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Notre séjour dans les San Blas a été très agréable. Nous sommes heureux de nous retrouver à proximité de ces iles des plus charmantes et des plus accueillantes. Ces ilots coralliens sont d’une beauté inouïe.

Cet archipel est situé dans la mer des Caraïbes, sur la côte nord de l’isthme de Panama, à environ cent-vingt kilomètres à l’est de Colon et à une distance des côtes d’environ quatorze kilomètres. Il compose, avec la bande côtière, la « comarque Kuna Yala », territoire disposant d’autonomie depuis la guerre d’indépendance menée par sa population contre le Panama, dans la années vingt.

Les choix pour jeter l’ancre sont multiples. A partir de là, c’est la joie de se baigner dans une eau à vingt-neuf degrés et puis de rejoindre une plage à la nage, si la distance n’est pas trop longue, ou avec notre bateau annexe. De là vous pouvez contempler la mer à l’ombre d’un cocotier, seul sur le sable, les pieds dans l’eau...

Une soixantaine de ces iles est habitée par les Indiens Kunas, une population comptant environ cinquante mille habitants. Ces personnes nous accueillent avec beaucoup de gentillesse et nous propose leurs œuvres artisanales composées essentiellement de bracelets et de tissus décorés de très belles illustrations humaines ou animales, symboles de leurs traditions. Certains exploitent de petits établissements de restauration ce qui nous permet de découvrir leur excellente cuisine composée essentiellement de riz, de poissons et de bananes plantains. Une ou deux sortes de bières panaméennes sont également proposées tout comme du vin venant essentiellement d’Amérique du Sud. Il faut savoir que les Indiens Kunas vivent essentiellement de chasse et de pêche ; mais ils font aussi de l’agriculture sur des parcelles gagnées sur la forêt (bananes, maïs, riz, manioc, cacao, café, igname…). Ils cultivent également, sur un certain nombre d’ilots, la noix de coco, qui constitue d’une part une des bases de leur alimentation mais aussi un revenu financier à la revente aux bateaux « costenios » colombiens et panaméens.

Régulièrement les Indiens Kunas sont venus en famille jusqu’à notre bateau, au moyen d’une pirogue, pour nous proposer leurs marchandises. Les rencontres ont toujours été très chaleureuses et empreintes d’une belle humanité. Quel honneur et quelle chance de pouvoir découvrir d’autres cultures tellement éloignées de la nôtre, c’est comme un vent de fraîcheur dans cette chaleur locale…