INFOS PRATIQUES ET GENERALES SUR LA POLYNESIE FRANCAISE

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Tue 11 Jan 2011 02:19
Bonjour,

Certains d'entre vous attendent avec impatience ce dossier promis à tous les candidats au voyage dans le Pacifique. J'ai mis du temps à trouver les infos concernant les droits de séjour pour les Européens, les douanes et l'immigration étant parfois en désaccord sur les dernières lois parues. A présent que la lumière est faite sur ce point, voici l'ensemble des données pratiques concernant la Polynésie française. Ce document sera repris, d'ici quelques temps, dans le site Internet, Dom travaille à la mise en page.

Espérant que ces infos vous seront utiles
Nat
www.etoiledelune.net


Guide pratique de la Polynésie française

Sommaire

Ahé_atoll des TuamotuIntroduction

Des poussières d'îles perdues dans l'immensité
Une nouvelle liberté pour les navigateurs
Détails pratiques
Le temps et l'argent (décalage horaire)
Monnaie et change
Le coût de la vie en Polynésie
Quelques exemples de prix
Le troc
Le gaz
Electricité
Eau :
Téléphoner :
Internet

Moyens de communication embarqués et leur fonctionnement dans le Pacifique

IRIDIUM
BLU
WINLINK
SAILMAIL

Voiles en ciseauxLe temps de partir vers l'ouest

La fréquence d'apparition des Niño-Niña
Comment savoir dans quel cycle on se trouve?
Quelles sont les zones cycloniques de la Polynésie?
Quand traverser et quand naviguer?
Episode Niño :
    Stratégie Niño
    Départ du continent sud-américain :
    Pendant la saison cyclonique :
Episode la Niña
    Stratégie la Niña
    Départ du continent sud-américain :
    Avantages d'un départ tôt dans l'année:
    Pendant la saison cyclonique :
Année « normale ».
    Stratégie de navigation pendant les années « normales »
    Départ du continent sud-américain :
    Pendant la saison cyclonique :
Les sites sur le Net utiles :

Obtenir la météo

Via Internet, radio Fm, ou BU
Abonnement buyoweathe
Requêtes sur BLU

arrivee sur TahitiFormalités

Ports d'entrée de l'archipel
Pavillons de courtoisie
Signaler tout mouvement de navire et changement d'équipage
Durée de séjour sur le Territoire
    Pour le bateau :
    Pour les équipages français
    Pour les équipages européens
    Pour les équipages étrangers
    Franchise
Marchandises en franchise de droit
Approvisionnement en gazole détaxé
Détaxe des autres marchandises
Travailler en Polynésie
Formalités pour moussaillons à quatre pattes
ENTREE A PAPEETE
    Contact VHF cas spécifique des passes de Papeete
    Sur le canal 12

Conditions générales de navigation par archipel

Marquises
Tuamotu
Îles de la Société

Introduction

Des poussières d'îles perdues dans l'immensité Pacifique

Telles les étoiles de la voûte céleste, des poussières d'îles s'accrochent à un tapis d'écume recouvrant un tiers de notre belle planète. La Polynésie française compte 260 000 habitants (soit l'équivalent de deux arrondissements parisiens). Ils n'occupent pas la totalité des 118 îles que représentent les 4000 kilomètres carrés de terres émergées, atomisées sur un terrain d'eau aussi vaste que l'Europe, soit 5 500 000 kilomètres carrés.
Lorsque les navigateurs lâchent les bordures du continent sud-américain pour rallier la Polynésie, ils entreprennent la traversée sans escale possible, la plus longue de leur circumnavigation.
Que d'eau, que d'eau!
Une traversée de 7000 kilomètres, pour 30 jours de mer. Et pas n'importe laquelle. Le Pacifique, bien mal nommé, ne se fatigue jamais. Aucune terre ne fait obstacle aux houles engendrées par les dépressions des 40es degrés de latitude sud... ou nord. Les houles croisées sont le quotidien du marin.

Une nouvelle liberté pour les navigateurs

Si, pour les navigateurs étrangers, le permis de séjour n'est que de 3 mois, en 2010, pour les marins français, la loi s'est assouplie et désormais, nous bénéficions de 24 mois de liberté. Cet accordéon temporel encourage la villégiature et des itinéraires nouveaux. Les candidats aux atolls ne s'y trompent pas et chaque année, ils sont plus nombreux à traverser le canal de Panama. Amateurs de mouillages solitaires, vous aurez de plus en plus de mal à satisfaire vos désirs dans ces parages. Heureusement, le choix s'élargit sur cinq archipels.

Détails pratiques sur l'ensemble des archipels

Le temps

L'heure des Tuamotu, des Australes et de Tahiti
- 10h TU
Québec : - 4 h en hiver (australe), - 5 h en été (australe)
France : -11 h en hiver, -12h en été

Attention, les saisons sont inversées dans l'hémisphère sud. Outre le décalage horaire, pendant l'hiver austral, c'est l'été dans le Nord.
    
L'heure des Marquises
Plus une demi-heure par rapport à Tahiti.

L'heure des Gambier
Plus une heure par rapport à Tahiti

Monnaie et change

La monnaie de la Polynésie est le franc pacifique, le cours fixe est de 119,3 FP pour 1 euro... A vous de faire la conversion en dollar selon le change en cours (environ 1USD = 90XPF)

L'euro et le dollar ne sont en général pas acceptés dans les magasins des Marquises, des Tuamotu et même de Tahiti. A Fatuiva (Omoa) les magasins d'approvisionnement consentent à faire du change, mais ils prennent une commission de 5% voire plus.

