Guide Marquises 1 INFOS GENERALE Iles de Fatuiva et de Tahuata
EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Wed 12 Jan 2011 22:22
Bonjour, Toujours afin d'aider ceux qui désirent se rendre en Polynésie française, voici un petit guide pratique sur les Marquises. Celui-ci n'a pas la prétention d'être "un guide nautique" à part entière. Il vous donnera une idée d'itinéraire et des centres d'intérêts de l'archipel. Première partie aujourd'hui... et suite demain. Il sera repris en entier dans le site Internet et mis en page par Dom, très bientôt. Nat www.etoiledlune.net Guide pratique des MarquisesSommaireIntroduction Guides nautiques Charlie's Chart Guide de Navigation et de Tourisme de la Polynésie française. Patreck Bonnette-Emmanuel Deschamps Conditions spécifiques à l'archipel Houle Vents-Rafales Tsunamis Les légendaires Nonos Infos île par île. Fatuiva Omoa Hanavave Tahuata Hapatoni-Hanatefau Vaitahu Hanamoenoa Iva Iva nui et iti Canal du Bordelais Navigation Deuxième partie Hiva Oa Tahauku (Atuona) Ua Huka Hane Nuku Hiva Anaho Taipivai Taiohae Akahui IntroductionLes Marquises, nom qui fait rêvé et sur lequel on colle souvent des idées fausses. Cet archipel, plus que n'importe quel autre est particulier, insolite et se laisse aimé avec le temps. Les paysages y sont rudes, revêches, austères, la population paraît, au premier abord, ténébreuse à l'aune des montagnes et des vallées encaissées dans lesquelles elle vit. Pourtant, ceux qui y consacrent assez de temps, y trouveront de belles âmes, sincères et généreuses. Les Marquises demandent aux marins, patience et détermination pour supporter le manque de confort dans les mouillages, mais elles apporteront une vision unique sur le monde des ancêtres polynésiens: les Maohis. Aux Marquises, la tradition ancestrale est sous-jacente du quotidien. Ici, les notions d'éloignement et de dépaysement acquièrent une dimension qui n'existe nulle part ailleurs. Des Marquises, certains sortent brisés, d'autres grandis. Mais personne ne reste indifférent face à tout ce qu'elles offrent. Les plus grands centres d'intérêt de l'archipel résident dans l'artisanat décliné au quotidien par de véritables virtuoses de la sculpture ou du tatouage, mais aussi dans les paysages singuliers de chaque île, ainsi que les sites archéologiques et historiques. Là, au fond des forêts après de rudes heures de randonnées, le « mana » (le grand esprit) des ancêtres vous touchera le bout de l'âme. Les Marquises recèlent les lieux de cultes les plus vastes et les plus authentiques de la Polynésie. Non, décidément, personne ne part des Marquises sans ressentir un profond bouleversement de ses valeurs! A savoir : Tous les quatre ans a lieu le festival des Arts aux Marquises. Il réunit les groupes de danses les plus prestigieux de toute l'Océanie. (il aura lieu en décembre 2011 à Nuku Hiva, en 2013, Mini festival à Ua Huka) Guides nautiques Charlie's Chart : il détaille la zone de la Polynésie jusqu'à l'est du 165°W (parfois en français). Sans doute le meilleur guide de la zone. Il donne plus de mouillages praticables (dans la zone Marquises) que la réalité le permet. Mais il est correct pour toutes les infos qu'il donne. Guide de Navigation et de Tourisme de la Polynésie française. Patreck Bonnette-Emmanuel Deschamps : Il a le mérite d'être en français. Aux Marquises avons remarqué quelques approximations. Il manque de cartes générales pour s'y retrouver correctement. Conditions météo spécifiques aux Marquises Deux saisons distinctes : celle des pluies et celle de sécheresse. La première s'étale d'avril à fin novembre, la seconde débute en décembre et se finit en mars. Selon des cycles inexpliqués, l'archipel peut subir de longues périodes de sécheresses. La plus longue recensée dura 7 ans. Dans cette phase, les îles se déshydratent, elles perdent leur beau manteau vert et se montrent roussies, rocailleuses, arides. Les cascades tant réputées n'offrent plus qu'un filet d'eau voire plus d'eau du tout. Les rivages