Galapagos_Isabela_El Muro del Lagrimas_Faune terrestre_Photos_158

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Thu 8 Apr 2010 23:26
Objet : Randonnée 5 heures aller-retour vers le mur de larmes, rencontre avec une faune terrestre très familière

Photos : iguanes marins, tortue en liberté, grand héron, sauterelles, tunnel de lave, lézard de lave, Moqueur des Galapagos, Pinsons de Darwin

Bonjour,

Il nous reste pour cette dernière semaine de séjour aux Galapagos encore tant à voir!

Les « Tours Operator », nombreux dans le village, proposent foule d'excursions. Certaines ne peuvent être effectuées qu'en présence d'un guide, ce sont les autorités du parc National qui l'exigent. D'autres sont libres d'accès après avoir payé le parc. C'est le cas du sentier « Del Muro de las lagrimas». Aller-retour c'est une balade de 5 heures, avec arrêts contemplatifs.

Et ça vaut le coup de ne pas prendre une voiture pour découvrir ce sentier!

Après une bonne heure de marche depuis le mouillage, nous trouvons un panneau qui nous indique le début d'un sentier long de 5 km. En route, nous passons par le cimetière. Là, nous découvrons que si Charles Darwin n'est pas resté assez longtemps pour faire souche, il a au moins inspiré certains parents pour trouver un prénom à leurs enfants. Sur les tombes, son patronyme est bien représenté!

En chemin, nous passons par l'antre des dragons.

Jusqu'à présent, les iguanes que nous avions rencontrés étaient relativement petits. Là... nous trouvons des monstres! Je prends sur moi et ... remise mon aversion pour les reptiles au tréfonds de mes chaussettes pour approcher la bête qui sommeille. L'iguane est si bien enchâssé dans les bras de Morphée que je m'aguerris... Je fais le tour pour prendre son autre profil. J'ai déposé mon sac à dos sur la plage, il n'y a personne, cela me permet d'être plus leste pour fuir si jamais la bête se réveillait! Je tournicote, je fanfaronne... et l'affreux dort toujours! Puis, lorsque rassasiée de clichés je repars vers mon sac... Que vois-je?
Deux monstres patibulaires qui se dirigent droit sur moi.
Mâmân!
Dom est parti gravir je ne sais quel promontoire, je suis seule face à eux! Je ne peux fuir, je suis encerclée de roches sur lesquelles plusieurs dizaines de dragons m'ont à l'oeil! Armée de mon gros zoom je canarde mes belligérants et je sors triomphale du repaire de dragons, mon sac à la main et les jambes à mon coup!

Remise de mes troubles je reprends le chemin, en quête du capitaine. Il suffit en général de lever la tête pour le trouver, toute chose avec échelle (balise, bouée, phare, château d'eau, vieilles pierres) l'attire irrémédiablement. En chemin, je croise un grand héron. Alors, là... Alors là! Depuis 6 ans j'essaye de capturer l'image de ces grands oiseaux gracieux. Je n'ai pu faire que des clichés vagues, lointains de plumes qui se carapatent au loin. Ils sont méfiants... Voraces(!) mais prompt à déguerpir.

Il fallait que je vienne jusqu'aux Galapagos pour me retrouver nez à bec avec ce grand échassier. Pas besoin de se précipiter sur l'objectif, il prend tout son temps pour traverser le chemin et rejoindre un marais où tranquillement il reprend sa partie de pêche.

Merci Monsieur le huron, vous êtes très beau!

Le sentier se divise en multiples sous-sentiers. L'un d'eux nous mène au Tunel del Estero, une cavité volcanique. Lors des grandes colées de lave, le pourtour des tubes se refroidit plus rapidement que le centre qui continue de se déverser en  torrents de roches en fusion. Puis lorsque le flot se tarit, il reste la cavité vide, donc, un tunnel. Lorsque le plafond s'écroule, il donne accès à ces curiosités géologiques. Dom pénètre dans le trou, à l'intérieur l'effet est surprenant, j'ai vraiment la sensation qu'il est entré dans la carapace d'une tortue géante.