Partout, les habitants refusent les monnaies étrangères (euros et dollars) les commissions qu'appliquent la banque sont trop fortes pour qu'ils s'y retrouvent. Le meilleur moyen est de retirer de l'argent avec la carte de banque, c'est encore la pratique la moins coûteuse.

Les banques sont généralement ouvertes de 8h à 16h (interruption entre l'heure du midi). Fermées samedi, dimanche et jours fériés. Les distributeurs automatiques existent dans les grandes agglomérations tel que Papeete.

Aux Marquises, seul le village principal des grandes îles possède des distributeurs (Atuona à Hiva Oa, Taiohae à Nuku Hiva, ou Ua Pou). Dans les Tuamotu on ne trouvera de distributeurs que dans les grandes îles : Ranguiroa ou Fakarava... Aux Australes, dans les petites îles, il n'y a pas non plus de distributeurs. Le paiement par carte bancaire est souvent refusé aux Tuamotu et aux Australes, surtout dans les îles les plus reculées, ceci en raison des charges trop importantes imposées par les banques aux commerçants qui n'ont pas un flux de vente suffisant.

Il existe des postes dans toutes les îles. Toutes ne possèdent pas de distributeurs automatiques, et elles ne pratiquent pas le change.

Le coût de la vie

Ce n'est un secret pour personne, la vie est chère en Polynésie. S'ajoute au prix normal, le fret et une taxe à l'importation sur produits étrangers allant jusqu'à 40%. Or, la majorité des produits viennent de l'étranger. Lorsqu'on vient d'Amérique latine où tout paraît bon marché, l'inflation polynésienne surprend particulièrement. Cette économie chère se répercute sur tout service local.

Les champions de la cherté se trouvent dans les archipels éloignés. En haut de la liste, les Marquisiens ont coutume de dire que leurs épiceries sont 4 fois plus chères qu'à Tahiti. Les Tuamotu souffrent de la même maladie.

Une petite comparaison biscornue.
Les formalités en Polynésie sont gratuites (ou remboursables, pour les étrangers)
Le prix des formalités aux Galapagos est prohibitif, pour nous ce fut 600 dollars pour 25 jours. Pour autant, dans l'archipel équatorien, le panier de la ménagère est très bon marché. En quelques courses, le prix des formalités est compensé. En revanche, en Polynésie, si on proposait aux consommateurs des niveaux de prix équivalents, je suis certaine que tout le monde serait prêt à payer les formalités...

Voici quelques exemples de prix en 2010 aux Marquises
.
Taxi :
Tahauku – aéroport (aller) : 1500 FP
Tahauku – Atuona : 500 FP
Hanavave – Omoa par bateau : 6000 FP
Hanavave – Omoa en voiture : 15 000FP

Location de voiture :
Entre 12 000 et 16 000 la journée. (comparaison Tahiti : 6000 FP)

Kai Kai (repas à emporter ou à consommer sur place)
Kai Kai à emporter : 800 à 1000
un hamburger (froid!) à emporter : 350
un sandwich : 200

Laverie
Hiva Oa, le kilo de linge lavé, séché, plié : 450
Nuku Hiva, Yacht Service : 1000 la machine
Tahiti : 1 machine de linge (8kg) laver soi-même sans séchage (800FP=7 euros)

Prix d'un billet d'avion Hiva Oa-Papeete A/R : 50 000 fp

A Papeete prix du bus local : 130 FP (1,10 euros)

Par contre, nous avons été agréablement surpris des prix pratiqués par le shipchandler de Papeete (Nautisport). Les responsables se débrouillent toujours pour faire bénéficier les bateau en transit du hors taxe. Du coup, un guindeau neuf a coûté le même prix qu'à Saint Martin, des pots de peinture antifouling hors taxe on carrément coûté moins cher qu'à Shelter bay au Panama, une nouvelle hélice est sortie de douane détaxée...

Les pièges à éviter :
A Papeete au super marché, selon l'origine des produits les prix vont du simple au quadruple. Un yaourt de Nouvelle Zélande coûte 400 FP, tandis qu'un même yaourt fait en France coûte 1900 FP. Lors de l'approvisionnement, ici plus qu'ailleurs, il convient de comparer les prix pour que le panier reste à un prix raisonnable.

Le troc

Au départ de Panama, les navigateurs du 21ième partent encore la tête pleine d'illusions, pensant qu'ils pourront échapper au coût de la vie en Polynésie par le biais du troc (des réminiscences de James Cook ...). Ils imaginent des plans à dormir debout et embarquent à bord, des quantités énormes de cigarettes, d'alcool, voire des munitions pour les fusils de chasse, ou encore des selles de cheval, toute cette marchandise sera échangée contre des fruits et de l'artisanat local.

Brisons dès maintenant les idées fausses : Il faut être conscient que la Polynésie française est un pays développé qui bénéficie de tout le confort nécessaire. Les sommes versées par la France, ramenées par tête d'habitants, en font l'archipel le plus subventionné au monde.

Petite comparaison : Les navigateurs arrivant en Polynésie pour troquer à tout va, seraient à comparer aux plaisanciers arrivant sur la Côte d'Azur déterminé à troquer des parfums de Grasse, ou des porcelaines de Valauris contre de l'alcool bas de gamme.

Malgré l'éloignement de ces îles, tout un réseau de fret a été mis en place pour fournir aux insulaires les biens de consommation qui leurs sont utiles, voire... futiles. Les subventions, même si elles se sont réduites depuis 2006, sont néanmoins présentes et maintiennent le Territoire dans un niveau de vie largement supérieur à tous les autres niveaux des îles océaniennes (hors Nouvelle-Zélande). Dans les foyers polynésiens, la télévision est en bonne place, les insulaires sont au courant de tout ce qui se passe dans le monde, même s'il reste quelques requêtes (rares) en alcool, vous en vexerez plus d'un à vous obstiner à troquer des produits bas de gamme contre ceux que vous convoitez chez eux.

