La ora n'a
Ça veut dire bonjour en tahitien. C’est un mot important à connaître car ici, tout le monde se salue. Nous sommes arrivés à Bora-Bora le vendredi 25. L’aéroport, construit sur un motu (petites îles plates entourant l’île principale) se limite au strict minimum : l’avion s’arrête à qq mètres du bâtiment, pas de tapis roulant pour reprendre les bagages, pas de gardes-frontières, juste quelques stands d’accueil des grands hôtels et rien de plus. Pour quitter ce motu, nous embarquons sur une navette rapide qui nous conduit à l’île principale. Une fois arrivés, 5 minutes de taxi suffisent pour rejoindre le yacht club et notre capitaine en personne qui vient nous chercher …. Les vacances peuvent commencer !! Le tour de l’île peut se faire en vélo… mais il fait chaud et l’option jeep et guide local nous a paru plus adaptée. Et surtout moins fatigante. Première surprise : Bora-Bora n’a aucune signification particulière en polynésien. Selon notre guide, lorsque Cook a débarqué sur l’île en 1769, les habitants les ont pris pour des dieux car 1) leur bateau n’avait qu’une coque (ici le prao est roi) et 2) les navigateurs n’avaient pas la même couleur de peau. Afin d’accueillir dignement ces voyageurs, Le roi de l’île a réuni ses sujets devant la plage et leur a demandé d’applaudir (pora pora en polynésien) l’arrivé de Cook. Le capitaine Cook a cru comprendre Bora-Bora et c’est le nom qu’il a rapporté de son voyage ! On quitte la route pour prendre un chemin caillouteux qui s’enfonce dans la forêt. Il se nomme « Oh mon dieu ». On comprend rapidement pourquoi : le guide enclenche les 4 roues motrices et passe la rampante pour attaquer la montée. Nous, on s’accroche et on se rassure en pensant que nous ne sommes pas les premiers à passer par là! Au bout du chemin, un canon de la seconde guerre mondiale. Il y en a 4 sur l’île et tous sont orientés de façon à protéger la passe, seul point d’entrée pour accéder à l’île. Ils n’ont jamais servi car les japonais n’ont pas attaqué l’île. Nous voici maintenant devant l’ancien Club Med qui n’a pas fière allure : il est fermé depuis 2008 et aucun entretien n’a été fait. L’île vit du tourisme (90% de sa population active travaille dans cette branche) et la crise de 2008 puis celle du Covid ont laissé des traces douloureuses. Nous avons naturellement fait une halte à la plage de Matira, la plus belle de l’île. Il est possible de marcher dans l’eau jusqu’à la barrière de corail. Un seul mot nous vient à l’esprit : paradisiaque ! Pour terminer notre tour (35km au total), nous prenons de l’altitude afin d’admirer ce qui fut jadis un volcan et qui est aujourd’hui une baie d’environ 40 mètres de profondeur. C’est à cet endroit que la flotte américaine ancrait ses navires. Aujourd’hui on y voit des bateaux de croisière de taille moyenne, les grands paquebots étant interdits en raison de leur impact sur l’environnement. Le cadre est vraiment MAGNIFIQUE mais il faut aussi relever la gentillesse et la disponibilité des habitants. (Thierry) |