Panama_INFOS PRATIQUES_Las Perlas_138
EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Tue 16 Mar 2010 01:00
LAS PERLAS
QUELQUES BIJOUX DU PACIFIQUE Nous avons été heureux
aux Perlas. Nous y avons connu, ce dont tout marin rêve, le dépaysement, des
mouillages solitaires et la pleine liberté de musarder de mouillage en mouillage
dans un climat qui se prête à la paresse.
Voici quelques réflexions sur notre séjour aux Perlas.
Ceci n'a pas la prétention d'être un guide, nous partageons quelques
informations qui ont le défaut d'avoir été collectées à un moment précis
(février/mars 2010), mais l'avantage de partager quelques détails que nous
espérons utiles.
Les aides à la navigation
Les guide de Eric Bauhaus "The Panama Cruising guide"
Ce guide est disponible à Shelter Bay marina (Panama) ou
Islamadora (Panama City), mais aussi à Curaçao (Budget Marine) ou Carthagène au
Club Nautique, vous pouvez également le commander par Internet. Contactez ebauhaus {CHANGE TO AT} gmail {DOT} com / Site Internet : www.sailorsnet.com
Logiciel des marées ou le livret Mareas del Pacifico
(disponible en supermarché ou shipchandler pour 1.75 dollar)
Décider de passer au travers ou de
séjourner?
La flotte des bateaux en partance pour Galapagos et plus
loin dans le Pacifique hésitent à s'arrêter dans l'archipel des Perlas et ce
pour des raisons d'autonomie. Derrière, la route est longue et les premiers
points d'approvisionnement sont loin. En général, les équipages ne font pas
escale aux Perlas ou passent quelques jours, moins d'une semaine.
Il est vrai que pour profiter pleinement de l'archipel
trois semaines à un mois sont nécessaires. Les mouillages sont nombreux et
chacun a une personnalité à part entière qui mérite le détour. Il existe deux
solutions pour pallier au problème d'autonomie en vivres :
- Partir avec un avitaillement de trois bons mois en
comptant large (Trois semaines de Perlas, 10 jours de navigation aux Galapagos,
20 jours sur Galapagos et 30 jours vers Marquises)
- Plannifier un séjour sur les Perlas et un retour sur
Panama City. Ceci est possible, car les vents oscillent entre une tendance Nord
(qui rend le retour difficile) et une tendance Sud faible qui facilite une
remontée vers Panama City au moteur. Les vents du nord ne soufflent pas plus de
cinq jours à la suite.
Attention:
Pour les équipages désireux de traverser le Pacifique Sud
et de profiter des Perlas, il faut passer le canal tôt dans l'année. L'horloge
météorologique tourne, la saison cyclonique s'achève fin avril (certaines
statistiques incluent les 15 premiers jours de mai dans la saison à risques
limités) et elle recommencera en novembre.
Message pour les habitués de la
Caraïbe
En passant du côté du Pacifique, les équipages qui auront pleinement profité de la vie tranquille de la Caraïbe devront s'adapter à quelques petits changements : - La température de l'eau Côté Pacifique celle-ci est plus fraîche de quelques degré. Selon les courants elle affichera entre 23 et 26 degrés celcius. - Les marées: Celles-ci peuvent être importantes et le marnage dépasse aux échynoxes 20 pieds. - Ambiance différente A moins de passer le canal en flotilles ou Rallye, les bateaux naviguent de manière plus autonome, plus solitaire. Les mouillages du sud sont déserts. - Houle : Une longue houle Pacifique pénètre dans le golfe, elle contourne tout et rares sont les mouillages "hôtels" (eau plat comme la main). Cette houle est très longue et n'est pas insupportable. -Risques de tsunamis Les Terres Pacifiques sont pour la plupart sujettes aux tremblements de terre. Ceux-ci sont d'une telle violence, qu'ils génèrent des tsunamis. Il faut rester à l'écoute de ce type de phénomène sur les réseaux dédiés aux maritimes mobiles. Les attraits des Perlas
Mouillages nombreux et
peu fréquentés
Sauf lors du passage de Rallye (ce qui est rare), les mouillages des Perlas offrent la pleine liberté de se retrouver seuls ou presque. Les îles du Nord sont plus fréquentées les fins de semaine. Contadora est une destination privilégiée pour les Yachts de Panama City qui rallient l'île en moins de deux heures. Mais la semaine, l'île retrouve une quiétude délicieuse. Des îles aux silhouettes avantageuses
L'archipel offre une diversité de paysages attachants. Chaque mouillage a sa signature végétale, minérale et faunique qui vaut le détour. Les îles présentent un relief intéressant où l'écosystème est riche en variétés d'arbres. Les ornitologues trouvent ici une occasion rêvée d'observer des espèces pélagiques migratrices, des rapaces tels les faucons maritimes, les buses, les urubus à tête rouge, ou encore des espèces plus sédentaires tels de multiples passereaux, perroquets et j'y ai même vu mon premier ANI DES SAVANES. Pour les amateurs de pêche, les courants rendent le golfe
poissonneux. Mais il faut néanmoins compter avec une eau trouble où batifolent
requins et méduses. L'eau est paraît-il plus claire par vent de Nord
(?)
