Panama_Las Perlas_Viveros_127

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Mon 1 Mar 2010 22:17
Objet : Une balade à terre de Viveros pour observer derrière l'apparence sauvage de l'île ce qu'elle deviendra demain

Bonjour,

Depuis hier, nous sommes au mouillage de Viveros, île au coeur des Perlas. Le décor est ludique, car l'horizon est parsemé d'îlots aux contours curieux. Leur aspect varie au rythme des marées et pour le moment, celles-ci sont particulièrement fortes dépassant 20 pieds en ce 1er mars. A marée basse, les îles reposent sur un socle rocheux entrecoupé de jolies plages blondes. La végétation sèche donne aux îlots une tête ébouriffée. Ces boules rondes, à marée haute, ressemblent à des champignons mal peignés. Ils émergent tels de mauvais nageurs hors de l'eau.

Dans cet espace immense, les cormorans, les pélicans, les fous sont rois. Depuis le Venezuela et l'année 2006 où nous avions fait escale à Juan Griego, nous n'avions pas vu autant d'oiseaux marins. C'est un festival de plongeons. Chaque jour, je découvre des variétés de hérons que je ne connaissais pas.

Tout ce décor, la marée basse et les oiseaux nous invitent à une balade. En annexe, nous rejoignons la Playa Ensenada. Nous avons repéré depuis le bateau un chemin qui conduit au coeur de l'île. Un tel décor ne peut que happer notre curiosité bucolique. Nous nous régalons à l'avance de jouer les Robinsons sur cette île des plus sauvages!

Nous passons sous l'ombre fraîche d'un cocotier, un immense cotonnier ouvre une arabesque sur le chemin. Nous débouchons sur une clairière rocheuse. Le soleil de plomb dévoile une terre rousse. Nous bravons le poids de la chaleur et ...

Quelle n'est pas notre surprise!

Nous voici, foulant de nos tongs une grande piste goudronnée. Dom repère les traces de pneus d'avions. Nous voici sur "l'aéroport de Viveros". Un panneau, une bouche à air, et la piste cabossée sont là pour témoigner d'une volonté d'implantation humaine. Nous pensons à des projets abandonnés. Mais très vite nous sommes détrompés par le passage d'une camionnette qui soulève une poussière monstrueuse, et qui s'arrête devant nous. Les passagers nous proposent gentiment de monter et de nous conduire à l'autre bout de l'île.

Là, nous découvrons le chantier. Les travaux n'en sont qu'aux prémices. Les maisons sont celles des ouvriers, qui ont reçu pour mission de construire un quai. Pour le moment, les barges d'approvisionnement en matériel profitent de la marée basse pour débarquer leur cargaison. Tout arrive par la mer, grues, génératrices, tuiles... barres de fer... plus aucun doute n'est permis, nous assistons à l'aube d'une nouvelle aire pour Viveros. L'île quittera bientôt son aspect sauvage pour accueillir des complexes hôteliers et la pancarte indiquant le futur golf est déjà en place.

Tout cela n'a rien de décevant. C'est la vie. Espérons que les fondateurs de cette île réussissent à créer une ambiance aussi tranquille qu'à Contadora.

Il reste aux Perlas assez d'îles pour satisfaire nos envies de Robinsonnades...
A plus pour un autre clin d'oeil
Nat et Dom
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