des Marquises monochromes semblent morts à jamais. Pourtant, ils sont peuplés de forêts d'acacias. Ceux-ci reverdissent dès les premières pluies. Inversement, l'archipel est soumis à de longues périodes de pluies (jusqu'à six mois sans discontinuer). Les nuages s'accrochent dans les cimes et déversent toute l'eau du monde sur les six cailloux les plus isolés de l'océan. Dans cette phase diluvienne, les plaisanciers prendront garde aux embouchures de rivières. Une multitude de troncs dévalent les pentes des montagnes et profitent du flot pour s'évacuer vers la mer. Le danger est évident pour les bateaux à l'ancre dans certaines vallées encaissées telles Tahauku (Hiva Oa-Atuona). Les mouillages de Tahuata et de Fatuiva sont également réputés périlleux en cas de fortes pluies. A Nuku Hiva, on prendra garde de se renseigner avant de s'engager à Hakaui ou à Taipivai. La houle Aucun mouillage n'est abrité de la houle. La période d'été austral (entre décembre et avril) est moins sujette aux houles de sud et sud ouest. Mais les houles de nord restent présentent. Pendant l'hiver austral c'est l'inverse. Ces houles sont générées par les dépressions qui sévissent au nord et au sud, rien n'arrête le train des vagues, ainsi, elles s'immiscent partout, rebondissent sur les parois des rivages, mettent à rude épreuve les équipages. Vent et rafales au mouillage L'autre facteur à prendre en compte, lorsqu'on aborde l'archipel par la mer, est vélique! Le vent est constant sous ces latitudes. Il s'engouffre dans les vallées enchâssées entre de hautes parois, l'effet venturi engendre, dans certains mouillages, des rafales puissantes. Vaitahu (Tahuata) ou Hanavave (Fatuiva) voire Anaho (Nuku Hiva) devront être visités par temps calme si l'on n'aime pas ce genre de désagrément. Le champion toute catégorie étant le mouillage de Hané sur Ua Huka, rafales violentes même par 15 noeuds de vent dehors et houle persistante, même lorsque l'océan est calme! Tsunami : Un phénomène à garder à l'oeil Outre la houle et le vent, le risque potentiel et perfide de tsunami pèse sur les Marquises. Certains mouillages en cas de survenue d'un tsunami sont réputés dangereux. La baie très fréquentée de Tahauku (Atuona sur Hiva Oa) est l'une des plus dangereuses. Ces dernières années, les Marquises ont subi un à plusieurs tsunami par an. Tous ne sont pas dangereux, mais il faut être conscient du problème. Il existe « normalement » un système d'alarme en cas de tsunami. Mais lors de notre passage sur Hiva Oa et pendant 4 mois, les sirènes ne fonctionnaient pas. Lors du tsunami du 27 février 2010, à Tahauku un effet de siphon a entraîné par le fond, le seul bateau qui y était resté. Les sirènes n'ont pas fonctionné, mais tous les pêcheurs du coin ont prévenu la vingtaine de bateaux à l'ancre, moins d'une heure avant l'arrivée de la première vague. Autre dysfonctionnement connu : les sirènes de Hapatoni sont débranchées. Lorsque vous abordez ces îles renseignez-vous auprès de la gendarmerie pour connaître l'état du système d'alerte. Endroits réputés dangereux en cas d'alerte : Tahauku : Hiva Oa (Très dangereux, évacuation impérative!) Omoa sur Fatuiva Sur Nuku Hiva : Taiohae, Hakaui, Anaho... Les mouillages de Ua Huka (A Hané l'eau peut se retirer de toute la baie, à Vaipaee aussi) Cette liste n'est pas exhaustive, mais il est important, lorsque vous mouillez dans les baies isolées d'écouter la radio (RFO sur FM). Les bulletins d'alertes y sont programmés. ENFIN... Le légendaire nono! Ils sont de deux types : le nono blanc aime les rivages et les plages blanches, le nono noir se trouve dans le fond des vallées humides. Tout le monde n'est pas égale face au nono. Certaines peaux acceptent facilement la morsure, n'en étant pas plus affectée que par celle du moustique. D'autres types de peau, sont complètement dévorées, les démangeaisons sont telles qu'elles finissent par s'infecter. En principe lors des périodes de sécheresse, les nonos sont plutôt tranquilles. Ils sont en pleine forme et voraces pendant les périodes pluvieuses. Certaines communes, comme Atuona, ont résolu le problème en construisant un mur qui endigue la plage et prive les nonos de terrain de reproduction. En général, les plages infestées sont connues de la population locale, renseignez-vous. Infos île par îleFATUIVA
