Belém

Planète Rouge II
Daniel CANTINEAU
Mon 27 Feb 2012 23:43
1:28.778 S
048:27.913 W
Lundi 27 Février 2012
 
Une journée de navigation en convoi de Soure à Belém.
On quitte le rio Paracauari à 5 h 45 pour rejoindre rapidement le rio Para que l’on remonte à contre courant pendant quelques heures avant de bénéficier de la renverse et la marée montante commence à nous pousser à bonne allure. Le moteur perd des tours, flambée d’adrénaline, passage sur le réservoir n°2 et tout rentre dans l’ordre. Que de problèmes de qualité de gasoil dans la flottille depuis Madère, rares ceux qui n’ont pas été ennuyés. Les bateaux se suivent (en principe) à la queue leu leu, deux faibles tirants d’eau ouvrent la marche, puis les 4 bateaux à fort calage dont Planète Rouge II qui cale à 2 m 35 (la plus longue quille de la flotte), puis les bateaux à motorisation faible, puis les autres. Mais tous n’entendent pas respecter un si bel ordre et d’aucuns derrière aimeraient bien être devant, c’est dans la nature humaine de doubler celui qui est devant, de voir ce qu’il y a derrière le sommet de la montagne (rien, un autre sommet le plus souvent). Donc arrivée au mouillage de Belém après être passé devant les rives de toute la ville qui est bien sur immense, joli désordre à l’arrivée où chacun cherche la meilleure place et les ancres descendent  et remontent dans un ballet bien rôdé : trop près d’un voisin, trop loin du ponton d’amarrage des annexes. Pour finir tout se calme ou presque, avant la tombée de la nuit quelques bateaux changent encore de place. Planète Rouge avec sa quille longue se place systématiquement plus loin de la rive, presque esseulé, tandis que d’autres le rejoignent progressivement s’apercevant que mouiller à marée haute dans à peine 5 m d’eau avec une marnage de 3 m 80 à 4 m 30 peut, avec malchance, les poser sur le fond à marée basse. Ce qui à valu à Planète Rouge II qui s’était mis à distance du rivage et de la flotte à Soure, d’être encerclé par des bateaux qui avaient calculé un peu juste leur cercle d’évitement et répété ce même calcul au voisinage de PR2, l’obligeant à faire un quart de mouillage à 4 h du matin juqu’à l’aube et à quitter son mouillage pour s’être trop rapproché du bateau derrière nous persuadé que nous dérapions pendant le grain alors que le GPS disait le contraire et que l’ancre était fermement crochée depuis huit jours mais sans doute la chaine faisait des S sur le fond.
Bon, Les vacances n’ont pas encore commencé, ne nous plaignons pas, cela fait partie du lot.
 
Demain, lever 4 heures pour aller au lever du jour à l’ile des perroquets (Ilha dos papagaios)
A plus tard pour d’autres aventures.
Daniel