RAIATEA_UTUROA la capitale_photos et commentaires
EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Tue 5 Jul 2011 04:57
Bonjour, Et si on se faisait un petit tour de l'île de Raiatea? Je vous avoue que d'emblée, Raiatea ne nous disait rien. Ou pas grand chose... Tous nos amis nous parlaient de la plus belle des îles sous le vent : Huahiné. Quant aux guides touristiques, ils n'ont d'yeux que pour Bora Bora. Le destin a voulu que nous ne restions pas à la première et que nous n'ayons pas accès à Bora, pour nous conduire droit dans les bras de l'île sacrée : Raiatea. Finalement, ce chantier inopiné de notre Etoile de Lune est une bénédiction. Sans ce petit intermède technique, jamais nous n'aurions consacré tout ce temps (et plus encore à venir) à l'île principale de l'archipel sous le vent dans la Société, dont presque personne ne parle, où les bateaux charter ne s'arrêtent pas, et que les touristes boudent. Pour notre part, nous sommes littéralement sous le charme! Partout où nos yeux se posent, nous ne découvrons que merveilles! Partout où nous passons, nous rencontrons des personnes affables, qui ont le temps de sourire, de dire "iaorana" (bonjour) et de partager leur savoir de leur île. Une ambiance familiale et spontanée comme nous aimons. Commençons notre tour de l'île par "la capitale" : Une animation toute relative règne autour de Uturoa. C'est la "capitale" administrative des 5 îles sous le vent (Huhiné, Taha'a, Bora Bora, Raiatea, Maupiti). Uturoa est le genre de petite ville où l'on traverse la rue sans regarder s'il y a une voiture. S'il y en a, c'est elle qui s'arrête pour vous laisser passer. En dehors des administrations, de sa gare maritime (un tantinet défraîchie) et de ses églises (l'une protestante et l'autre catholique), le reste de l'architecture est (comment dire?) disparate. Dans le petit marché municipal, les mamas vendent leurs fruits, des gros poissons où les mouches se précipitent et à l'étage quelques résistants à la crise ambiante exposent leur artisanat. Ici le coup de frein à l'économie se ressent durement. Les paquebots, qui jadis faisaient escale, boudent le lagon. Seul le "Paul Gauguin" vient une à trois fois par mois. Ce petit paquebot fidèle ne draine que peu de touristes. Signe des temps, il ne reste en ville que deux petits restaurants, tous les autres ont fermé. Mais ne pensez pas que l'âme de Raiatea est triste. Elle est paisible, comme légèrement assoupie. Et partout, nous rencontrons des sourires tendres. Parmi les artisans irréductibles, nous avons rencontré Augustine, dont le mari, Karel, est sculpteur. Ne vous fiez pas à son nom. Karel est un vrai polynésien, dont la généalogie va chercher un grand-père du côté de l'ancienne Tchécoslovaquie. Toute la famille (soit 6 enfants) collabore à l'entreprise familiale qui chaque jour au prix d'ingéniosité et d'un goût artistique exemplaire façonne des oeuvres originales en bois, en nacre, en burgau. Les enfants apprennent les gestes ancestraux auprès de leurs parents. Ils sont les derniers à créer des oeuvres dans la coquille de la moule géante (endémique au lagon de Raiatea). Paréo, tifaifai, objets de décoration ou bijoux d'une finesse extraordinaire, tout l'étale d'Augustine est un ravissement pour les curieux d'art local. En bord de mer, non loin de la gare maritime, une petite marina accueille les voiliers charter et de passage. C'est très pratique, car l'accès à la ville est immédiat. Uturoa n'étant pas très étendue, tout se fait à pied. En période d'Heiva, comme ce l'est au mois de juillet, cela permet d'assister à tous les spectacles... Autour d'Uturoa, les balades ne manquent pas. Surplombant Uturoa, le mont Tapioi nous offre une marche d'une heure et demie dans l'ombre généreuse de grands arbres. Au somment nous découvrons un panorama comme seules les îles sous le vent peuvent nous l'offrir. Vue sur le chenal entre l'île de la vanille (Taha'a et Raiatea). Vers l'est, panorama sur la côte au vent et l'île de Huahiné et à l'opposée, le regard porte jusqu'à Bora Bora, par-dessus les teintes tranchées du lagon. Que dire du moment le plus magique de la journée? Au moment où le soleil se couche, depuis la sortie de la ville nommé "piscine", le regard court pour se poser sur les formes de l'île mythique de Bora Bora... A ce moment précis, des pahus (percussions) résonnent et l'heiva commence! A plus, pour la suite de la visite... Nat et Dom www.etoiledelune.net |