Description L'île montagneuse compte des sommets de plus de mille mètres. Elle offre deux mouillages : Omoa devant le village principal et Hanavave plus connu sous le nom de la « baie des Vierges ». Services disponibles : Infirmerie de Omoa : 92,80,36 Poste de secours de Hanavave : 92,80,61 Il n'y a aucun distributeur de billets sur l'île, et pas de possibilités de change avantageuses. Omoa Malheureusement, le mouillage de Omoa est souvent impraticable, voire dangereux, en raison des fortes houles. Un quai protégé permet d'amarrer son annexe. Par forte houle, le ressac chahutera l'enceinte protégée par la digue. Emmenez une ancre arrière pour éloigner votre dinghy du quai. Le meilleur plan est de laisser son bateau à Hanavave et de partir à plusieurs annexes de bonne motorisation vers Omoa distante < 4 milles. Accueil Le village de Omoa évolue dans une ambiance douce, discrète et sereine. Les habitants y sont chaleureux car peu de monde s'arrête dans leur baie et vient les visiter. Ils seront curieux de votre présence, ils vous demanderont d'où vous venez, et engageront la conversation. Lors des fêtes catholiques, tous les habitants sillonnent la rue principal en chantant des cantiques accompagnés de ukulélé et de guitares. Grosse émotion à la vue de cette réunion, et en entendant ces voix mélodieuses. Facilités Deux supérettes relativement bien approvisionnées vendent un peu de tout : conserves, produits d'entretien, échange ou achat de bouteilles de gaz (pharmacie de base). Chez Richard et Corinne Vous trouverez du pain. Ils livrent le samedi matin Hanavave par camion (en 2010 la route entre les deux villages était en travaux, il n'y avait pas de pain à Hanavave). Musée et pétroglyphes Dans le village, vous trouverez un charmant petite musée ainsi que des pétroglyphes. L'entrée est payante (1200 FP) Artisanat Deux grandes spécialités à Omoa : le tapa et le ukulele (voir dans le site Internet les descriptions) Les faiseuses de tapas les plus traditionnelles se trouvent à Omoa. A Hanavave, depuis que les bateaux s'y arrêtent régulièrement, les femmes se sont également mises à faire des tapas. Le prix d'un tapa varie selon sa grandeur et l'originalité du dessin. Plus le dessin est fin et différent de tout ce qui se fait, plus le prix est élevé. Néanmoins, un prix moyen se situe entre 3000 et 9000 XPF (pour les très grands). A Hiva Oa, Oberlin est le grand faiseur de tapa du Sud Marquises. Son style est plus recherché, ses tapas sont de réelles oeuvres d'art (prix moyen d'un tapa de grande taille 9500 FP). Autre spécialité: les sculpteurs de Omoa sont réputés pour faire les meilleurs ukulele de la Polynésie. Un bon ukulele de 12 clés, ne doit pas excéder 15 000 FP Hanavave La trop réputée baie des Vierges, draine un flot de bateaux de plus en plus important, surtout entre mars et juillet. Cette affluence a transformé l'abord des habitants. C'est le seul endroit des Marquises, où les enfants mendient et où les adultes en guise de « bonjour » vous disent « T'as pas quelque chose à échanger? » Et ce quelque chose est souvent de l'alcool. L'ambiance en devient pesante et certains jours, les hommes seront insultants vis-à-vis des étrangers. Autre désagrément qui n'existe nulle part ailleurs aux Marquises, les enfants demandent à tous les bateaux de monter à bord. Cette pratique pose de plus en plus de problèmes. Durant notre séjour, les équipages accédant à cette requête, on vu disparaître certains objets trop alléchants ( lecteur MP3, petite lampe frontale, stick USB...) Il n'est pas toujours aisé de récupérer son bien, et parfois il faut se résoudre à laisser derrière soi, ce qui vous était cher. Autrement, vous trouverez