Nous sommes restés au même endroit à l’ancre du 19 mars à 19h00 au 22 mars à 11h00 à Las Perlas. Malheureusement il ne nous a pas été possible de découvrir d’autres mouillages. Comme la région est assez dangereuse, il faut être plusieurs bateaux au même mouillage et d’autre part le temps à disposition était assez court et nous avions encore quelques réparations à effectuer sur Brainwave.

En effet, ou le rail de la GV était cassé, sur deux mètres environ, nous avons remplacés tous les rivets par des vis apportés par Nicolas Weber. Travail fastidieux au niveau de la première barre de flèches ou Claude et moi sommes restés suspendu comme des singes durant 4 heures en plein soleil. Il a fallu meuler, tarauder, percer puis viser. Moi qui ne suis jamais malade en bateau, j’avais le mal de l’air, suspendu au mât et suis redescendu, le travail effectué un peu pâle et bien grillé par le soleil. Après, François et moi avons mis notre combinaison de plongée pour vérifier et nettoyer la coque. Nous avons un narguilé sur Brainwave qui nous permet de respirer sous l’eau sans bouteille. Le courant était très fort rendant notre tâche très difficile.

Également durant la journée Claude montra aux nouveaux équipiers les emplacements du moteur, générateur et dessal, où contrôler l’huile et comment enclencher et déclencher les différents appareils.

Le jour suivant nous passâmes en revue les règles de sécurité, les règles des quarts et son organisation, le MOB (homme à la mer), la répartition des travaux quotidiens, le matériel se trouvant dans les 3 GRAB BAG (bateau, équipage et pharmacie) l’utilisation des différents écrans et les écoutes et drisses. Nous avons décidé que toutes les premières manœuvres se feraient d’abord par une première explication puis par sa mise en place au ralenti. Si vous ne vous en souvenez plus, nous avons une GV (Grande Voile) avec à son départ une bôme enrouleur. Ce système devrait simplifier la tâche de l’équipage mais c’est tout le contraire et donc les manœuvres de hisser, descendre ou prendre un ou deux ris à la GV sont très compliquées. En effet, si lors de la descente de la GV, ou de la prise d’un ri le positionnement en degrés (qui doit être de 87 degrés) de la bôme par rapport au mât n’est pas correcte, il est impossible de rentrer la GV et surtout de faire passer les lattes dans le tambour de l’enrouleur. Donc nous avons décidé lors du travail avec la GV que je serais toujours au piano (lieu de gestion de la GV, balancine, enrouleur de bôme etc), que Claude irait au mât surveiller le positionnement de la GV et Denis a la drisse de la GV. Jusqu’à présent cette triplette fait ces preuves. Quand le vent au portant (vent arrière) est fort, nous avons décidé également de favoriser un 360 degrés (virement presque total) que de faire un empannage. Cela simplifie le travail d’un équipage débutant et diminue les efforts au niveau de la GV.