La plage est si longue que nous pouvons marcher quatre heures sans faire demi tour.

Les vents se calment, les orages sur la côte de Colombie aussi. Il est temps de penser à partir vers l'ouest.

Aujourd'hui était notre dernier jour sur "l'île heureuse", nous ne sommes pas tristes de la quitter, malgré que nous y ayons passé plus de vingt jours très agréables. La vie de bateau, c'est ça : profiter pleinement des joies d'un site, puis lever l'ancre, le coeur léger pour un autre endroit qui aura d'autres bonheurs à nous offrir. Comme chaque fois que nous quittons une île, le passage obligé avant de prendre le large est... la clearence. Sur l'île d'Aruba, les douaniers ont une exigence : ils veulent voir le bateau. Lors de notre entrée, nous avons obéi aux ordres, et nous nous sommes présentés au port de Barcadera. Nous vous avions montré alors, des photos qui dénonçaient l'état pitoyable des quais. C'est très étrange à vrai dire. Voici une île où tout le monde est gentil, tout le monde est accueillant et souriant, mais, les formalités d'entrée sont rendues désagréables du fait qu'il faille aller se présenter à ce vilain quai disgracieux.

Ce matin, mon capitaine, me dit que nous allons tenter de l'aborder autrement. Il descend l'annexe, nous allons l'amarrer au petit quai de la plage et nous sautons dans le premier bus qui nous mène en ville. Là... Pas de chance, nous loupons le bus en direction de Barcadera de quelques minutes. Le prochain est prévu dans deux heures!
Il n'y a pas de quoi se décourager!
A pied, d'un pas alerte, nous traversons la ville. A la sortie de celle-ci, que vois-je? Un mini bus local où il est écrit "Saint Nicolas". Ça c'est la dernière ville du sud, bonne direction. Mais le chauffeur voudra-t-il faire un "léger, minuscule, petit" détour pour nous amener à Barcardéra? Son bus est plein, personne ne va là où nous allons, il fait la grimace, mais je pense lui avoir dit un bonjour tellement tonitruant, avec un sourire tellement accrocheur... qu'il accepte et que tout le monde nous accueille dans le bus, avec un sourire de compassion : "aller à Barcadera... personne ne nous envie!"
Le chauffeur fait donc son détour, il nous dépose devant la rue qui mène à la douane. Immédiatement une voiture klaxonne et le chauffeur nous dit d'autorité qu'il nous amène à la douane. Comment peut-il savoir que nous allons à la douane?
Il n'y a que cela dans ce coin perdu!
Le monsieur qui nous conduit, nous sert en même temps de passe-droit, ce poste de contrôle que je redoutais tant de passer, en ayant à justifier que mon bateau n'était pas à quai... et bien, lui il nous le fait passer, car il a des documents, en mains qui ouvrent la grille... A l'immigration et aux douanes personne ne nous demande non plus où est notre bateau! OUF! Les formalités se font dans une courtoisie rassurante, nous avons même droit à des sourires... Pas de grands esclandres, tout normal, tout beau!
Nous sortons des bureaux, ravis que notre coup ait réussi. Oui, mais... Nous revenons comment vers notre bateau? Le bus publique passe sporadiquement, la route est déserte, il n'y a pas un chat sous le soleil de plomb.
Allez courage moussaillon! Nous retrouverons bien la route principale...
Je ne sais pas qui nous surveillait de là-haut ce matin, mais en moins d'un quart d'heure de marche, alors que nous n'avons pas lever le pouce, et que nous tournions le dos aux voitures...
Pardon!
A LA VOITURE de passage, elle s'est arrêtée à notre hauteur. Nous n'avons pas eu besoin de dire quoique ce soit, une jeune femme nous dit :
"Je ne sais pas où vous allez, mais où que ce soit vous risquez de marcher longtemps!... Montez!"
Hé bè... C'est pas dans mon pays que ça arriverait ça!
Son père au volant ne parle que le papiamento, et la jeune fille fume sa cigarette tranquillement, tandis que la petite famille fait un beau détour pour nous conduire à deux pas, des bus publiques au coeur de la ville, où ils n'avaient pas l'intention d'aller, mais où ils sont allés quand même... juste pour qu'on y arrive.
C'est pas beau ça????

Bye, bye Aruba, nous t'aimons bien
et tu as mérité ta devise : Happy Island, la bien nommée!

Amitié marine
Nat et Dom





JPEG image

JPEG image

JPEG image