Deuxième étape Atlantique Horta-Gibraltar

Planète Rouge II
Daniel CANTINEAU
Tue 26 Jun 2012 10:07
38:20.937 N
25:48.360 W
 
Mardi 26 Juin 2012, 9h30 UTC
 
Nous voilà repartis des Açores depuis 24 heures. Notre départ avait été fixé à Dimanche 24 au matin mais "Chris" (la tempète au nord ouest des 5 derniers jours) en a décidé autrement. Elle s'est attardée le temps d'absorber une dépression secondaire, avant de migrer vers le nord est et nous a envoyé des vents forts avec une mer suffisamment cassante pour nous rendre le début de deuxième étape très désagréable voire un peu risqué pour le matériel. On avait dimanche 27 kt dans le port et probablement bien plus au dehors. La sagesse était de surseoir et de reporter le départ à lundi 25 juin.
Première journée agréable, des petits airs pendant une à deux heures  sous le vent de l'île dans le canal de Pico, puis 13-17 kt de vent au largue, un courant portant et une super vitesse de 8 kt pour le bateau qui lui aussi avait l'air de se faire plaisir, la brave bête. On se répartit les quarts qu'on réduit à 3h pour 4 équipiers sur deux cycles de 12h ce qui assure à chacun 9h de repos après son quart. Qatre quarts, c'est du gateau (bien sur elle est facile mais il faut parfois s'obliger à ne pas résister).
Dans la nuit le vent mollit et à 7 kt on s'en remet de nouveau aux énergies non renouvelables pour nous assurer une progression compatible avec notre tableau de marche.
Ce matin, toujours au moteur, grand soleil, je retrouve Martine sur le pont qui termine son quart de 5-8 avec un beau sourire et une mine à peine fatiguée, pas encore décidée à aller se reposer.
Un fond de houle de sud est qui nous ballotte un peu et fait claquer la voile. Je m'inquiète toujours une peu pour la base des lattes verticales de la grand voile qui subissent en permanence un effet de fouet et vont bien finir par casser comme c'est arrivé il y a deux semaines.
Au radar on prend l'écho de la dernière grande ïle des Açores, Saõ Miguel, qu'on ne voit pas sur l'horizon bien que sur la carte on passe à côté, elle est quand même à 24 Nm (portée max de mon radar) soit 46 km, je vous l'avais dit c'est grand la mer.
Pour les 48h qui viennent on passe sous la bulle anticyclonique donc peu de vent à espèrer, en revanche on attend beaucoup d'un flux de nord qui viendrait du golfe de Gascogne (Biscaye bay) et descendrait le long de la côte ibérique et nous donnerait un vent de largue bien soutenu pour la descente sur Gibraltar et peut-être nous aider à nous infiltrer dans le détroit. Mais ceci est une autre affaire, la météo des jours prochains tranchera.
A bientôt,
Daniel