comme partout, des gens affables, qui ne demandent rien et qui, parce qu'ils ont des régimes de bananes qui mûrissent trop vite, vont vous les offrir. Les anciens restent corrects avec les étrangers. L'ambiance du village change radicalement lorsque l'affluence des bateaux diminue. A chacun de faire la part des choses. Mouillage 10°27.98S 138°40.17W Baie évasée pouvant contenir de nombreux bateaux à condition de mouiller dans 20 mètres et plus. Entre mars et avril, la houle n'y est pas encore trop présente. Mais un roulis acceptable y est perceptible. Lors de notre arrivée (6 mai 2010) il y avait trente bateaux au mouillage. Le peu de places disponibles dans moins de 12 mètres contraint les deniers arrivés à loger dans des profondeurs pouvant dépasser 20 mètres. Nous étions dans la partie sud de la baie, dans 18 mètres. En revanche dans ces grandes profondeurs, le mouillage est de bonne tenue. Plus en avant vers la plage, on trouvera des fonds moins importants, par contre, la tenue est aléatoire pour peu que vous vous retrouviez dans une base de galets. Il y a au centre du mouillage vers l'avant quelques rochers dans lesquels les ancres se prennent. Attention : lors de pluies abondantes, la rivière charrie de gros troncs, dans ce cas, les bateaux auront intérêt à ne pas loger face à l'embouchure ni trop près de la plage. Rafales : Lors d'alizé établis, le vent arrive très accéléré dans le mouillage. Nous avons connu plusieurs journées à 35 noeuds. Et une journée où les rafales ont atteint 50 noeuds. Un voisin a vu sa chaîne en inox casser net tant les forces étaient considérables. Les bateaux ont préféré partir au large, trouver des conditions normales d'alizé de 20 à 25 noeuds. Débarquer Dans la partie nord-est de la baie, collée au village, un débarcadère, protégé d'une digue a été construit. L'espace y est réduit. Prenez garde à ne pas gêner les bateaux locaux. Mettre une ancre arrière peut empêcher votre annexe de frotter contre le quai. ATTENTION : il est recommandé de ne pas laisser la sécurité de démarrage sur le moteur hors-bord. Les enfants adorent nager autour des annexes, y grimper et lancer le démarreur, puis s'enfuir et laisser le moteur en fonctionnement... Le chapardage est aussi de mise. A terre Sur le quai, vous trouverez des robinets d'eau laissés à la disposition des habitants. Renseignez-vous, en période de sécheresse, il peut être plus correct de ne pas tirer de l'eau en abondance. Sur la placette, des anciens bidons de gasoil, recueillent les poubelles. Il n'y a pas de service de voirie sur ces îles. La commune brûle les déchets, sans tri, dans le fond de la vallée. N'abusez pas non plus de ce service. Un petit magasin (très cher) vend des produits de base, de rares conserves. Pas de change possible. Vous n'aurez pas la possibilité de recharger vos bouteilles de gaz, ni d'en acheter. Un mutoi (policier municipal) vit en permanence dans le village. Il est « légal » de se présenter à lui lors de votre arrivée. Dans le cas où vous avez déjà fait votre entrée à Hiva Oa, ceci est une visite de courtoisie appréciée. Dans le cas, où vous n'avez pas encore fait votre entrée, à vous de voir si vous désirez le rencontrer ou non. Selon son humeur et la persuasion des habitants vous aurez peut-être la chance qu'il vous laisse le champ libre, le temps de faire la randonnée Omoa-Hanavave. Une poste est ouverte le matin. Une cabine téléphonique publique fonctionne avec des cartes disponibles à la poste ou dans les petits magasins de Omoa. Pour la santé, il n'y a sur l'île qu'une aide-soignant, un médecin débarque toutes les trois semaines de l'Aranui pour consultation, les cas graves sont rapatriés vers Hiva Oa en bonitier, puis acheminés à Tahiti en avion ou conduits à l'hôpital de Nuku Hiva. Lessives : Certaines mères de familles acceptent de prendre votre linge et de le laver. Mais elles prennent 1600 francs pacifiques et le résultat ne sera pas toujours probant, mieux vaut attendre Hiva Oa ou Nuku Hiva (yacht club 1000 