TR: Panta Rhei - Meeresströmunge

BRAINWAVE
Nicolas
Mon 1 May 2023 00:46

pos : 09:36.130 S 138:09.040 W (entre Galapagos et Marquises à 50 MN des Marquises)

 

 

Segeln über dem Kaltwasser der mittelalterlichen Zwischeneiszeit

Zum Zeitpunkt des Verfassens dieses Textes, nähern wir uns der ‘Marquesas Fracture Zone’ ca. 500nm östlich von der Marquesas - Inseln. Dies ist die Zone vor den Marquesas, wo sich aufgrund der Kontinentalverschiebung neue Vulkane und entsprechend allenfalls neue Inseln zu bilden pflegen. Es gibt allerdings keine Anzeichen, dass wir durch einen vulkanischen Rauchschlot fahren werden. Wäre so ein Ereignis angesagt, dies zur Beruhigung der Daheimgebliebenen, würden wir es grossräumig umfahren.

Aber es erinnert an die zahlreichen Ebenen, auf denen auf unserem Planeten Fliessbewegungen stattfinden und die auf unterschiedlicher Zeitskala auch miteinander verflochten sind. Als Segler und im Rahmen unserer Zeitskala ‘heute’ interessieren uns die Meeres- und Windströmungen. So schiebt uns derzeit der ‘Süd-Äquatorialstrom’ in Richtung unseres Zieles, leider nur mit gegen 0,5kn (ca. 900m pro Stunde). Dieser generiert sich als warme (gemessene Temperatur 28° bis 29°C) und geschwächte Fortsetzung des kalten ‘Humboldt-Stromes’, der entlang der Küste Perus von den antarktischen Gewässern  her nach Norden schiebt und dabei beiläufig, verknüpft mit der Tektonik, die Atacama – Wüste verantwortet.

Dankbar nehmen wir den die Strömung begleitenden und auch antreibenden Wind entgegen, hier der Süd-Ost-Passat, leider auch er tendenziell schwach, besonders im Moment, wo wir ihm mit dem Hilfsmotor zusätzlich auf die Sprünge helfen müssen, um unsere Geduld nicht übermässig zu strapazieren. Auch richten sich die Flugpläne nicht nach den Windverhältnissen im Südpazifik.

Winde setzen durch ihre Schubkraft Wassermassen in Bewegung und treiben die Strömungen an. Winde mit der Stärke 4 bewegen Wasserschichten bis in 60m Tiefe, Orkane sogar bis in 100m Tiefe.

Dabei handelt es sich um Oberflächenströmungen, so wie auch der bei uns ‘Atlantikern’ in Westeuropa viel bekanntere Golfstrom, der aus der Karibik kommend so freundlich die europäischen Nordländer aufwärmt. Was viel weniger bekannt ist und erst viel später entdeckt wurde, ist, dass ein Teil der Strömung, so wie andere in anderen Meeren auch, wenn sie sich den polaren Gegenden nähert abkühlt, abtaucht und als Tiefenstrom weiter um die Erde trudelt.

Konkret umrundet der atlantische Tiefenstrom letztlich Afrika, quert den Indischen Ozean und taucht dann im nördlichen Pazifik wieder an der Oberfläche auf und dreht dann als eine Folge diverser Oberflächenströme weiter um die Erde. Es wird geschätzt, dass ein Wasserteilchen für einen solchen kompletten Umlauf ca. 1000 Jahre bräuchte. Dieses System wird in seiner Gesamtheit als das ‘Marine Förderband’ (Marine Conveyor Belt) bezeichnet. Die Oberflächenströmungen reichen in der Regel nur bis in eine Tiefe von 200m. Darunter liegt die Thermokline (Sprungschicht) die vom Tiefenwasser trennt, in welchem durchwegs eine Temperatur von unter 2°C herrscht, teilweise bis -0,5°C. Es ist davon auszugehen, dass aufgrund des vielfach grösseren Volumens des Tiefenwassers, min. 80% der Umlaufzeit in der Tiefe verbracht wird.

Wenn also im Jahr 1023, das war etwa zur Zeit der Blüte des heiligen römischen Reiches deutscher Nation, ein Wasserteilchen in der Gegend von Spitzbergen abtauchte und auf das unterseeische Förderband geriet, dann kann man damit rechnen, dass es dieser Tage wieder vor Spitzbergen erscheint, schön aufgewärmt vom Golfstrom.

Die Vermutung ist zu schön, um nicht noch etwas weiter gepflegt zu werden:

Wenn also zur Zeit der mittelalterlichen Zwischeneiszeit vor ca. 500 Jahren grosse Mengen unterkühlten Oberflächenwassers im Nordatlantik abtauchten, dann dürfte dieser Überschuss an Kaltwasser zu einem guten Teil heute auch in der Gegend unter unserem Schiff auf Tiefen von bis zu 5'000m liegen resp. driften, bevor es dann in einigen hundert Jahren im Nordpazifik wieder auftauchen wird.

Die spekulative Annahme sei gestattet, dass

  • das derzeit gemessene Temperaturniveau des Tiefenwassers genau diese Vergangenheit spiegelt und in einer fernen Zukunft einiges höher liegen könnte und dass
  • das mittelalterliche Zwischeneiszeit-Wasser in Zukunft die Erderwärmung zu dämpfen helfen könnte.

Falls dies zutrifft, dann hat das Marine Förderband schon immer, in welcher Form es auch gerade vorhanden war, eine wichtige Rolle in der Dämpfung oder Verstärkung von Klimaveränderungen durch seine verzögerte Amplitude gespielt.

