24:45.633S 152:23.239E le mard i 25 novembre 2014 : arrivée à Bundaberg (Australie) en provenan ce de la Nouvelle-Calédonie)
GRAND PHA
Bertrand et Marie-Helene FERCOT
Tue 25 Nov 2014 11:24
Mardi 25 novembre 2014 de Ouano (Nouvelle Calédonie) à Bundaberg (
Australie).
Arrivée à Bundaberg le lundi 24 novembre à 22h00 locale (UTC+10) ou à 12h00
UTC.
Distance totale de la traversée : 764 NM en 5 jours et 15 heures soit une
moyenne de 5.6kts
Bertrand :
Hier soir il y a eu un problème avec la transmission de notre position de
17h00. Mon logiciel indiquait que le message avait bien été envoyé mais rien
n'est parti! Ce qui est anormal avec l'iridium c’est que l'on ne paie pas les
datas au volume, mais au temps de transmission, ce qui n'incite pas le
fournisseur d’accès à avoir une transmission rapide et de qualité!!!
Lorsque nous avons passé la balise au nord des hauts fonds de l'ile Fraser,
aucune terre n'était en vue et c'est seulement après que le soleil se soit
couché que nous avons aperçu des lumières. Ce n'est pas étonnant car les côtes
sont au ras de l'eau et il faut être à moins de 5 NM pour voir la terre.
La dernière branche de 44 NM s'est faite à 7-8kts avec un bon vent arrière
de NE de 16-18kts sur des fonds de moins de 30m. A 21h15 après avoir affalé la
voile bâbord nous nous engageons dans le chenal d'accès à la rivière de
Bundaberg avec par sécurité le moteur diésel bâbord.
Le système de balisage est assez étonnant : mis à part les 2 premières
balises : la bâbord ( 1 éclat/2sec) et la tribord (3 éclats blancs/10 sec),
toutes les autres espacées de 0.9 NM à 05 NM flashent en même temps (bâbord un
éclat rouge/4 sec et tribord un éclat vert/4 sec). Au début c'est déroutant de
voir ce serpent de lumières de 4 NM s'illuminer brièvement toute les 4 secondes.
A la mi-longueur du chenal nous avons affalé la voile restante et
poursuivi sous moteurs.
A 22h00 l'ancre était mouillée dans une zone de mouillage juste avant la
marina. La nuit fut courte mais ça fait du bien un bon sommeil après 5 jours de
sommeil partiel.
Au mouillage d’attente, vue des balises du chenal :
Le lendemain mardi 25 novembre, après contact radio avec la marina, ils
nous ont demandé d'être à 08H40 au ponton de la Quarantaine. Un douanier très
sympathique nous attendait et nous avons aussitôt fait la procédure
d'immigration. Seul problème, nous n'avons pas de balise de détresse et c'est
obligatoire pour naviguer en Australie ( nous en avons trouvé une au shiplander
de la marina).
Nous sommes autorisés à rester sur le territoire jusqu'au 24 novembre 2015
avec l'obligation de leur indiquer notre position tous les 3 mois ou si l'on
quitte le territoire en laissant le bateau ici. Il est possible de cumuler
jusqu'à 3 demandes de visa d'un an et en se baladant un peu dans le Pacifique
entre 2 demandes ça rallonge la sauce.
Ensuite nous avons eu la visite d'un inspecteur du ministère de
l'agriculture spécialiste en détection des thermites et autres insectes friand
de bois. Avant de partir je lui avais transmis les liens des blogs en anglais
sur la construction de Grand PHA, ce qui lui a permis de mieux connaitre le
bateau. Le fait que le bois soit imprégné d'époxy est une bonne mesure contre
les insectes et tous les bois de pont ne posent pas de problèmes car traités
pour le jardin à haute pression et température. Finalement après avoir terminé
de remplir le dossier et régler 380 $Aus il a inspecté une partie de chaque
coque et de la nacelle sans y trouver de problèmes. Après son départ il a laissé
la porte de sortie du ponton ouverte nous laissant libre de débarquer l'esprit
serein après tant de temps à se demander comment ça allait se passer.
Ponton de la quarantaine, la porte est fermée :
La porte est ouverte :
Après toutes les rumeurs de pontons et de blogs sur l'Australie, nous avons
été agréablement surpris de leur accueil très ouvert et chaleureux et nous
encourageons les navigateurs du Pacifique à découvrir cette immense ile sans
craintes. Il suffit de suivre leur procédure d'arrivée qui est très
détaillée.
Après un passage au bureau de la marina , nous avons déplacé Grand PHA sur
un autre ponton avant de s'offrir un repas avec crudités sur le port (tous nos
légumes non consommés avait été jetés par dessus bord la veille).
En allant au shiplander pour acheter la balise de détresse, nous avons par
son intermédiaire fait galvaniser notre chaine d'ancre de 60m qui rouillait de
plus en plus. Nous la récupèrerons vendredi et demain nous allons visiter la
ville de Bundaberg située à 18 km plus en amont. L’activité principale de
cette région en plus du tourisme est la canne à sucre, mais l’an dernier il y a
eu de très fortes inondations.
Bye bye.
Bertrand & Marie-Hélène |