T'as été à Tahiti !? Eh bien oui mon coco !!!!
Avant de revenir en Suisse, Denis nous avait organisé une toute belle excursion le 1 juin 2023. En voici le récit. Tahiti, si tu n’y es pas allé je te conseille vraiment de le faire car cette destination est incroyable. A Tahiti, on trouve Papeete qui est la capitale de la Polynésie française. Papeete est une grande ville portuaire avec beaucoup d’animation, comme dans toutes les villes du monde de cette taille au climat tropical. J’y ai séjourné quelques jours grâce à Brainwave. Mais…Tahiti ce n’est pas seulement Papeete, je dirais plutôt que c’est surtout toute sa région volcanique et sa nature luxuriante qui sont à découvrir. C’est ce que nous avons fait en compagnie, une fois de plus, d’un guide passionnant et immensément passionné. Son prénom est Teuai. Teuai nous a pris en charge dans son pick-up où nous étions huit personnes installées sur le pont pour aller à la découverte d’une des vallées les plus importantes de l’île et qui a pour joli nom Papenoo. Cette vallée est la seule qui relie chaque côté de l’île par une piste incroyable, piste possible qu’en 4X4 ou à pied, qui nous donne parfois le vertige ou qui nous coupe le souffle. Au fur et à mesure des haltes effectuées tout au long du parcours, Teuai nous a expliqué en détails tous les bienfaits que l’on trouve dans cette nature simple et solide, que ce soient les plantes, les arbres, les fruits, toutes et tous utiles à la vie des humains. Cette vallée comptait à l’époque jusqu’à 20'000 habitants, aujourd’hui il n’y a presque plus personne qui y habite. La rivière qui la traverse, la Vaituoru, a été partiellement endiguée pour faire place à plusieurs plans d’eau qui alimentent, via des barrages, des forces motrices capables de fournir soixante pourcents de l’île en électricité. Les travaux nécessaires à ces implantations techniques sont impressionnants, cela nous rappelle immédiatement nos ouvrages, du même type, dans nos alpes. La noix de coco est un fruit riche en potassium, fer, magnésium, phosphore, cuivre et zinc. Elle est l’une des ressources importantes de l’île comme de cette vallée en particulier. Teuai nous a expliqué les différentes étapes d’utilisation de la coco en fonction de sa maturité. La première, lorsque le fruit est encore vert, est l’eau qu’il contient qui est consommée principalement comme boisson rafraîchissante. L’eau de la coco est stérile, donc on peut la boire en toute tranquillité. Une fois l’eau bue on peut racler la pulpe à l’aide des doigts ou d’une cuillère taillée dans l’écorce de coco. La pulpe est tendre et sucrée. Une fois que la coco est un peu plus à maturité on peut manger sa chaire, c’est généralement comme ça qu’on la mange chez nous. Avec le temps l’eau de coco se transforme en une sorte de pâte assez ferme : l’albumen. Depuis l’albumen séché on obtient le coprah qui contient environ soixante-cinq pourcents d’huile. L’huile obtenue à partir du coprah est très riche en acides gras saturés, ce qui lui confère d’être solide à température ambiante. En Polynésie française, l’huile de coprah raffinée mélangée à la fleur de Tiaré de Tahiti sert à la fabrication du monoï. L’huile de coco peut également être consommée directement. Elle entre dans la fabrication de graisses végétales et de margarines. Elle est également beaucoup utilisée pour la fabrication des savons. Ce que l’on peut encore utiliser est la fibre de coco, sous-produit de la noix de coco. Cette fibre est imputrescible. On la retrouve dans la fabrication de balais, de nattes, de carpettes, l’insonorisation, comme combustible…ou alors, à l’époque surtout, comme fil de pêche. Tout en suivant cette route qui traverse l’île nous avons atteint un sommet à huit cents mètres d’altitude et de là nous avons traversé un tunnel, de quelques centaines de mètres, qui nous a permis de descendre de l’autre côté de la vallée où nous avons pu admirer le lac Vaihiria. Là, nous avons testé la qualité de l’écho de la vallée grâce à la démonstration de corne de rappel, un immense coquillage troué, dont notre guide nous a fait la démonstration en jouant de cet instrument. Tout au long de cette journée Teuai nous a conduit dans des endroits pas possibles. Il n’a cessé de nous raconter l’histoire de son peuple et de la difficulté, à notre époque, pour les polynésiens, de continuer à vivre simplement et sainement en marge des standards occidentaux. Les standards, particulièrement américains, font que les gens deviennent de plus en plus obèses en consommant de la nourriture industrielle alors que l’île, pleine de ressources, est capable de leur procurer tous ce qu’il faut pour vivre. Malheureusement peu de personnes utilise ces ressources. En arrivant de l’autre côté de la vallée de Papenoo nous avons longé la côte pour retourner à Papeete. Tous les trois ou quatre kilomètres il y a une église dont le clocher surgit au détour de la route, preuve, s’il en fallait, que l’implantation des croyances chrétiennes est très forte dans ces régions. Le soleil couchant nous a offert un spectacle féérique en guise de conclusion de cette journée riche en découvertes. Cette expédition a été la dernière pour moi. Une manière élégante de terminer en beauté ce voyage de quatre mois sur les océans, merci Nicolas, merci la Vie. (Denis Alber) Références : Site de notre guide Teuai = https://www.iaoranatahitiexpeditions.com/ Livre de son épouse : TUPUNA, voyage sur les traces des ancêtres à Tahiti et dans les îles. |