Unsrerseits begnügen wir uns heute mit dem Gedanken, dass wir vermutlich gerade auf über 500 Jahre altem Kaltwasser der Zwischeneiszeit des Mittelalters am Segeln sind. An der Oberfläche ist davon allerdings durchaus nichts zu merken. Die Getränke können wir damit auch nicht kühlen.

28. April 2023       Daniel Giesbrecht

 

 

Panta Rhei – Courants de mer

Naviguer sur les eaux froides de la période interglaciaire médiévale

 

Au moment de la rédaction de ce texte, nous nous approchons de la 'Marquesas Fracture Zone' à environ 500nm à l'est des îles Marquises. Il s'agit de la zone située devant les Marquises où, en raison de la dérive des continents, de nouveaux volcans se formeent et, par conséquent, de nouvelles îles. Rien n'indique toutefois que nous traverserons une cheminée volcanique. Si un tel événement était annoncé, pour rassurer ceux qui sont restés à la maison, nous l'éviterions à grande échelle.

Mais cela nous rappelle les nombreux niveaux de courants qui se produisent sur notre planète et qui s'entrecroisent à différentes échelles de temps. En tant que navigateurs et dans le cadre de notre échelle de temps 'actuelle', nous nous intéressons aux courants marins et éoliens. C'est ainsi que le "courant équatorial sud" nous pousse actuellement en direction de notre destination, malheureusement à une vitesse de guère 0,5 nœud (environ 900 m par heure). Ce courant est une continuation chaude (température mesurée: 28° à 29°C) et affaiblie du 'courant de Humboldt' froid qui pousse vers le nord le long de la côte péruvienne depuis les eaux antarctiques et qui, en passant, est responsable du désert d'Atacama, en lien avec la tectonique.

Nous accueillons avec gratitude le vent qui accompagne et pousse le courant, ici l'alizé du sud-est, malheureusement il a aussi tendance à être faible, surtout au moment où nous devons lui aider avec le moteur auxiliaire pour ne pas abuser de notre patience. Les plans de vol ne dépendent pas non plus des conditions de vent dans le Pacifique du Sud.

Les vents mettent en mouvement des masses d'eau par leur force et poussent ainsi les courants. Des vents de force 4 déplacent des couches d'eau jusqu'à 60 m de profondeur, des ouragans même jusqu'à 100 m de profondeur.

Ce sont des courants de surface, tout comme le Gulf Stream, bien plus connu de nous 'atlantistes' d'Europe occidentale, qui vient des Caraïbes et réchauffe les pays européens du Nord. Ce qui est beaucoup moins connu et qui n'a été découvert que bien plus tard, c'est qu'une partie du courant, se refroidit à l'approche des régions polaires, plonge et continue à faire le tour de la Terre sous forme de courant en profondeur :

Le courant profond de l'Atlantique finit par contourner l'Afrique, traverse l'océan Indien, puis réapparaît à la surface dans le nord de l'océan Pacifique et continue à tourner autour de la Terre comme une succession de divers courants de surface. On estime qu'il faudrait environ 1000 ans à une particule d'eau pour effectuer une telle rotation complète. Ce système est appelé dans son ensemble la 'ceinture de transport marine' (Marine Conveyor Belt). Les courants de surface ne s'étendent généralement que jusqu'à une profondeur de 200 mètres. En dessous se trouve la thermocline (couche de saut) qui sépare des eaux profondes, dans lesquelles la température est toujours inférieure à 2°C, parfois jusqu'à -0,5°C. On peut supposer qu'en raison du volume beaucoup plus important des eaux profondes, 80% ou plus du temps de circulation se passe en profondeur.

Si en 1023, c'est-à-dire à peu près à l'époque de l'apogée de l'Empire romain-germanique, une particule d'eau a plongé dans la région du Svalbard et s'est retrouvée sur le tapis roulant sous-marin, on peut s'attendre à ce qu'elle réapparaisse ces jours-ci au large du Svalbard, bien réchauffée par le Gulf Stream.

L'hypothèse est trop belle pour ne pas être entretenue un peu plus :

Si, à l'époque de la période interglaciaire médiévale, il y a environ 500 ans, de grandes quantités d'eaux de surface atlantiques surrefroidies ont plongé dans l'Atlantique Nord, il est probable qu'une bonne partie de cet excédent d'eau froide se trouve aujourd'hui dans la région située sous notre bateau, à des profondeurs allant jusqu'à 5000 m, ou qu'elle dérive, avant de réapparaître dans le Pacifique Nord dans un délai de quelques centaines d’années.

Il est permis de supposer, à titre spéculatif, que

- le niveau de température des eaux profondes actuellement mesuré reflète exactement ce passé et pourrait être bien plus élevé dans un avenir lointain, et que

- l'eau médiévale interglaciaire pourrait à l'avenir contribuer à atténuer le réchauffement de la planète.

Si c'est le cas, le tapis roulant marin a toujours joué un rôle important dans l'atténuation ou l'amplification des changements climatiques grâce à son amplitude retardée, quelle que soit la forme qu'il a prise.

Pour notre part, nous nous contenterons pour l'instant de penser que nous naviguons probablement sur des eaux froides de plus de 500 ans, datant de la période interglaciaire du Moyen Âge. Mais cela ne se voit pas du tout à la surface. Nous ne pouvons pas non plus refroidir les boissons.

28 avril 2023     Daniel Giesbrecht

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

 

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