pos: 08:19.677 S 111:21.300 W (entre Galapagos et Marquises)

17.04.23

Quarts de nuit agréables sans problème.

Matinée tranquille parsemée de grains. Nous continuons notre route cap 250 degrés avec des vents de 3-4 BF. Vitesse de Brainwave 7,5 - 8,5 Nd. La météo annoncée par l’ARC ne correspond pas à la situation que nous vivons sur le terrain ou plutôt dans l’océan 😉; on s’y habitue. Nous sommes enfin arrivés dans les alizés et les vents deviennent de plus en plus constant. Le matin Denis met le file de pêche avec un nouveau rappala; on verra bien … chacun fait son travail selon la répartition des tâches: toilettes, cuisine, contrôle technique, repassage etc. Quarts de jour et petite sieste pour chacun l’après-midi. On se retrouve vers 16h00 pour une discussion dans le cockpit puis Daniel dit avec son accent bernois : « on dirait qu’il y a quelqu’un qui fait du ski nautique derrière le bateau ». Tout l’équipage se retourne et au loin nous apercevons un truc qui est attaché à l’hameçon. Chacun à son poste crie Denis d’une voix militaire. Henri-Pierre photographie, Claude va chercher le rhum, Daniel l’épuisette et j’aide Denis à enrouler le file. Mètre après mètre le truc arrive à nous. Hourra c’est un THON, le premier que nous attrapons depuis notre départ d’Hollande en 2021. Il faut le hisser précautionneusement sur le bord. Puis avec sa main expérimentée Denis retire l’hameçon de la bouche du thon. Il faut rapidement enlever les abats le nettoyer puis le couper. Nous dégustons quelques morceaux avant d’en mettre une partie au congélateur et l’autre au frigo. Le thon devait peser 10 kilos. Le soir nous nous régalons avec une salade de choux, un thon à peine cuit et du riz. Un régal et merci à Denis pour cette belle prise.

18.04.23

Le début de la nuit s’annonçait clémente sans grain et sans pluie. Mais vers minuit le vent forcit à 20-25 Nd. L’équiper de quart prend 2 ri au génois et continue sa veille. Pas de lune ni d’étoiles ; il fait vraiment noir.

Depuis le début de cette deuxième étape (donc depuis les Caraïbes) je dors en bas dans le carré afin d’avoir un œil attentif à tout ce qui se passe durant les quarts de nuit. Je suis également à disposition des équipiers de quart au cas où. Mon quart étant à 03h00, je dors paisiblement depuis 21h30, rêvant a de belles choses de la vie puis j’entends au loin un équipier qui m’appelle plusieurs fois. Je me réveille en sursaut monte sur le pont en petite tenue, renonçant à mettre mon gilet et ma lampe frontale afin de gagner du temps. Un gros grain avec des vents tourbillonnants de plus de 30 Nd font danser Brainwave durant 30 minutes. Nous enroulons encore le génois, adaptons notre cap à la direction du vent puis le vent se calme a 02h30. Trop tard pour aller me coucher avant mon quart, je reste sur le pont et reprends la main jusqu’à 05h00. Après mon quart je retourne dormir un peu mais rebelotte avec un nouveau grain vers 06h30. On peut dire que les nuits ne se ressemblent vraiment pas et elles sont courtes.

Ce matin à la position de 7.55,598 S 004.47,329 W nous avons parcouru 1’000 MN oú environ 1’850 Km depuis les Galápagos ; 1/3 de notre parcours jusqu’aux Marquises. Nous devrions fêter ce premier tiers et après le briefing du matin Henri-Pierre proposa d’ouvrir une bouteille de petite Arvine du Valais. A l’unanimité nous avons dit Ouiiiiii et santé, santé, santé. Pour vous dire que nous n’avions pas bu une seule goute de vin, bière ou Williamine Morand depuis le 12 avril, date de notre départ de Santa Cruz. Le reste de la journée c’est très bien passée. Ne voulant pas revivre la dernière nuit tourmentée, nous de décidons d’anticiper et de mettre un ri à la GV pour le bien du bateau et de l’équipage. Les quarts de nuit commencent à 20h30 avec un nouveau fuseau horaire.