Couleurs du temps...

Le plus surprenant depuis notre arrivée aux
Marquises, c’est sans doute l’extraordinaire variété des
paysages ; je m’attendais a des atolls , a des iles palmieresques
avec du sable blanc partout, une eau bleu turquoise transparente, et de
nombreux touristes a pied ou en bateau qui complètent un décor parfait. Les
palmiers sont bien la, mais pas omniprésents, le sable blanc aussi, mais ce qui
frappe c’est l’imposante place des montagnes qui peuplent toutes les
iles que nous avons abordées. Nous en avons vues de toutes les couleurs…
Des vertes, remplies d’arbres accroches on ne sait comment aux parois
abruptes, des montagnes brunes arides faites de terre et de roches, des rouges
et oranges totalement nues et désertes, découpées comme dans un western de
Sergio Leone, de hautes collines prolongées par des vallées vert clair plantées
de cocotiers, ou bien encore des paysages presque austères, comparables a ceux
de la Vanoise, ou le soleil disparait vite derrière les hauteurs des la fin de
la journée… C’est le cas de Hiva Oa ou sont enterres Gauguin et
Brel. Bien sur la lumière du soleil, les palmiers et les plages qui cohabitent
magnifiquement avec les montagnes rendent l’endroit magnifique, mais ce
n’ est pas un endroit facile comme on pourrait l’imaginer en
Polynésie. D’abord il faut arriver jusque la, et c’est quand même
un peu le bout du monde… On y accoste en bateau après 3 semaines de
navigation en venant de l’est…, 6 ou 7 jours en venant de
Tahiti…encore faut-il déjà être arrivé a Tahiti… Quant a
l’avion, les distances avec le reste du monde sont si grandes, et le
monopole d’Air Tahiti si prohibitif, que la présence de non polynésiens
sur les iles est finalement assez rare. Ainsi, pas de cars de touristes, de
resort américain, d’hôtels 5 étoiles, d’auberge de jeunesse…
Vous nous en voyez fort aises… A tel point que, lorsque nous avons croise
hier pour la première fois un groupe de touristes venus d’un petit
cargo/paquebot charge de ravitailler les iles alentour, et par la même
occasion de promener quelques voyageurs, nous avons été tout a fait urbains et
avons même conversé avec eux… c’est vous dire… Marie-Anne |