fp la machine). Toutes les familles possèdent des arbres fruitiers et sont conscientes que les marins en sont friands. Elles demandent souvent de l'alcool en échange. Hanavave n'est pas l'unique occasion de faire le plein de fruits. Toutes les îles en abondent, et à la faveur de relations nouées avec les Marquisiens vous pourrez refaire le plein. Sachez, par exemple, qu'à Tahuata, l'île la plus proche, les mangues tombent des arbres sur les routes publiques et qu'il suffit de se balader et de remplir son sac. Certaines baies recèlent des agrumes, après autorisation de la part des propriétaires, vous pourrez en ramasser. Taxi-bateau : les locaux vous proposent de vous emmenez à Omoa contre 6000 FP. Entendez-vous avec d'autres bateaux pour le faire en annexe. Nous avons effectué le trajet plusieurs fois, seuls ou accompagnés d'autres dinghy. Communications à bord En raison des hautes montagnes qui encerclent le mouillage, la BLU et le satellite fonctionnent très mal. Randonnées à faire La cascade de Hanavave, même si celle-ci ne présente plus qu'un fin filet d'eau en période de sécheresse. Omoa – Hanavave : 17 kilomètres, niveau difficile, paysages splendides. Entendez-vous avec d'autres bateaux, pour qu'on vous dépose à Omoa. La balade est plus belle dans le sens Omoa-Hanavave, et vous êtes certains d'avoir votre taxi. Faire l'aller et le retour n'est pas vraiment envisageable, sauf pour les très grands sportifs, endurants et rapides (mais pensez à emmener la tente pour dormir là-haut!). Par temps sec, la balade est belle, les chemins poussiéreux, nombreux arrêts sur des panoramas sublimes. Par temps pluvieux, les chemins seront boueux, renseignez-vous de leur état auprès des habitants pour en connaître la faisabilité. TAHUATA
Dans la légende de la naissance des Marquises, Tahuata signifie le point du jour, le moment où la lumière naît. Vue du large, Tahuata présente l'une des plus belles silhouettes des Marquises, ses crêtes découpées et ses baies évasées sont un enchantement. La lumière est vive dans les mouillages du Nord où plages de sable blond et eaux claires sont légion. Ile hors du temps et des crises économiques, jusqu'il y a peu seule la mer était le lien entre certaines vallées. Aujourd'hui, les autorités locales ont construit une route (parfois une piste) qui relie toutes les quatre vallées habitées entre elles. Services disponibles sur l'île Infirmerie de Vaitahu : 92,92,27 Poste de secours Hanatetena : 92,92,62 Poste de secours de Motopu : 92,92,36 Hapatoni_Hanatefau Le mouillage devant Hapatoni est mentionné dans les guides nautiques. Cependant, il est scabreux : fonds de roches, les retours de vent engendrent un clapot non négligeable, rafales importantes. De plus c'est le mouillage de l'Aranui et du Taporo (cargos de fret). L'espace est assez vaste pour compter un cargo et quelques voiliers, mais vous risquez de gêner le passage des baleinières (petits navires assurant la liaison entre les deux cargos et la terre, transportant le ravitaillement ou les touristes) Préférez le mouillage de Hanatefau 9°57.7210S 139°07.1550W Autour du point gps susmentionné, vous trouverez un périmètre d'évitage suffisant de sable de bonne tenue et profond de 12 mètres environs. Les fonds vers le large tombent rapidement à 20 mètres et plus. Plus vous mouillerez près du bord, plus vous trouverez de fonds de roches, de plus le ressac y est plus important. ATTENTION : la haute montagne occasionne des retours de vent. Vous mouillerez la plupart du temps face au large (mais l'évitage est important). Par alizés modérés à forts, des rafales violentes contournent la pointe nord et s'abattent sur le mouillage. Le mouillage n'est pas protégé contre les houles de sud. Le ressac pourra, dans certaines conditions y être très inconfortable. Il n'y a pas de possibilité de débarquer dans cette baie sertie d'un rivage de roche et non de sable. Débarquement Vous utiliserez le petit port protégé de Hapatoni pour débarquer (distant d'un mille et demi) Il