RAIATEA_HEIVA_ fetes du TIURAI_demandez le programme_photos Miss tahiti

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Sat 25 Jun 2011 07:01
Bonjour,

Pour le titre, j'ai dû me concentrer pas mal, pour écrire les voyelles à leur place!
Tiurai signifie en tahitien, le mois de juillet. Heiva se traduit par "fête" ou "danses". Ces deux mots sont intimement liés en Polynésie française, car le mois de juillet évoque la fête et la célébration de la culture polynésienne. Si autrefois le mot Tiurai était préféré pour évoquer les festivités du mois de la "fête de la Bastille", le mot Heiva l'a supplanté à Tahiti et un peu partout, sauf à Raiatea qui tient à garder le mot traditionnel de "tiurai" pour titrer le programme des jours de fête.

Quel que soit le nom, chaque année, entre la fête de l'autonomie qui se tient le 29 juin et le 14 juillet, le programme des soirées des places principales de toutes les îles de la Polynésie est chargé. Chaque île selon ses moyens offre des spectacles et des épreuves sportives ou artisanales. Partout la tradition se chante et se danse au rythme des "pahu" et des "toere". Le summum du Heiva se trouve à Tahiti. Là, les festivités sont élastiques. Elles ont débuté le 4 juin et se poursuivront sur tout le mois de juillet, et jusqu'au 7 août. Aujourd'hui même, le 24 juillet couronnera Miss Tahiti 2011(voir les photos des candidates en fin de mail). A Tahiti, l'Heiva est devenu une grosse industrie ou la plupart des spectacles sont payants. Mais il reste comme partout, une foule d'activités en libre accès qui donne plus qu'un aperçu, un véritable tableau de la culture polynésienne.

Outre l'élection de la plus belle vahiné qui ira plus tard défendre les couleurs de la Polynésie au concours de Miss France, les festivités sont l'occasion de voir se disputer les meilleurs groupes de danse traditionnelle. Les orchestres qui accompagnent les danseurs, sont eux aussi sous le feu des projecteurs, les percussions polynésiennes, accompagnées de ukulele et de banjo, sont là pour "endiabler" le rythment. Le meilleur orchestre sortira lui aussi du chapeau des jurys. Tout comme les mamas en robes missionnaires fleuries qui chantent des himene. Pour écouter des heures durant, les himene, il faut être connaisseur! D'une voix aiguë, des dizaines de femmes et hommes répètent à capella des chants liturgiques. Le rythme est très saccadé, et pour les non-initiés ces représentations sont "un peu" fastidieuses. Certains spectacles sont l'occasion de reconstitutions de l'Histoire maohie.

Voici de quoi occuper nos soirées à venir!

Les journées sont remplies elles aussi, si l'on veut participer à toutes les activités qui sont proposées. Les compétitions se succèdent, d'abord celles de va'a (pirogues). Les V1, V3, V6, V12, se disputent le lagon, dans un remous de vagues aux couleurs psychédéliques. Les sportifs terriens ne sont pas en reste, avec les marathons, les triathlons, mais aussi les courses cyclistes, ou plus modérément la pétanque. Hé oui, les Polynésiens sont férus de pétanques. Depuis les Marquises, nous les voyons s'affronter tous les dimanches en vue d'être le meilleur pour l'Heiva de l'année... Parmi les sports les plus traditionnels et les plus spectaculaires, on retrouve le lancer du javelot, le porteur de pierre et le porteur de fruits...

La fibre artisanale des Polynésiens n'est pas en rester, avec les traditionnels concours de tressage de feuilles de pandanus ou de fabrication de bijoux et de tout objet ou parure typique. Le concours agricole de coprah et de chars fleuris se disputeront aussi pendant ce mois.

Petit lexique
De grâce, ne parlez pas du "tamure"!
Si vous voulez vraiment passer pour un "touriste", demandez à un Tahitien de lui danser du "tamure". La danse que nous aimons tous ne se nomme pas le tamure, comme on le pense dans nos petites têtes de Popa'a. Le tamure est le titre d'une chanson ancienne qui a eu un tel retentissement qu'aujourd'hui encore, les étrangers confondent ce titre avec les danses qui l'accompagnent. Si vous voulez faire "pro" voici les mots qu'il faut dire :
Pour les danses mimées : Aparima
Pour la danse rythmique composée de percussions : Otea
Pour la danse tahitienne : Ori tahiti
Et la manière de danser des hommes se nomme le Paoti

A venir : nous vous ferons vivre l'Heiva en temps réel, tout en vous apportant des détails historiques ou traditionnels sur les danses, les costumes, la musique, les instruments.
Nous suivrons (si nous avons de la chance) l'Heiva depuis Raiatea, mais aussi à Bora Bora, car les deux îles les plus réputées en ce domaine, sont Tahiti et Bora Bora. Tahiti où tout se passe, et Bora où les fêtes sont les plus belles (paraît-il) car restée authentiques et libres d'accès.

A plus, pour vous raconter tout ça
Nat et Dom
www.etoiledelune.net

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