Outre cette considération purement humaine et de bienséance, je vous invite à consulter dans la rubrique « formalités » la liste des Marchandises en franchise de droit. Je vous signale également que les douanes, sont tout à fait au courant de cette pratique répandue chez les navigateurs. Les contrôles opérés sur les Marquises, Gambiers et Tuamotu surviennent entre mars et juin. On peut toujours y échapper, mais dans le cas inverse, l'addition est amère. Tout dépassement au nombre de marchandises autorisées est imposé (pour les Français) ou mis sous scellé (pour les étrangers).

Outre ce risque potentiel, le troc d'alcool engendre des catastrophes humaines et sociales dans certains villages. A vous de voir si vous désirez ou non contribuer aux dégâts dus à cette pratique.

Pour notre part, nous n'avons pas une fois troqué de l'alcool. Néanmoins, nous sommes satisfaits des échanges commerciaux que nous avons effectué. Nous avons, partout, accédé à l'artisanat local dans des conditions avantageuse de commerce négocié avec honnêteté de part et d'autre. Nous avons également acquis des perles aux Tuamotu, sans versé la moindre goutte de breuvage éthylique. A vous de développer l'imagination saine qui permet de satisfaire les deux parties, et souvent, sans dépenser plus que pour un approvisionnement outrancier de boissons à Panama.

Anecdote cocasse concernant les selles de cheval. Les navigateurs achetaient celles-ci à bas prix au Mexique croyant les négocier à bon compte aux Marquises. Mais, les selles prévues pour les chevaux robustes d'Amérique centrale étaient bien trop lourdes pour les chevaux de petite taille des Marquises. Les navigateurs se trouvant à bord avec un stock non négociable de marchandises plutôt encombrantes!

Le gaz - butane

Les bouteilles de gaz françaises ne s'échangent pas contre les bouteilles tahitiennes. La forme en est différente.
La consigne coûte 3000 Francs pacifique
La recharge coûte 2500 FP

Pour garder ses propres bouteilles, il faut acheter une consigne, transférer le gaz d'une bouteille à l'autre, et récupérer le prix de la consigne en rendant la bouteille tahitienne (sachant que la pratique n'est pas légale). Un magasin de Taiohae se chargerait du transfert (nous ne l'avons pas pratiqué)

Electricité

110 ou 220 V selon les îles (220v à 380v dans les marinas)

Eau :

Pratiquement dans toutes les îles, sur les quais des robinets sont à disposition. Dans les Tuamotu l'eau est plus difficile à trouver. Sur Tahiti, Punaauia, un robinet est ouvert à côté du ponton des dinghy.

L'eau est réputée potable aux Marquises, à Papeete, Bora Bora et à la Marina de Vaiare de Moorea. Non potable ailleurs. Toutefois, aux Marquises le pharmacien a préféré nous conseiller de filtrer l'eau disponible au robinet public et d'ajouter pour sa consommation de l'hydro clonazone 12,2 mg. Renseignez-vous sur place, car lors de fortes pluies, ou en contrebas de troupeaux de chevaux ou de chèvres l'eau peut devenir impure.

Téléphoner :

Le système de téléphonie portable se nomme VINI en Polynésie. On trouve des téléphones dans les petits magasins des cartes SIM dans les postes. Selon livraison, certaines îles reculées peuvent manquer de cartes SIM.

Le préfixe pour la Polynésie française est le 689.
Pour téléphoner en France : 00 33+ numéro
Pour téléphoner au Québec : 1 + numéro
Etats-Unis : 00 1 + numéro
Renseignements : 44 99

Internet

Pour ceux qui restent plus d'un an, une bonne solution serait la clé 3G mise en vente (1XPF) par Vini. Sans nécessiter du wifi, la couverture vini (téléphone portable de Polynésie) est plus vaste que celle du wifi.

Le réseau est en pleine mutation en 2011. Il reste encore de nombreux efforts à faire pour mettre la Polynésie au rang d'autres destinations en matière de communication. Mais, les développements sont constants. Les deux grands pourvoyeurs sont Hot Spot et Iaoranet.
L'heure de wifi coute 5 euros lorsqu'on ne prend qu'une heure, par contre, le coût se réduit à 1 euro 50 de l'heure pour des forfaits de 110 heures. (Forfait illimité à 7000 FP le mois, payable par carte bancaire)

Le paiement se fait directement en ligne ou bien par cartes prépayées que l'on peut acheter dans les stations services, ou postes, voire épiceries. En 2011, deux réseaux existent Ioranet et Hot Spot, la concurrence s'ouvre peu à peu, et il n'est pas impossible de voir se développer d'autres pourvoyeurs dans les années à venir.

La qualité du débit varie d'une île à l'autre. Sur les Marquises, le flux passe encore par satellite, les coupures sont nombreuses. Sur Tahiti, le nombre d'utilisateur rend parfois les connexions pénibles...  Il faut être patient.

