Conditions générales de navigation en PF (suite guide)

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Tue 11 Jan 2011 02:20

Conditions générales de navigation

Il est évident que sur un territoire aquatique grand comme l'Europe, d'un archipel à l'autre, les conditions de navigation sont variables. Aux Marquises, la mété est réputée facile, tandis qu'aux Tuamotu, la navigation demande prudence ainsi qu'une certaine stratégie, aux îles de la Société, tant que l'on ne revient pas contre le vent, tout va bien.

Les Marquises

La navigation aux Marquises est réputée facile. Les Marquises sont en général exemptes de formations dépressionnaires, le vent y est constant, quoique accéléré par les reliefs qui créent des rafales puissantes. La houle est un élément permanent des Marquises. Les îles prises en étau par les houles de nord et de sud ne sont pas protégées par des barrières de corail.

L'eau douce et les fruits sont disponibles aux Marquises, faites le plein avant d'arriver sur Tuamotu où ces deux denrées manquent farouchement.

Les Tuamotu et Gambier

Les Tuamotu demandent de la prudence aux navigateurs qui s'aventurent dans l'archipel dit « dangereux ». Les atolls seulement visibles à moins de 10 milles, le courant dans les chenaux ainsi que le les marées qui compliquent le franchissement des passes, sont autant de facteurs qu'aucun capitaine ne pourra sous-estimer. Deux flux menacent les 76 atolls : celui de Sud-Est survenant l'hiver austral (de juin à septembre) pendant les coups de maramu, et celui de Nord-Ouest se produisant durant l'été austral. Si le premier est souvent annoncé, le second ne l'est que rarement. Le vent annoncé 15 noeuds peut monter à plus de 40, voire 50 noeuds et durer plus de 12 heures. Ces coups de vent sont repérables, sur les grib, même s'ils n'annoncent que peu de vent, lorsqu'il souffle de Nord, il faut se méfier.

Aux Tuamotu, plus qu'ailleurs, il est essentiel d'accorder une vigilance quotidienne à la météo.

Autre précaution : le franchissement des passes. Certaines passes sont réputées dangereuses, là plus qu'ailleurs, le courant peut vous mener sans possibilité de réaction sur le récif. Lors de coups de vents, ou pendant des épisodes de forte houle, le courant sortant dans les passes peut dépasser 6 noeuds et parfois atteindre 10 noeuds. Dans certaines passes, pendant l'hiver il est totalement impossible de pénétrer, le courant ne s'inversant pas pendant plusieurs jours. (phénomène dû au remplissage du lagon par les houles).

D'une manière général, tout navigateur prévoira de pénétrer ou de sortir des passes de jour (entre 11h et 15h) et au moment de l'étale de marée.

Un balisage est prévu dans la plupart des passes des plus grands atolls. Parfois un chemin de bouées mène jusqu'au village principal. De toute manière, la navigation dans le lagon devra se faire à vue, avec le soleil dans le dos ou au zénith. Les récifs de corail ne sont pas les seuls dangers sur la route, les nombreux po'ito (bouées de fermes perlières) sont autant de pièges sur votre parcours.

Les îles de la société

Un mélange des Marquises et des Tuamotu, sans les désavantages des deux archipels voisins, mais avec une fréquentation plus soutenue. Les îles de la Société, c'est à la fois, le lagon et la montagne.

L'archipel est idéal à la navigation. Pas de marée lunaire, des passes larges et praticables  par tout temps (exception faite de Maupiti), un balisage latéral. Les barrières de corail protègent les mouillages de la houle extérieure.

ATTENTION le balisage ne fonctionne pas selon les normes internationales. Les vertes se trouvent côté lagon et les rouges côté terre.

Entre les îles, les distances courtes permettent des navigations diurnes.

Rappel :
Entre Papeete et Punaauia sur Tahiti, des consignes de navigation particulières sont en vigueur. En raison de la présence de l'aéroport le long du chenal, il faut impérativement demander l'autorisation d'accès au lagon. Joindre la vigie du port de Papeete sur VHF
 ou téléphoner au 42 12 12 / 47 48 50.
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Texte et photos Nathalie Cathala, informations recueillies en décembre 2010 et janvier 2011.