Lors de l'excursion à la Sierra Negra que je partageais l'autre jour avec vous, le guide nous avait assuré qu'il était excessivement rare de rencontrer les tortues géantes dans la nature. Elles sont cantonnées sur les pans de volcans fermés au public, afin de laisser la nature vierge de toute contamination. Nous nous étions fait une raison et nous nous satisfaisions de nos rencontres au centre de reproduction de Puerto Villamil.

Etait-ce un jour particulièrement chanceux?
Je ne sais pas
En tout cas sur le chemin qui nous mène au mur de larmes, nous rencontrons non pas UNE, mais QUATRE tortues en liberté. Elles sont tranquilles, elles broutent leur verdure. L'une d'elles paraît plus familière que ses congénères. Dom l'approche en lui présentant une grosse branche de feuilles bien vertes. Elle hume en sa direction, elle ne refuse pas l'approche, elle ne se retranche pas dans sa carapace, elle incite donc mon capitaine à des avances. Il teste son allant, il la soupèse...
« C'est lourd comme six briques de laits», me dit-il.
La poésie de mon capitaine n'ébranle pas les convictions de Miss Tortue qui se replonge dans son plat de salade.
Tout va bien dans le meilleur des mondes!

Au bout de la route, le mur des larmes est là, construit par les pénitenciers du bagne d'Isabela. Entre 1946 et 1959, les criminels ont purgé leur peine en empilant de gros blocs de laves. Le mur est long de 100 mètres et haut de 7 mètres. Il paraît incongru au sein de cette forêt enchantée.

Dom poursuit sa route jusqu'au pied du mur. Je m'assois sur une pierre à l'ombre d'un arbre. Ici le silence est profond, magnifié par les chants d'oiseaux. La forêt dense s'étale sur les flancs évasés du volcan. La végétation, généreuse, accueille une multitude d'oiseaux chanteurs. Je vous parle depuis le début de la familiarité des animaux aux Galapagos, ce trait de caractère s'étend à toutes les espèces. Un lézard curieusement vêtu de vert et de rouge me regarde, comme éberlué de voir un bipède dans les parages. Les pinsons de Darwin se présentent tous les uns après les autres. Je pose la caméra sur un caillou à côté de moi. Intrigué, le pinson s'approche, par petits sauts... et finit par picorer mon objectif!

Un moqueur des Galapagos se pose sur une branche tout à côté de moi. Son chant n'est qu'harmonie. Il sautille de branche en branche, j'ai de quoi détailler cet oiseau qui a inspiré à Monsieur Darwin sa théorie de l'évolution. Il en avait ramassé 3 lors de son voyage. Les spécimens sont toujours visibles au musée de Londres. Ils ont dernièrement fait l'objet de recherches, car ces pauvres moqueurs ont subi de lourdes pertes. Sur l'île de Floréana ils ont complètement disparu. D'après les derniers recensements, il ne reste que 500 familles de moqueurs aux Galapagos. Les chercheurs tentent de réintroduire l'espèce et de la protéger des animaux nuisibles qui ont provoqué une réelle hécatombe. Je suis émue face à cet oiseau gracieux et confiant.

Sait-il à quel point sa rencontre avec le célèbre naturaliste a changé notre vision du monde?

Je pense qu'il s'en moque, comme de sa première plume. Il lorgne à gauche de mon pied un couple de sauterelles qui fabriquent l'avenir et un lézard multicolore à droite de mon pied. Au menu du jour : le lézard! En un éclair il fond sur le reptile, l'emporte dans les airs pour satisfaire sa faim sur une branche... lointaine à l'abri des regards.

C'est cela aussi la nature!
Les animaux ne font pas autant de cas que nous de la vie et de la mort.
Dans leur monde tout est si simple.

A plus pour d'autres découvertes des Galapagos
Nat, Dom ... et Caroline  (depuis 4 jours, la jeune otarie à fourrure passe toutes ses siestes avec nous! Une adoption...)
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