Ioranet

(Numéro de téléphone utile : (689) 77 24 86 (Bruno))

Sur Marquises on trouve du wifi sur Hiva Oa (tahauku), Nuku Hiva (Taiohae)
Sur Tuamotu : Fakarava, Rangiroa, Manihi
Sur Gambier : Mangareva
Sur Tahiti : essentiellement la côté Nord ouest autour de Papeete
Sur Bora Bora : deux spots sur côte ouest
Sur Huahiné : trois spots sur côte ouest
Sur Moorea : trois spots côte nord

FORFAITS à L'HEURE (en janvier 2011)

            XPF         Euros         Dollars     XPF/H
1H         500         4.2         5.6         500
5H         2 000         17         22         400
10H         3 500         29         39         350
20H         6 000         50         67         300
50H         12 000     100         134         240
100H         18 000     150         200         180

FORFAITS AU VOLUME
          VOLUME           XPF         Euros          Dollars
SMALL     300Mo         5 000          42          56
MEDIUM     1Go             10 000    84         112
LARGE     2Go             15 000      126          168

Paiement par carte bancaire en téléphonant au

Hot Spot

Marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva
Tuamotu : Manihi, Tikehau, Fakarava, Rangiroa
Tahiti : Autour de Papeete : 5 spots
Sur Raitaea, Tahaa : 5 spote
Sur Huahine : 3 spots
Bora Bora : 5 spots

TARIF HORAIRE (en janvier 2011)
FORFAIT 1 Heure 500 XPF
FORFAIT 5 Heures 2.000 XPF
FORFAIT 10 h + 1 h offert 4.000 XPF
FORFAIT 50 h + 5 h offert 12.500 XPF
FORFAIT 100 h + 10 h offert 20.000 XPF

Les moyens de communication du bord

Pendant la traversée la BLU et le satellite fonctionnent bien. Arrivés aux Marquises, les plaisanciers qui disposent de la BLU ou de tout autre service de communication seront surpris du manque de couverture.

IRIDIUM
Dans certaines vallées des Marquises, la montagne cachait le satellite et nous perdions le signal iridium. Hors des montagnes, l'iridium est ce qui marche le mieux et évite les longues attentes en onde pour passer les messages ou recevoir la météo. N'oubliez pas que si vous avez les deux systèmes (BLU et Iridium) vous pouvez utiliser airmail et la fonction « Telnet » pour basculer sur le système satellite.

BLU
Les hautes montagnes, et l'encaissement des mouillages vous rendront la vie dure. Plus que jamais, aux Marquises, il vous faudra de la patience et respecter le tableau de propagation pour accrocher une station, et pour envoyer vos messages ou recevoir de la météo. En s'éloignant vers les Tuamotu, les stations d'Amérique du Nord seront moins performantes, mais néanmoins encore présentes. La Nouvelle-Zélande prendra peu à peu le relais.

WINLINK :
C'est la guerre des ondes! Il y a de plus en plus de bateaux dans le Pacifique et beaucoup moins de stations que dans la Caraïbe. Au moment de la grande transhumance (entre mars et août), les Américains, Néo-Zélandais, et Australiens sont très présents sur les ondes. Il est difficile de trouver un créneau. Lorsqu'il est trouvé, une station essayera d'émettre en même temps que vous. Je vous rappelle que cela ne sert qu'à ralentir le débit de celui qui a accroché une station. Donc d'attendre encore plus longtemps ! (pendant cette période d'affluence, le satellite est un bon compromis)

Les stations qu'il est possible de crocher sont celles de :
Californie K6CYC ou KB6YNO (elles sont presque sur la même fréquence 14108,5 et 14108,9, ce qui ne facilitera pas votre tâche)
(k6xa est moins performant)
San Diego : W6IM
Parfois vous pourrez crocher Panama : HP2XBA
Honolulu K4XV, mais elle est  sur la même fréquence que W6IM.

La Nouvelle-Zélande et la station ZL2ABN sont encore trop loin. Il faut attendre les Tuamotu pour commencer à la joindre. Station très prisée pendant la saison cyclonique, car le gros des troupes est situé dans son rayonnement.

SAILMAIL
Le fait que les stations n'ont droit qu'à 10 minutes par jour limite d'autant l'affluence. Sur les Tuamatu, la station de Manihi donne des résultats variables, mais assez bons dans l'ensemble. Honolulu est encore joignable, Niu est souvent saturée.

Départ des Tuamotu vers les îles de la Société
Au large, les possibilités de connexions s'ouvriront. Les Tuamotu bénéficient d'une assez bonne couverture. Par contre, en quittant les Tuam's vers les îles sous le vent, les stations d'Amérique du Nord seront de pus en plus difficiles à joindre, l'ouverture se fera sur Nouvelle-Zélande. Là encore, le tableau de propagation est à suivre avec une bonne discipline sans quoi, c'est vraiment laborieux.

Le bon moment pour partir vers la Polynésie...


Le Pacifique ne fonctionne pas du tout comme l'Atlantique. Dans la Caraïbe, chaque année, la saison cyclonique pointe son nez vers juin/juillet et s'arrête fin octobre ou tout début novembre. Dans cette période, il vaut mieux fuir la zone, trouver abri sur les bordures. Pour le Pacifique Sud, les météorologues définissent des grandes zones cycloniques et leurs périodes à risque (de novembre à mai). Mais, il n'y a pas dans l'océan de réel « abri ». A moins de le traverser en six mois, il faut jongler avec les particularités de ce vaste océan pour trouver un programme de navigation adéquat.

La fréquence d'apparition des Niño-Niña
La fréquence de l'apparition des deux phénomènes semble se réduire de plus en plus. Les années Niño ne sont pas toujours suivies d'une année Niña. Mais sur ces vingt dernières années, il y eut 8 années Niño et 6 années Niña. Les années normales sont au nombre de 6. Durant cette période, cinq Niña ont directement suivi un Niño. Les manifestations de ces épisodes peuvent durer jusqu'à dix-huit mois. Leur impact dans le Pacifique est surtout important pendant la saison cyclonique générant plus ou moins de perturbations tropicales selon la phase dans laquelle on se trouve.