n'y a pas de problème de sécurité, mais lorsque vous laisserez votre annexe au ponton n'y laissez aucun objet personnel, ni le cordon de démarrage du moteur, les enfants ont tendance à monter dans les annexes pour les utiliser comme plongeoirs ou variations à leurs jeux à la sortie de l'école ou les week-end. Nommée « baie des dauphins » par les habitants, Hanatefau est une vraie nurserie pour les dauphins à longs becs. Vous verrez les petits fraîchement arrivés au monde, entourés de leurs nombreuses marraines. Ils n'acceptent pas de partager la baignade, mais c'est un festival de sauts périlleux à ne pas manquer. (S'ils ne sont pas à Hanatefau, tentez votre chance à Vaitahu) A terre, le village de Hapatoni révèle une ambiance charmante. Vous êtes dans l'antre des virtuoses de la sculpture sur os. Ils sont réputés dans tout l'archipel pour leur art. Au centre du village un Me'ae (lieu de culte) a été restauré. Avec celui de Taiohae (Nuku Hiva) ils sont les seuls sites archéologiques en bordure de rivage. La particularité du village est qu'il a conservé une allée royale, commandée par la reine Vahekehu (1850), elle était le symbole de l'unification des tribus de l'île. Ces dernières se livraient des combats sanguinaires depuis des siècles, mais ils prirent une ampleur dévastatrice sous l'impulsion des premiers colons. Afin d'endiguer la disparition des insulaires, cette allée devait rallier les tribus entre elles pour les pacifier. Elle est bordée d'arbres majestueux, et centenaires, de manguiers généreux... Facilités Hapatoni: Un petit magasin d'approvisionnement est ouvert tous les jours à Hapatoni. Vous y trouverez les produits de première nécessité. Selon livraison, il y aura aussi des légumes (tomates, concombres, salades). Pas de pain disponible sur l'île, il vient de Hiva Oa. Demandez au magasin où vous pouvez obtenir des fruits, ils vous guideront avec gentillesse. Randonnées Visite des pétroglyphes d'Hanatefau Une jolie randonnée de 2 heures aller-retour, vous conduira depuis Hapatoni aux pétroglyphes. Demandez aux habitants de vous indiquer le chemin. Les pétroglyphes se situent dans la forêt en surplomb de la nouvelle route bitumée. Poussez la curiosité un peu plus haut sur la route, vous aurez droit à de jolis panoramas sur les deux baies Hanatefau et Hapatoni. Randonnée vers Vaitahu Durée aller-retour 5 heures de marche, avec dénivelé important (bonne condition physique requise). Le village de Vaitahu mérite une visite, soit par mer, soit par terre. Vaitahu La « capitale » de Tahuata est un joli village aux allures champêtres. Les gens y sont cordiaux et vous indiqueront les points à visiter. Si vous y êtes en semaine, à l'heure du midi, vous entendrez, après la cantine, les enfants chanter à tue-tête des cantiques traditionnels. Leurs voix emplissent toute la vallée. Un petite détour par l'église en pierres volcanique et son vitrail, de facture naïve est mérité. Sur le front de mer, vous trouverez les plaques commémoratives de la prise de possession de l'île par les Français, celle de la venue du premier Européen : Mendena... Mais surtout, la plaque de marbres aux lettres d'or du Fenua Enata. Elle efface l'importance des autres, et signifie aux yeux du monde toute l'authenticité et l'attachement des Marquisiens à leur terre. Facilité Petit magasin d'approvisionnement. Possibilité de changer les bouteilles de gaz tahitiennes. Les plages du Nord Au mouillage venté de Vaitahu, nous avons préféré, les baies ourlées de sable blanc du nord de l'île. Trois baies s'y succèdent Iva Iva Iti, Iva Iva Nui, et Hanamoenoa. En période d'affluence, cette dernière peut être bondée. Par contre, si vous arrivez à vous décaler par rapport au flot annuel, vous y serez royalement bien!!! D'autres baies offrent des mouillages dans le canal du Bordelais au nord de Tahuata, elles sont souvent soumises à des retours de houle. ATTENTION AUX NONOS! En période de pluie, le nono blanc aime ces plages dorées. Il aime aussi les jolies gambettes