Quelques îles désertes et une urbanisation
limitée
Sauf Contadora, qui est une île résidentielle, les autres îles sont très peu peuplées. Les villages se cantonnent sur Pedro Gonzales et Isla del Rey. Ils sont néanmoins limités et le reste des îles reste sauvage. Il est à noter que l'île de Viveros, qui en 2010 est inhabitée, le deviendra. Les bulldozers sont arrivés, les campements de bâtisseurs s'organisent. Un golf est prévu. Il faut donc s'attendre à ce que Viveros perde sa sérénité naturelle. Quant à San José, qui est une île complètement privée. Elle est néanmoins ouverte aux curieux qui profitent de chemins ombragés pour de très grandes randonnées. Dans l'extrême sud-est, un ensemble de maisons harmonisées à la nature, figurent un hôtel très tranquille. Climat
Deux saisons : L'une sèche qui s'étend de décembre à avril, le reste de
l'année est très pluvieux.
De décembre à mi-mars, les fronts froids qui passent dans le golfe du Mexique influencent la météorologie du Golfe de Panama. Le vent tourne au Nord et peut atteindre 25 noeuds. Mais le vent est dans l'ensemble peu soutenu. Pendant la saison des pluies, il faut s'attendre à
composer avec de fréquents orages. La région est sous l'influence de la ZIC.
Sous grains le vent sera violent, mais jamais longtemps.
Choisir son mouillage
Aux Perlas, il ne faut pas hésiter à changer de place et à
s'adapter aux conditions.
En fonction des vents
Pour ceux qui ont vécu plusieurs années dans la Caraïbe
voici un changement de taille! L'archipel n'est pas sous l'influence de vents
constants en force et en direction. Du jour au lendemain, un mouillage
confortable peut s'avérer infernal. La houle vient généralement du Sud Ouest.
Celle-ci néanmoins toujours présente, est aplatie par les vents du Nord et
réveillée par les vents du Sud. Il est ainsi possible de trouver abri sous le
vent des îles.
Il arrive néanmoins que vent du Nord et houle du sud-ouest
soient présents en même temps. Il convient alors de prêter une attention
particulière aux cartes marines et de trouver l'endroit qui protègera des deux
affres en même temps (Isla del Rey, Isla Canas et même Boyoneta sont de bonnes
options), en attendant que les conditions s'améliorent.
Le mauvais temps n'est jamais très long dans l'archipel
qui en saison sèche peut être qualifié de "paradisiaque".
En fonction des marées
ATTENTION: Le guide du Bauhaus donne une hauteur d'eau à l'indice zéro de la marée. Il
ne faut pas oublier qu'en période de grandes marées, les indices passent sous le
zéro. Ainsi, un mouillage annoncé à 1.80 mètre de profondeur peut révéler des
cailloux émergeant à plus de deux mètres. C'est peut-être l'occasion d'aller
gratter sa quille sans masque et tubas, mais il vaut mieux s'adonner à ce type
d'exercice en toute conscience!
N'hésitez pas à consulter le livret "Mareas del Pacifico"
et pour plus de sécurité, organisez vos déplacements et ancrages à marée basse.
Population
Sur Contadora, de riches familles du continent possèdent des maisons secondaires. San José est une île privée, la propriété d'un richissime Panaméen qui a développé dans le dernier mouillage du sud-est des maisons d'accueil fondues dans la nature. Viveros comme il est dit plus haut est amenée à se développer sur le plan touristique. En dehors de ces trois îles, des villages restreints s'éparpillent entre Pedro Gonzales et Isla Del Rey. La population n'est pas globalement pauvre, car certains pêcheurs ont des bonnes barques munies de moteurs de 40 chevaux et plus. Mais il faut avouer que pour la plupart cette vie recluse du continent est difficile. Certains pêcheurs viennent nous voir dans des barques si menues, qu'on se demande comment ils gardent l'équilibre. Heureusement, la mer est généreuse et rarement mauvaise. Les arbres fruitiers relativement abondants. Echanges et négoces
Près des villages, les voiliers seront approchés par la population. Celle-ci vend son poisson à bon compte (nous avons remarqué une inflation après le passage du Rallye). Mais globalement, les pêcheurs sont prèts à accepter du troc contre leur production. Nous avions préparé des baluchons de vêtements qui ont eu un franc succès. Ils nous demandaient aussi des chapeaux, des chaussures, mais aussi du chocolat (!) Les locaux sont néanmoins discrets dans l'ensemble, et laissent aux voiliers toute la tranquillité nécessaire. Points
d'approvisionnements
Sur Isla del Rey et Pedro Miguel des petites "tiendas"
offrent un approvisionnement selon arrivage, mais qui peut se révéler
extrêmement succinct.