Niño = risque élevé de cyclones sur la Polynésie
Niña = risque très faible de cyclones sur la Polynésie


Cyclones Océan Pacifique 100 ansAnnées Niño        Années Niña
1991-1992

1992-1993

1994-1995
                        1995-1996
1997-1998
                        1998-1999

                        2000-2001
2002-2003

2004-2005


                        Début de 2006
2006-2007


                        2007-2008
2009


                        la fin de 2010 (prévu jusqu'en avril 2011)

Comment savoir dans quel cycle on se trouve?


Les sites Internet de la Noaa, et celui de  cyclonextreme seront les meilleurs alliés de ceux qui projettent de passer dans le Pacifique, consultez-les avant de vous y élancer. Dès le mois de juillet précédent votre passage du canal, vérifiez la phase de ENSO. Cela vous aidera à planifier vos navigations jusqu'en Polynésie, activant le pas ou le ralentissant selon le cas.

Quelles sont les zones cycloniques de la Polynésie?


Quelle que soit l'année, la cyclogenèse la plus active de la Polynésie concerne les archipels des Tuamotu, des Gambiers, des Australes et de la Société. Les Marquises sont réputées être « hors de la zone cyclonique ». Ce n'est pas tout à fait vrai. En 1983, deux cyclones sont nés autour de la ligne du 10 Sud entre le 132 et le 141 W :
- William débutant le 15 avril autour du 9 S 132 W (sur la route des Marquises)
- Nano débutant le 21 janvier sur le 10 S 141 W).
Les Marquises peuvent, lors des années Niño, être le siège de cyclones qui s'orienteront vers le sud-sud-est.

Quand traverser et quand naviguer?


Episode Niño
:
En raison du réchauffement de la couche de surface de l'océan (60 mètres), la saison cyclonique sur l'archipel de la Polynésie présente un FORT potentiel d'être actif du mois de novembre au mois de mai avec un pic de risque de janvier à fin mars.

Cas extrême, en 1998 la saison a commencé le 10 octobre avec un cyclone précurseur et s'est finie le premier mai avec une dépression tropicale. Entre les deux perturbations tropicales, six phénomènes se sont baladés dans l'archipel.

De plus, ce cher Niño aura tendance à accélérer les alizés hors période cyclonique et à générer plus de tempêtes au nord et au sud du Pacifique générant des houles disproportionnées par rapport aux vents réels.

Stratégie Niño
Départ du continent sud-américain :
Pendant une année Niño, il est préférable de ne pas jouer au chat et à la souris avec les cyclones. Ne partez pas des Galapagos avant début avril.

Il convient, lors des années Niño de planifier correctement sa traversée, de prendre une météo quotidienne pendant la navigation, d'envisager de détourner sa route vers le nord pour contourner les éventuelles perturbations.

Pendant la saison cyclonique :
Pour les équipages qui bénéficient des nouvelles lois de séjour s'étendant à 24 mois, l'année Niño est difficile à gérer. Sans doute, la meilleure solution est d'assurer son bateau à terre et de s'offrir un voyage, ailleurs. Sinon, il faut tenter les Marquises et se dire que les statistiques comptent peu de départs de cyclones dans ces latitudes. Mais, il faut savoir qu'il n'y a, sur l'archipel, aucun mouillage à l'abri des houles et que le retour, contre les vents et les courants est fastidieux.

Episode la Niña
La température de l'eau dans le sud-est et le centre du Pacifique Sud reste fraîche, et le risque de voir se développer un cyclone est rare. Les archipels exposés de la Polynésie restent les Gambiers ou les Australes. De 1973 à  2009, aucun cyclone ne s'est développé dans la zone Marquises, Tuamotu, îles de la Société, durant les années Niña.
A noter entre 1973 et 2010 pendant les épisodes Niña:
- 1976 au mois de février, le cyclone Frances traverse les Australes
- 2001 au mois de mars, Rita, une dépression tropicale modérée balaye les Gambiers.
En revanche, la partie sud ouest du Pacifique Sud (Fidji, Samoa, Vanuatu, Nouvelle Calédonie) sera plus exposée au risque de cyclone que la Polynésie pendant une année Niña.

Stratégie la Niña
Départ du continent sud-américain :
En principe, la Niña protège les marins. Ils pourront, dès lors, démarrer leur transhumance pacifique plus tôt dans l'année. Ce qui leur donnera d'autant plus de temps, pour traverser l'océan. Surtout pour ceux qui ne bénéficient pas des facilités de séjours octroyées aux Européens (Canadiens, Américains, Australiens, ... NZ...). Pour ceux qui visent de rallier la Nouvelle-Zélande avant la fin octobre, grignoter un ou deux mois au départ, n'est pas négligeable!

A noter qu'avant la fin de mars, la houle et le vent sur le parcours Galapagos-Marquises est plus faible. Il en manquera parfois, mais la traversée sera tranquille et non soumise, comme c'est le cas mi-avril, aux houles croisées générées par les tempêtes australes ou arctiques. Attention à ceux qui choisissent d'atterrir aux Gambiers, le mois de mars peut encore être difficile à gérer. Par la suite, l'hiver s'installera avec des dépressions qui parfois devront orienter les étraves plus au nord. (En 2010 trois bateaux-amis n'ont pu atteindre les Gambiers en raison des fortes dépressions qui se développaient dans la région)

Avantages d'un départ tôt dans l'année:
-Passez le canal de Panama en novembre, décembre ou au plus tard début janvier et vous serez hors-saison (jusqu'en novembre des tarifs plus avantageux, moins de monde au mouillage de Panama City)
-Profitez des Perlas avant que les grands rallyes (World Arc, Blue Water...) ne passent, vous serez tranquilles.
-Arrivez aux Galapagos en janvier ou février (moins de risques d'orages dans la ZIC, et à la faveur des fronts froids du Golfe du Mexique vous aurez du vent de NE sur une grande partie du parcours). Dans les mouillages de San Cristobal et de Isabella moins de voiliers (Puerto Ayora est toujours bondé).
-La traversée en mars ou avant devrait être calme, moins soumise aux houles croisées.
-Aux Marquises, le gros de la troupe des voiliers n'est pas encore arrivé, vous pourrez mieux profiter de la rencontre avec les insulaires, et des mouillages qui présentent une capacité restreinte.
-Lorsque le flot des voiliers arrivera sur Marquises, vous serez déjà partis sur Tuamotu, et là encore vous devancerez la plupart de vos collègues.

