10:58S 139:25W le vendredi 20 juin 2014 à 00h30 UTC Omoa et départ vers Apataki aux Toamu tus
GRAND PHA
Bertrand et Marie-Helene FERCOT
Fri 20 Jun 2014 01:37
Jeudi 19 juin 2014 : Fin du séjour à Omoa et départ vers Apataki aux
Toamutus (UTC –10h00)
Bertrand :
Notre séjour à Omoa a été riche en rencontres.
Le manchedi nous avons été mangé chez Lionel, la seule pension de toute
l'ile. Bernadette son épouse nous a servis des crudités et des crevettes à la
papaye. Lionel était à Tahiti pour se faire soigner une blessure à la main.
L'ile est très isolée : il n'y a pas d'aéroport, il n'y a pas de bateaux
réguliers et pour rallier Iva Oa distante de 90km, il faut utiliser les services
de petits bateaux rapides assurant la liaisons en 4 heures environ en
fonction de l'état de la mer.
Nous avons ensuite remonté la vallée sur les traces de Thor et de Liv
Heyerdal qui avait séjournés un an en 1937 ( voir livre Fatu Hiva, le retour à
la nature).
Grace à la gentillesse de Roberto et de son épouse Simone nous avons
pu nous connecter sur le Web ( il n'y a pas de connexions publics ou de
cybercafés et pas de réseau 3G). Ils vivent quasiment en autarcie alimentaire
avec leurs cocotiers, chèvres, bœufs, poules, potager, pêche, ruches, arbres
fruitiers. Ils sont venus à bord de Grand PHA pour diner en amenant un grand
plat de chevrettes cuites au lait de coco ( grosses crevettes pêchées dans le
torrent de la vallée d’Omoa) et nous avons également dégusté chez eux des petits
crabes de rocher au lait de coco etc. et ramené à bord des noix de coco et des
pamplemousses produits sur leur terrain.
La seule ombre a cette vie proche de la nature est que les enfants doivent
quitter de bonne heure leur famille pour aller au collège à Iva Oa puis à Tahiti
à partir de la seconde. Ensuite peu d'enfants reviennent vivre sur l'ile et les
parents voient peu souvent leurs petits enfants s'ils sont trop éloignés des
Marquises.
Coco qui assure les liaisons avec Hiva Oa nous a demandé si nous avions du
matériel pour réparer le bimini de l'un de ses bateaux. Après une petite période
de flottement durant la reprise en main de notre grosse machine à coudre en
fonte Sailrite et après avoir cassé 2 aiguilles, nous avons pu lui
permettre de le réutiliser encore quelques mois de plus.
Le soir nous dinions chez lui. Son épouse Manava avait préparé un
copieux repas avec notamment une délicieuse salade de thon cru (carpaccio) .
Elle nous a offert des fines tranches de thon séché au soleil et fumé au
feu de fibres de cocos que nous allons déguster au large. Leur petite fille a
été très déçue de ne pas avoir pu visiter Grand PHA.
S'il n'y avait pas eu le festival des archipels de la Polynésie française à
Papeete du 21 juin au 14 juillet nous serions bien restés encore une semaine ou
deux de plus à Omoa.
Ce matin lever à 05h30 et à 06h00, l'ancre était arrachée, les 2 voiles
hissées et avec l'aide d'un moteur électrique, nous avons rejoint doucement la
zone ventée.
Roberto accompagné de son fils rentraient de la pêche avant d'aller
travailler et ils nous ont salué une dernière fois avant que peut être nous
revenions séjourner plus longuement aux Marquises.
La mer est paisible, une petite houle d'Est/Sud-est nous balance légèrement
et un vent d'Est de 10 à 14kts qui nous pousse à 6kts. Si la cadence se
maintient nous devrions arriver à Apataki dans la journée du lundi 23 juin. Il
faudra peut-être réduire la vitesse ou attendre si nécessaire pour pénétrer dans
le lagon par la passe sud à l'étale ou à marée montante.
Nana
Bertrand et Marie-Hélène |