Brel et les femmes : mais quel joyeux bazar !

BRAINWAVE
Nicolas
Mon 1 May 2023 00:56

pos : 09:36.700 S 138:09.427 W (entre Galapagos et Marquises à 39 MN des Marquises)

 

En 1950, le grand Jacques épouse « Miche », Thérèse Michielsen. Dans son cas, certainement pas pour le meilleur. Probablement pas pour le pire non plus. Elle lui donnera 3 filles.

 

Il n’est franchement pas ce qu’il est convenu d’appeler un bel homme, le grand Jacques : avec ses longs bras, son grand corps maladroit, son sourire chevalin. Et pourtant. Qu’est-ce qu’elle va en baver, Miche. Entre celles qui ont compté, notamment Suzy Gabriello -qui lui inspira Ne me quitte pas- Sylvie Rivet -l’attachée de communication de sa maison de prod, Annie Girardot -le temps d’un long tournage- et les autres (« Il faut bien que le corps exulte »). Il restera sans doute le seul à connaître la véritable longueur de la liste. Talent, charme, succès, paillettes, argent, visibilité…

 

Alors, misogyne, Brel ? Il faut dire qu’il a quand même poussé le bouchon un peu loin, parfois. A une époque où la liberté de parole en interview était incomparable avec cette « bienséance woke » qui m’horripile tant actuellement, il a quand même osé de cruelles affirmations . Par exemple (Ouïe, les filles, ne tirez pas sur le scribe 😉) :

 

« Mais les femmes toujours

Ne ressemblent qu’aux femmes

Et d’entre elles les connes

Ne ressemblent qu’aux connes

Et je ne suis pas bien sûr

Comme chante un certain »

Qu’elles soient l’avenir de l’homme »

 

C’est pourtant avec Maddly Bamy (oui, la sœur d'Éric ; les fans de Johnny percuteront) et sa fille France qu’il tentera, dès 1974, de réaliser le tour du monde à la voile sur son fier Askoy. La maladie en décidera autrement. Atteint d’un cancer du poumon, il stoppe son périple aux îles Marquises. Il meurt certes en 1978 à Paris, mais sera enterré là où il aura passé les dernières années de sa vie.

 

Le grand Jacques repose au cimetière d'Atuona, non loin de la tombe de Paul Gauguin. Au-delà de l'œuvre, immense, qu'il nous laisse, l'histoire aurait pu en rester là. Pas tout à fait...

 

Sa plaque funéraire est à l'origine d'un différend entre la famille Brel et Maddly Bamy, laquelle avait fait apposer sur la pierre tombale l'effigie de leurs deux visages tournés vers le soleil couchant. A la fin des années 90, la fondation Brel remplace les portraits par l'inscription d'un poème et les noms de sa femme Miche et de ses enfants. Maddly, qui fut aussi ex-Clodette à Clo-Clo, ex à Delon et à Gainsbarre, revient à Hiva Oa, emporte le bras de fer judiciaire et fait poser à nouveau leurs portraits sur la pierre tombale.

 

C’est donc cette version-là de la sépulture de Brel que nous découvrirons bientôt. Enfin, si ça n’a pas changé d’ici-là !

 

Vivement demain ! HP

 

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