Pendant la saison cyclonique :

Pendant une année Niña, les marins pourront circuler plus librement. Ils choisiront leur lieu de villégiature dans un espace compris entre les Marquises, les Tuamotu et les îles de la Société. Mais, la présence de la Niña n'empêche pas de surveiller attentivement la météo et de ne pas oublier que nous nous promenons sur le terrain de jeu potentiel des cyclones même si aucun cas n'est recensé depuis près de quarante ans. N'oubliez pas que malgré la rareté des cyclones, les Tuamotu et les îles de la Société sont en saison pluvieuse de décembre à mars (le risque d'orage est plus élevé)

Année « normale ».
Les cyclones sont rares, mais existants. Depuis 1973, seule l'année 1981 a vu passer une tempête tropicale, Diola qui a zigzagué du Nord Tuamotu au Sud Tuamotu entre le 27 et le 30 novembre. Dates précoces qui ont surpris tout le monde! Plus tard, en mars, un cyclone est passé sur le 20° sud, bifurquant vers les Australes.

Stratégie de navigation pendant les années « normales »

Départ du continent sud-américain :
Le départ vers Marquises pourra s'opérer tôt en saison. Tandis que ceux qui visent les Tuamotu et les Gambiers ne devront pas toucher les archipels avant début avril.

Pendant la saison cyclonique
:
J'aurais envie d'écrire : à la grâce de Dieu. Le risque est minime, mais il est potentiel. Prendre la météo quotidiennement est un bon plan, tout en ne s'éloignant pas des trous à cyclones ou des chantiers capables de vous sortir de l'eau rapidement (c'est rare! Seul le chantier d'Apataki (Tuamotu) y consent)

Les Marquises seront considérées par la plupart des marins comme « hors zone cyclonique ». De plus, de novembre à mars, l'archipel est en saison sèche et les houles y sont moins importantes que pendant la saison des pluies d’avril à octobre (houles du nord sont plus importantes que celles du sud).

Les sites utiles sur le Net :
www.cyclonextreme.com :
INCONTOURNABLE. En français. Le site est une mine d'or. Il vous donnera toutes les statistiques, des tableaux clairs relevant les années Niño et Niña, des schémas de suivi des cyclones sur la zone qui vous intéresse. Etc.

Le site internet de la Noaa : weather.gov

Obtenir la météo

- (A partir des Marquises) RFO (radio FM entre 89 et 103 selon les îles) diffuse un bulletin météo tous les matins entre 7h10 et 7h30 (heure des Marquises)

-Un abonnement buoyweather vous permettra d'apporter des précisions aux prévisions et de les recevoir à 7 jours sur demande. (nombreuses requêtes possibles depuis la messagerie du bord, sans surcoût) Prix : (environ) 90 dollars par an. Voir leur site Internet : www.buoyweather.com

-Sur Winlink et Sailmail, les fichiers grib sont fiables et gratuits.
Dans le catalogue Sailmail, météo France donne un bulletin valable pour moins de 24 heures. Mais la requête sur winlink est plus complète, et relativement fiable pour 48 heures.

Dans le catalogue Winlink, sous l'onglet Global vous obtiendrez les requêtes valables pour toute la Polynésie (bulletins surtout utiles pendant la saison cyclonique) :

Code             Categorie            Description                        volume
NWP_SEP.ACV3    METAREA XI    Tropical weather advisory Pacific        1412
FRENCH POLY    S/PACIFIC_WX    french polynesia marine wx in french    1720
NADI_WX_BULL    S/PACIFIC_WX    Nadi marine Wx Bull Area >EQ/25S     1415
                        120w 180E
TC_ADVISORY    S/PACIFIC_WX    trop cyclone advisory            2140
WEATHERGRAM    S/PACIFIC_WX    latest bob Mac Davitt NZ Yotres...    2988
FZPS40.PHFO    WX_HIGH_SEAS    s. mid Pacific                    1910
GWIR.JPG        SAT_PIX        Western pacific southern hemisphereIR    57901

Toutes ces requêtes peuvent être demandées par BLU, certaines, comme la photo satellite (gwir),  demandent un bon débit. Il est parfois plus opportun d'utiliser le satellite (type iridium) en quelques minutes toutes les requêtes sont livrées.

Formalités sur le Territoire

Ports d'entrée de l'archipel

Marquises
Nuku Hiva (Taiohae)
Ua Pou (Hakahau)
Hiva Oa (Atuona)

Gambiers/ Tuamotu
Ranguiroa (Tiputa)
Mangareva (Rikitea)

Australes
Tubuai (Mataura)
Rurutu (Moerai)
Raivavae (Rairua)

Iles sous le vent
Raitaea (Uturoa)
Huahine (Fare)
Bora Bora (Vaitape)

Iles au vent
Tahiti (Papeete)
Moorea (Afareaitu)

Pavillons de courtoisie

Pour les bateaux non français, le pavillon français de courtoisie doit flotter dans les haubans côté tribord. Les habitants des archipels apprécient que le pavillon insulaire soit également arboré. Ainsi vous mettrez sous le pavillon tricolore le pavillon attribué à chaque archipel.

