Panama_Las Perlas_Boyoneta puis Viveros_126

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Sun 28 Feb 2010 21:31
8:27.51N 78:59.98W

Objet : Balade matinale à marée basse, puis navigation sous voile jusqu'à Viveros

Bonjour,

Hier soir après notre «balade» en mer, nous arrivions sous le vent de Bayoneta. Pour être sincères, ni Dom, ni moi ne sommes réellement conquis par la place. L'île en cette saison offre un décor quasi hivernal. Les arbres attendent la pluie et n'exhibent que leur bois sec. Quelques téméraires ont gardé leurs feuilles, mais ils n'en soulignent que davantage le dénuement de leurs voisins aux humeurs sombres.

Néanmoins, ce matin, mon capitaine m'entraîne à terre.

Nous ne rapprochons pas le bateau du rivage, tel que c'était prévu. Même à marée basse, les écueils signalés dans le guide ne sont pas visibles. Un rapide tour en annexe, nous confirme que nous avons raison de nous méfier. Le guide est plus généreux en hauteur d'eau que la réalité. Les marnages sont importants ces jours-ci, ils dépassent 18 pieds. L'annexe a du mal à se frayer un chemin, elle gratouille les cailloux à plusieurs reprises.

Nous trouvons une passe sous l'oeil averti de hérons blancs. Fièrement perchés sur leurs hautes pattes jaunes, ils toisent les crabes et les crustacés qui se sauvent entre les rochers. Une belle plage vierge nous accueille. Son sable lourd, blond cendré est intact. L'une des belles surprises des Perlas est la propreté des plages. Nous en avions perdu l'habitude. Dans le fond du golfe de la mer des Caraïbes, toutes les plages étaient souillées de plastiques, chaussures et autres détritus.

Quel plaisir que de marcher pieds nus sur un sable propre !

Dom se régale. Les îles des Perlas ne sont pas uniformément plates, elles ne sont pas montagneuses non plus, elles sont ondulées. Chaque île offre des courbes gracieuses et une végétation extrêmement variée où le cocotier est rare, mais néanmoins présent. Dom grimpe sur les escarpements rocheux. Des blocs de granit noirs, immenses sont posés sur le sable.

Quel géant de la «mythologie» des Perlas a-t-il posé de tels ballons rocheux sur la plage ?

La mer, même déchaînée, n'a pas assez de puissance pour déplacer de tels blocs. L'une des roches à la lisière de la plage et de l'écume est une boule sphérique et lisse, d'un diamètre de 5 à 6 mètres. Elle devient l'attraction de mon objectif photo. Sous tous ses angles, voici ce mastodonte photographié.

Et voici que la balade à terre, en laquelle j'offrais peu d'espoir se révèle des plus agréables. Plus loin, les arbres aux fleurs roses que sont les técomas (dont j'ai partagé quelques photos ces derniers jours) font diversion dans la végétation que je voyais de loin, si pauvre. Des oiseaux, partout, chantent et égayent l'île.

Notre balade a révélé une dimension que vue du large nous ne soupçonnions pas.

Il est temps néanmoins de lever l'ancre, nous profitons de la marée basse, pour tailler une route à l'abri des écueils visibles. Le vent est de la partie. Du nord, il souffle sur la hanche tribord de notre Etoile qui se régale, sous génois, sur un plan d'eau à peine frisé.

Nous choisissons pour aujourd'hui de loger sous le vent de Viveros. Cette île est paraît-il destinée à devenir une seconde «Contadora». Nous ne sommes pas pressés qu'elle se développe et abordons une île vierge de toute construction. Seule une antenne de relais de téléphone trahit les projets à venir. La baie s'évase sur un décor ludique. Des îlôts nous protègent de la houle du sud-ouest, ils ont l'allure de gros champigons...

Nous irons les voir demain de près et nous vous raconterons...

A suivre,
Nat et Dom
www.etoiledelune.net