07:16.490N 80:55.550W Le Dimanc he 23 Février 2020 à 23h59 (UTC -06h00) : DE OPUA à PANAMA
GRAND PHA
Bertrand et Marie-Helene FERCOT
Mon 24 Feb 2020 17:25
107ème jour de mer. Distance parcourue
(sur le fond) depuis OPUA: 8485 NM ( à 23h59). Distance du jour (sur le fond) de minuit à minuit: 58
NM. Éloignement en direct d’OPUA 6474 NM
(11990 km) et distance en direct de Panama : 128 NM (238 km).
Bonjour
A 03h30 virement de bord sur tribord amure, cap au Nord
pour rattraper ma route vers la Punta Naranjo. J'arrête le moteur pour le
laisser souffler un peu et aller vérifier le niveau d’huile. Sous une voile
seule avec 18 à 22 kts ça avance mais pas possible de trop serrer le
vent.
A 06h00 virement de bord sur bâbord amure, remise
en route du diésel, route au 105° à 4.2 kts.
A 07h40 le paquebot "Le Dumont Durville" 131 x 18 m à
destination de l'ile de Cebaco située un peu plus au nord passe sur l'arrière à
2 NM.
A partir de 11h00 cadeau : le vent baisse progressivement
tout en tournant lentement vers le NO me permettant de reprendre la route
directe sur la Punta Naranjo.
Vers 14h00 et jusqu'à l'approche de la côte je suis
accompagné par un grand troupeau de grands dauphins. Excellent comité d'accueil
en Amérique centrale.
Étonnant aussi que jusqu'à aujourd'hui j'ai vu chaque
jour une partie du groupe d'oiseaux qui avaient squatté Grand PHA
faire des évolutions aux alentours.
Le paquebot "Dumont Durville" de retour de sa visite des
iles me recroise à moins de 2 NM vers Balboa.
A l'approche du mouillage d'Ensenada Naranjo je croise un
petit bateau de pêche locale qui a une grand cabine sur l'arrière.
Au mouillage 2 voiliers venaient d'arriver (j'en avais
suivi un avec l'AIS).
A 17h40 l'ancre touche le fond , mais ensuite je dois me
remouiller car le monocoque "AVANT" estime que je suis sur son ancre et qu'il
veut partir à 04h00 le lendemain.
Une fois remouillé à bonne distance je vais réexaminer
plus attentivement l'hélice bâbord en essayant de détecter sans succès la
présence du reste de la bague hydrolube en caoutchouc. Soit le reste est remonté
assez loin dans le tube d'étambot, ou soit comme c'est fragile elle a été
complètement happée par le cordage en rotation.
J'avais espéré pouvoir m'échouer, mais vu le ressac et
n'ayant pu voir avant la nuit à marée basse la nature du fond j'y ai vite
renoncé.
Ensuite j'ai été libéré la turbine à aube du loch sur
laquelle était fixée une énorme touffe d’anatifes. Pour le moment il n'y en a
pas encore de trop sur l'ensemble des coques, je les ôterai à
Panama.
Splendide couché de soleil à 18h30, juste le temps de
remplir au maximum le réservoir tribord de diésel.
D'après mes calculs, un seul moteur à 2200 t/mn consomme
1.1 à 1.2 l heure, donc théoriquement j'ai assez pour continuer doucement en
mode moteur-voile le long de la côte Est du golfe de Panama jusqu'à la Punta
Flamenco le long de laquelle se trouve le mouillage de La Playita.
En s'arrêtant si possible chaque fin d’après-midi,pour la
nuit, je pense atteindre le mouillage de La Playita le 26 ou 27
février.
Enfin une nuit complète et silencieuse.
A bientôt
Bertrand
|