Signaler tout mouvement de navire et changement d'équipage

(Procédure obligatoire, mais aménageable selon le tempérament des équipages)

Même si les formalités d'entrée ont été effectuées ailleurs dans l'archipel polynésien, il faut (IMMANQUABLEMENT)  se représenter aux autorités de Papeete lorsque vous arrivez sur Tahiti. Les changements d'équipage doivent en toute circonstance être signalés, ainsi que le départ définitif des eaux territoriales.

En toute rigueur, chaque fois que l'on change d'île en Polynésie il faut se signaler auprès du Mutoi local. (Policier ou gendarme). Une tolérance est admise entre Moorea et Tahiti.

Bien que la plupart des équipages ne se plient pas à cette dernière règle, et n'ont pas signalé de soucis avec les autorités, nous avons signalé notre présence dans chaque île où nous avons fait escale.

Les Mutoi, sont en général contents de voir des nouveaux venus. Ils notent le nom du bateau, et les noms de l'équipage. Parfois c'est sur un simple calepin, comme à Ua Huka. Parfois, ils remplissent un document plus officiel. Cette procédure n'a rien de contraignant. Dans les petites îles, c'est l'occasion de prendre le pouls de la population. Les mutoi sont partout accueillants et joviaux, ils attireront votre attention sur certains pièges à éviter. Soucieux de votre sécurité, ils prodigueront des conseils judicieux pour que votre séjour se passe en toute quiétude. Et puis, ils connaissent tout le monde, les îles ne sont pas grandes et ils se révèlent de réels centres d'information.

Avant de partir, nous les saluons toujours, ils prennent nos coordonnées, et notent l'escale suivante. Cette dernière procédure est prise à coeur, et lors de changement de programme il est bon de le signaler par téléphone (le 17) ou en VHF sur le 16, voire en BLU (8279/2182/8803) Si vous ne le faites pas, ne vous voyant pas arriver à l'escale suivante, des avis de recherches seront lancés. Somme toute, c'est rassurant!

Durée de séjour sur le Territoire

Pour le bateau :
Tout bateau, quelle que soit sa nationalité hors Polynésie française, a le droit de rester deux ans sur le Territoire à condition que l'équipage n'exerce pas sur le Territoire une activité professionnelle et lucrative.

Pour l'équipage français
Les Français ont droit en tant que personne à deux ans également sans sortir du Territoire.

Pour les équipages européens
Ils ont droit à rester sans visa, et sans franchise une période de 90 jours, sur une période de 6 mois. Pour retrouver le droit de rester 90 jours, il faut avoir quitté le Territoire pendant 3 mois. Pour toute période plus longue, un visa demandé au préalable, en dehors du territoire polynésien est requis (ex Nouvelle Zélande, ou Panama). Pour les prolongations, il est à noter, que lorsqu'un bateau est déclaré « non navigable » (attente de pièces majeures), bateau et équipage auront droit à une rallonge au mois le mois, mais ne dépassant que rarement deux mois.

Pour les équipages étrangers, non européens
L'entrée et le séjour des étrangers en Polynésie est régis par l'ordonnance n°2000-372 du 26/04/2000, modifiée en 2004.

Les étrangers doivent posséder un passeport en cours de validité. Ils ne peuvent séjourner plus de 90 jours par semestre sur le Territoire.

Les visas consulaires délivrés par les consulats ou les ambassades ne peuvent être prorogés localement quelque que soit leur durée. Tout séjour dépassant 90 jours est considéré comme « séjour long », une demande de permis de séjour soumise à des règles de fond et de forme spécifique devra être posée. Pour tout séjour de plus de 90 jours, il faut donc s'adresser aux autorités consulaires de votre pays, AVANT l'arrivée sur la Polynésie.

Formalités pour les ressortissants Suisses, Australie, Brésil, Norvège, Monaco...:

durée de séjour : 90 jours sans visa (franchise de 3 mois)
(Montant admis comme caution : 195 000XFP soit environ 2300 USD)

Formalités pour les ressortissants de USA, Canada, ...
Durée de séjour : 90 jours sans visa FRANCHISE 1 MOIS
(Montant admis comme caution : 115 000XFP soit 1350 USD)

Demande de prolongation
Une fois sur le territoire, toute demande de séjour se prolongeant au-delà des 90 jours passera par la Direction Régionale du Contrôle de la Légalité (DRCL)
tél 689_54 27 00
fax 689_43 63 91

POLICE FRONTIERE (PAF) Immigration
Bureau maritime (Port Papeete)
lundi au vendredi : 7h à 15h
tél : 689_42 40 74
fax : 689_42 39 73
Bureau de l'aéroport de Faa'a
lundi au vendredi : 7h30_11h30 et 13h30_16h30
tél 689_80 06 00
fax: 689_81 28 34

Douanes
tél : 50 55 39

Franchise

Au-delà d'un mois de séjour pour les Canadiens, l'équipage devra s'acquitter d'une caution bancaire de rapatriement ou de billet de retour aérien vers leur pays d'origine. Un  agent peut vous éviter ces obligations en se portant garant pour vous.

Marchandises en franchise de droit

Les armes sont prohibées sur tout le territoire, mais leur transit est autorisé après déclaration.
Par personne de plus de 17 ans, il est permis d'important franc de droit :
-200 cigarettes, 100 cigarillos, 50 cigares ou 250 grammes de tabac
-2 litres de ven ou 2 litres d'alcool
-effets personnels.

