HEIVA 2011_groupe Vaipua_photos

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Wed 3 Aug 2011 00:34
Bonjour,

Tous les témoignages des premiers navigateurs européens qui débarquèrent dans les îles du Pacifique en attestent, la danse faisait partie du quotidien des Maohis. Malheureusement, ces premiers témoins n'ont pas consigné dans les détails, les chorégraphies qui existaient alors. De récit en récit, le lecteur comprend que ces navigateurs, élevés dans une sacro-sainte pudibonderie, sont, la plus part du temps, choqués (et de manière inavouable émoustillés) par les spectacles auxquels ils assistent.

Cook consigne en août 1769, dans ses carnets : "Les adolescentes, toutes les fois qu'elles le peuvent, se regroupent par huit ou par dix, et se livrent à une danse fort indécente, qu'elles appellent, te ai moro iti (simulacre de copulation), au cours de laquelle, elles chantent des airs extrêmement crus tout en accomplissant des gestes particulièrement osés, qu'on leur apprend depuis leur plus tendre enfance, tout en gardant pour ce faire, un rythme d'une rigoureuse exactitude (...) aussitôt qu'elles ont une relation avec un homme, elles cessent de danser le te ai moro iti."

Plus loin dans ses récits, James Cook relate : "A n'importe quelle heure de la journée, quand ils n'ont rien à faire, ils s'amusent à chanter... mais surtout à la tombée de la nuit..." et encore "Ils sont peu versés en musique dont, pourtant, ils sont fort amateurs, ils n'ont que deux instruments, la flûte nasale et le tambour."

Si aujourd'hui, un "Tupuna" (ancêtre) revenait lors d'une Heiva, sans doute ne reconnaîtrait-il ni les danses, ni les chants, ni les musiques ou encore les instruments des orchestres. Avec l'interdit qui pesa de trop nombreuses années sur les pratiques du peuple maohi, celles-ci se sont estompées dans les mémoires. Lorsque le Heiva, reprit sa pleine puissance aux alentours de l'acquisition de l'autonomie (1984), la génétique vint en aide aux Polynésiens afin de faire revivre leur passion pour la danse, les chants et leur musique. Entre temps, de nouveaux instruments comme le ukulele, le banjo, le tambour, l'harmonica... sont venus enrichir les orchestres. Une poignée de passionnés, menée par Madelein Moua, avaient depuis 1958 ranimé la flamme du Heiva.

A plus, pour la suite de l'album du groupe Vaipua
Nat et Dom
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