CARENAGE_Technimarine_sortie de leau_photo
EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Tue 29 Mar 2011 15:44
Bonjour,
Nous avons lâché la bouée de Punaauia hier matin aux aurores, traversé le chenal de Faaa en longeant l'aéroport international. Il faut d'ailleurs demander une autorisation de passage à la vigie par la VHF, canal 12. Nous avions le soleil bien dans le nez pour zigzaguer entre les bouées vertes et rouges. L'eau était calme, le vent nul, le ciel bien dégagé. Un temps idéal pour faire la course avec les Va'a. L'un d'eux nous a tenu compagnie pendant un long moment. Impressionnant! Le gars ramait à peine, et il filait, comme nous à 5 voire 6 noeuds. J'ai même eu la sensation qu'il s'ennuyait et que nous n'allions pas assez vite à son goût. Mais notre Etoile avait les fesses sales!
Très sales!
Après le chenal et la passe de Papeete, une brève navigation au large de la digue de Fare Ute, et nous pénétrons dans la passe dite "des pêcheurs". Re-gymkhana entre bouées et rouges et vertes, mais cette fois avec le soleil dans le dos, elles n'apparaissent plus noires et indéchiffrables, mais bien marquées et elles nous guident facilement jusqu'à la darse de Techni-Marine où nous attendent les gars du chantier. Comme partout en Polynésie, nous sommes accueillis de grands sourires, mais très professionnellement. Dans le couloir en béton, notre Etoile échappe un bref instant à la vigilance de Dom, et... elle se place en travers. Les gars sont là, pour lui éviter une rencontre maladroite avec le béton.
Rapidement sanglée, notre Etoile, joue les filles de l'air. Elle révèle une coque très boueuse, mais peu de coquillages s'y sont installés. Un coup de karcher bien appuyé enlève le plus gros, à tel point qu'après sa douche, l'Etoile serait presque prête à revenir à l'eau!
Pas si vite !!!!
Du gros travail nous attend, comme vous le savez. En premier lieu, dès que le bateau est posé sur ses bers, nous inspectons minutieusement la coque. Elle est impeccable, ne présente aucune trace d'électrolyse. Le chantier peut donc débuter comme prévu. Dès que la coque est sèche, les ouvriers commencent le ponçage de la jupe arrière et de cinq centimètres de jaune au-dessus de la ligne de flottaison, car nous allons relever cette dernière...
Ben, oui, avec les années, c'est bien connu, l'embonpoint gagne!
Notre Etoile titre 13 tonnes (il faudra en rajouter une d'eau douce, car les réservoirs sont vides )
C'est la vie!
Pendant que Dom démonte le guindeau sur le pont, je m'attaque à la vérification de la coque intérieure. Je vide coffre après coffre, j'inspecte chaque soudure, chaque partie d'aluminium... En sept ans, il n'a pas bougé, il est comme neuf. Un coup d'aspirateur pour chasser la poussière éventuelle, et tout peut reprendre sa place. Du moins dans la cabine avant! Aujourd'hui, je m'attaque à la suite!
A mentionner : c'est sans doute le plus beau chantier sur lequel nous avons travaillé!
Sur tribord, au-delà des bateaux du chantier, nous avons depuis le cockpit, une vue sur le lagon et le large. Sur bâbord, le soleil se couche avec ses teintes psychédéliques sur Moorea. Sur notre arrière, la vue est splendide sur la vallée d'Arue et son diadème. De quoi se régaler les mirettes pendant les pauses de travail!
A plus, pour des nouvelles de notre Etoile en SPA
Nat et Dom
www.etoiledelune.net