Attention, chaque année au moment de la plus grande affluence (d'avril à juin) le bateau des douanes circule dans tous les archipels et opère des vérification à bord des voiliers nouveaux-venus.

Approvisionnement en gazole détaxé

En tant que plaisancier de passage, vous pouvez bénéficier d'un approvisionnement en gazole détaxé. Attention pour bénéficier de la franchise, il faut au préalable avoir demandé auprès des autorités de douanes de Papeete un document ad hoc. Il n'est pas nécessaire d'avoir un agent pour sollicité ce document. Il se fait directement dans les bureaux de douanes, sur la place des départs de ferry, ou au port de commerce.

Si vous faites votre entrée ailleurs sur le territoire et que vous avez besoin de gazol, dans ce cas, il vous faut contacter un agent sur Papeete qui fera les requêtes pour vous. Le mieux étant de ne pas avoir besoin de faire le plein avant Papeete.

Autres précisions, le document de détaxe du gazole est valable pour 6 mois, renouvelable. Si vous ne le demandez pas expressément, ils ne vous le donneront pas d'office.

Détaxe des autres marchandises

La Polynésie applique des taxes allant de 25 à à 40% du prix sur les produits d'importation. Les personnes en transit échappent à cet impôt, mais il faut montrer patte blanche, car toutes ces procédures sont très surveillées.

Pour tout achat en magasin d'un produit d'un prix de 5000 XPF HT et plus, sont disponibles auprès des commerçants des bordereaux de vente en détaxe. Ne sont pas détaxables : les biens consommables et produits contrôlés (armes, perles et pierres précieuses non montées, voitures, scooters, timbres-poste,...) ainsi que les achats à caractère commerciaux (+ de 10 unités d'un même article).

Lors d'achat de matériel nautique, en passant par un shipchandler tel que Nautisport, les vendeurs effectueront pour vous les formalités de détaxe. Adressez-vous à François Jounot ou Arnaud de Nautisport, deux personnes très compétentes.

Travailler en Polynésie

Toute personne doit, avant d'accepter un emploi, avoir fait la demande de Papeetisation. Tout équipage pris à travailler (y compris charter) est passible d'une saisie du bateau par les douanes jusqu'à Papeetisation. La demande se fait à Papeete, via un expert sur place.
La taxe de Papeetisation se chiffre à un montant équivalent à 20% de la valeur du bateau au moment de la demande. Un calcul très compliqué d'additions (valeur du bateau) et de soustractions (vétusté du matériel) entrent en compte.

Dans le cas où cette demande part d'ailleurs, (exemple, Nuku Hiva aux Marquises, elle se fera par courrier.  Pour appuyer votre calcul (car aucun expert ne vient aux Marquises), vous ferez des photos de tout ce qui étaye votre équation. Il suffit que la demande soit engagée pour avoir le droit de commencer à travailler. (Les formalités de Papeetisation sur Nuku Hiva sont simples et débonnaires...

Formalités pour moussaillons à quatre pattes

Nous avons pas mal de demandes par courriel de navigateurs ayant des animaux à bord. Les douanes sont très fermes sur le sujet. Elles ne tolèrent aucune patte sur le territoire qui ne soit passées par la quarantaine, et ce, de peur que la rage se diffuse sur le Territoire. Ici, aucun animal n'est vacciné. Les vétérinaires sont inexistants dans certains archipels. Ils craignent la contamination par les animaux qui sont passés sur le continent latino-américain, là où la rage est endémique. De ce fait, les restrictions sur l'importation d'animaux sont intransigeantes.

Le cas le plus dramatique est celui d'un animal arrivant sur le Territoire par avion (certains équipages viennent pour une année sabbatique en Polynésie achetant, sur place, un bateau et arrivant sur le Territoire avec toute la famille en avion). Dans ce cas-là, l'animal DOIT subir une quarantaine de 3 à 6 mois qui se passe en Nouvelle-Zélande ou en Australie. L'animal est envoyé par avion dans une cage, puis conservé dans un chenil de quarantaine... Inutile de dire que la plupart des animaux ne survivent pas au stress.

L'autre cas est l'arrivée par bateau. Aux Marquises et aux Tuamotu, les Mutoi ne sont pas équipés pour faire les formalités d'entrée du moussaillon à quatre pattes. S'ils vous surprennent à descendre votre compagnon à terre en douce, vous aurez sans doute droit à de belles remontrances, voire à pire.

Par contre, si vous arrivez directement à Papeete, les vétérinaires officiels auront, selon le cas, des comportements plus ou moins adaptables. Pour les chats, ils considèrent que l'animal ne sera pas descendu à terre en Amérique latine où la rage est endémique. Ils considèrent également que la traversée de 30 jours depuis Galapagos est "de fait" une quarantaine. Si l'animal présente un document qui prouve une vaccination de plus de 3 mois et de moins de 6 mois, le vétérinaire officiel demandera une quarantaine à bord de 30 jours.

Pour les chiens, le cas peut être différent, vu qu'ils sont plus enclins à descendre à terre. Mais les précautions de vaccinations réduiront le risque de voir son chien partir pour la Nouvelle-Zélande ou l'Australie. Il sera consigné à bord, pour une période allant d'un mois à un peu plus selon la complaisance du vétérinaire auquel vous aurez droit à votre arrivée.

Pour toute information :
Ministère de l'Agriculture, de l'élevage et des Forêts, Service département rural
BP 100, 98 713 Papeete, Tahiti Tél 42 81 44 Fax : 42 08 31
sdr {DOT} dir {CHANGE TO AT} rural