fraîchement débarquées. En période de sécheresse, ils sont très discrets et il n'y a rien à craindre. Hanamoenoa 9°574.4670S 139°06.2270W Sans doute le mouillage le mieux protégé des trois îles du sud. La houle y pénètre, mais en prenant garde de s'installer à bonne distance du rivage, vous monterez et descendrez, sans pour autant souffrir du roulis si présent aux Marquises. (Tout dépendant des houles au moment de votre passage). Les rafales y sont présentes par alizés établi, mais elles y sont supportables. Le point GPS précité, vous place dans 6 mètres d'eau, au centre d'une belle tache de sable de bonne tenue. Ailleurs dans la baie, les fonds de roches alternent avec le sable. A terre, un terrain est entouré de barbelés autour d'une cabane de coprayeurs. Elle appartient à José qui habite sur Vaitahu. Il vient souvent en speed boat. Attendez qu'il vous donne l'autorisation de ramasser des fruits, car la baie est surnommée « la vallée des citronniers », ils abondent! Attention : En période de sécheresse, ne vous servez pas de l'eau des réservoirs de la cabane. En période de pluie, une rivière se déverse dans la partie nord de la baie (nous l'avons toujours vue asséchée) . Elle pourra charrier des troncs qui s'échapperont par le mouillage. Si Hanamoenoa est trop fréquentée, rabattez-vous sur la baie voisine de Iva Iva Nui. La première en venant de Vaitahu (Iva Iva Iti présente un fond de roche, et la houle y est toujours présente) Iva Iva Nui 09:54.79S 139:06.44W Assurez bien votre ancrage, par temps d'alizé établi, de fortes rafales s'immiscent dans les vallées et fondent sur le mouillage. Prenez garde à ne pas trop vous avancer vers la plage. Le ressac sera gênant. Dans une promiscuité intense, elle peut contenir trois à quatre bateaux. A terre, des maisons appartiennent aux familles Tamatai (signifie enfants de la mer). Patrick est un homme affable, il vient fréquemment en speed boat, pour nourrir ses bêtes : cochon, un vieux cheval, et parfois ses chiens, qu'il laisse là quelques jours. Il y a un robinet d'eau qui lui appartient. De grâce ne l'utilisez pas tant qu'il ne vous en donne pas l'autorisation! Un sentier façonné par le cheval et les chèvres sillonne la colline nord. C'est une jolie promenade, accessible par temps sec. Elle vous mènera à un beau panorama sur les deux baies Iva et de l'autre côté sur Hanamoenoa, et Hiva Oa avec son incisif mont Temetiu. CANAL DU BORDELAIS
Petit truc de navigation
Le canal du Bordelais est réputé pour ses accélérations de vents dues à un phénomène venturi bien compréhensible, puisque le canal forme un couloir d'eau soumis aux plus hauts sommets de Hiva Oa et de Tahuata, soit plus de 1200 mètres d'altitude. L'alizé s'y engouffre et draine dans son sillage, la houle qui rebondit sur les parois et s'accentue dans ce goulet d'étranglement. En période d'alizés soutenus, la mer y est courte et haute. La navigation qui mène de Tahuata (les mouillages abrité du nord ouest) à Hiva Oa (Tahauku, au sud est) se fait contre le vent, le courant et la mer. Ce passage, même s'il compte moins d'une dizaine de milles peut être pénible. Le truc est de le passer en dehors des heures où le phénomène thermique est le plus fort, soit juste avant le lever du jour. Petit conseil entre nous... La sortie de Hiva Oa pour aller vers Tahuata peut se révéler sportive. La navigation entre le mouillage et le canal se fait au près, voire au travers, dans une mer agitée à forte. Il n'y a aucun danger particulier, si ce n'est qu'il est préférable de tout arrimer à bord avant de quitter le mouillage, soit dit en passant, tout sera bien rangé si vous avez subi l'a houle diabolique du mouillage de Tahauku! Pour la suite du trajet, dans le canal, elle se fera au portant et sera rapide. Attention Sous les caps extrêmes nord
de Tahauku, après la sortie du canal, vous pourrez être
surpris par des rafales bien dosées.
Suite demain dans Guide Marquises 2. Document écrit en janvier 2011 par Nathalie Cathala_www.etoiledelune.net |