Les pêcheurs vous apporteront à la demande des fruits, selon la saison, bananes, papayes, mangues, cocos. Vous trouverez aussi à vous approvisionner vous-mêmes en vous promenant dans les îles. Assurez-vous que l'arbre « donateur » n'appartienne à personne. Contadora est l'île sur laquelle les services sont les
plus complets (j'ai envoyé dans le blog en date du 25 février des INFOS
PRATIQUES sur Contadora)
Quelques mouillages de
l'archipel
(Les indications fournies dans cette rubrique se réfèrent
aux données et cartes du Bauhaus, avec quelques petits ajustements, selon
vécu)
Contadora : Ambiance bucolique
Offre deux mouillages, l'un au nord par vent du sud et l'autre au sud par vent de nord. Lorsque vous êtes côté Nord, il ne faut pas manquer d'aller faire un tour en annexe sur Bartolome. Un îlot resplendissant quand le soleil donne. Point du mouillage nord : 08-38.03N 079-02.29W
Bayoneta : très
spéciale
Attention! Le mouillage entre Isla Malaga et Isla Vivienca par grande marée est IMPRATICABLE par manque d'eau. Il faut rester dans le chenal entre Casaya et Bayoneta ou aller loger au sud de Casaya. Point du mouillage dans la passe : 08-29.41N 079-02.49W
Viveros : concrétions de roches pour paysage
unique
Au sud du mouillage, les Isletas del Platanal sont particulières et valent le détour en annexe à marée basse. Le mouillage devient très très rouleur par houle de sud-ouest soutenue. Point du mouillage : 08-27.51N
078-59.98W
Pedro Gonzales
Le mouillage de Ensenada Honda à l'est du village Pedro Gonzales et sous la pointe Zarcadilla est l'un des mouillages les plus protégés de l'archipel. A l'abri de la mer du vent du nord et de la houle de sud-ouest. Par contre, ce n'est pas le plus joli, car entouré de mangrove. Point du mouillage : 08-24.61N
079-05.50W
Mouillage au nord de Isla Don Bernardo, ouvert au nord,
protégé de la houle de sud-ouest. Sa plage est magnifique. Les locaux
entretiennent des cocoteraies dans les hauteurs des collines.
Point du mouillage : 08-24.08N
079-04.97W
San Jose
Ensenada Playa Grande est notre mouillage préféré de tout l'archipel. Attention toute fois, sous la Punta Popa de Barco, les chalutiers viennent s'ancrer en grappe quand le vent du nord souffle trop fort. Ils acceptent la présence des voiliers, mais néanmoins à leur manière de s'ancrer à plus de dix bateaux à couple, c'est le voilier qui se sentira vite gêné, et peu en sécurité, car ils dérapent tous ensemble dans une joyeuse inconscience. Il vaut mieux aller s'ancrer devant la grande plage sur le 8° 15.55N. Les équipages y retrouvent la sérénité, et la possibilité de se balader à terre en empruntant un chemin qui se faufile dans la colline à droite d'un bouquet de cocotiers. Point du mouillage Popa : 08-15.34N
079-05.13W
Le mouillage de Isla de Olega n'est pas protégé de la
houle de sud-ouest. Relativement abrité par vent de nord, et intenable par vent
à tendance sud.
Point du mouillage : 8-13.316 N
79-06.467 W
Isla del Rey
Nous n'avons fréquenté que le sud de l'île qui est très grande et offre multiples possibilités. L'île abrite des villages épars, très retiré de tout. Le mouillage sous la
Punta coco est bien abrité des vents du sud et intenable par vents du nord. La
plage longue de plusieurs kilomètres offre des balades charmantes. Pour les plus
courageux, une randonnée au travers de hautes herbes et de végétation
envahissante les mènera au sommet des falaises du sud-ouest de l'île. Les
randonneurs devront passer à gauche de la cabane abandonnée qui surplombe la
plage et traverser la piste d'atterrissage datant paraît-il de la Seconde Guerre
mondiale. La piste se poursuit à angle droit vers une cabane abandonnée
direction plein ouest. De là, il faut franchir le barrage de la végétation et
poursuivre le « même cap». La vue sur Isla coco et Isla Algadon est
magistrale!
Attention: le guide Bauhaus suggère de mouiller face au
« servicio maritimo ». C'est une cabane abandonnée, il n'y a plus
personne qui vive là. A marée basse, il y a beaucoup de rochers émergeant entre
la falaise et le prolongement de la cabane. Mieux vaut loger en laissant la
cabane sur votre bâbord, et mouiller à bonne distance de la plage afin de
laisser assez d'eau sous votre coque et de ne pas se mettre dans les rouleaux
propagés par la houle du sud-ouest.
Point du mouillage : 08-13.87N
078-54.11W
Rio Cacique
Mouillage abrité du vent du nord. A marée haute, la rivière salée est praticable, c'est l'occasion de voir quelques variétés d'oiseaux, tels les hérons. Jolie baie tranquille. Point du mouillage : 08-18.16N
078-54.18W
PS : Lorsque nous aurons de
l'internet nous agrémenterons ce document de plus de photos pour aider au
repérage et nous en ferons une page complète pour les carnets du réseau du
capitaine et notre site.
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