Fidji - changement d'équipage

Canopus 3 on the Blue Water Rally
Jean Michel Coulon
Mon 30 Jun 2008 11:58
(MP)
Musket Cove, Malololailai
Lundi 30 juin 18h30
Voici ma dernière contribution directe à ce blog,
Jean-Michel est parti à Nadi chercher sa fille et son gendre qui arrivent ce
soir de San Francisco via Sydney. Ils rejoignent Musket Cove par la navette du
matin, nous déjeunons tous ensemble, et je pars par la navette de
l'après-midi.
Musket Cove est un bel endroit où la seule chose à
faire est justement de ne rien faire. Ou se lancer dans les activités aquatiques
ou nautiques, mais une par jour suffit, il faut garder du temps pour
récupérer, on se fatigue si vite ! Je me suis donc activé tranquillement avec un
peu de snorkeling et deux sorties plongées. La deuxième près d'un ilôt
totalement isolé, dans le récif, sur lequel se brisent des rouleaux magnifiques,
loin de tout, entouré d'une plage de sable blanc, avec quelques "bure" (cases)
sous les palmiers, un des hauts lieux du surf des Fidji, où la file d'attente
des réservations commence au moins deux ans avant...
L'indéfatigable Jean-Michel n'a commencé à se
détendre, lui, qu'une fois atteint le nombre de bricolages suffisant pour
apaiser sa conscience de marin. Le marin voisin d'à côté quant à lui passe ses
journées à briquer à fond son voilier, d'abord les tecks, puis les vernis blancs
du cockpit, à l'éponge, puis les vitres... et ce matin c'était le dinguy,
dessus, dessous et dedans, cet après-midi les défenses, la défense elle-même,
son filet de protection et son cordage !
De l'autre côté, c'est un gros bateau de pêche
réformé, immatriculé à Suva, acheté par une bande de copains de Nouvelle
Zélande qui s'y succèdent pendant les vacances. Cabine dans l'ancienne cale à
poissons, sans aération, sauna parfumé au cambouis dans la salle du moteur
- il y avait une belle installation de réfrigération, et donc tout ce
qu'il faut pour produire de la climatisation, mais qui a été démontée avant la
vente... bref, un paradis pour bricoleurs indéfatigables.
Canopus est maintenant ré-équipé d'un embout de
tangon de fortune, taillé et poli dans une planche, cruciforme pour pouvoir
se loger dans l'embout femelle du bras fixe; J.M. avait l'impression en
polissant son embout de travailler une jambe de bois ! Capitaine Crochet, mais
non lui c'était la main. Pourquoi la jambe de bois nous fait-elle plus penser au
monde des marins et des pirates en particulier ? Il est pourtant bien
d'autres sources d'unijambistes et autres invalides.
Et l'équipement de pêche a été renouvelé au
cran supérieur, quasi professionnel, avec une canne à pêche neuve, un
moulinet sérieux, qui se dévide en faisant un bruit de crécelle pour une fois
sympathique puisqu'il annonce une prise ! un fil de 230 mètres de 80 livres plus
de 35 kg - on estambitieux ! et plein de vrais noeuds de pêcheur
adaptés à leur fonction et qui donc tiennent bien. Le support de canne
reste le dernier point faible mais J.M. a déjà des idées pour
l'améliorer...
Affaire à suivre donc...
En espèrant que les prochains équipiers de
Canopus continueront à fournir le blog en
anecdoctes...
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