San Sebastião da Boa Vista

Planète Rouge II
Daniel CANTINEAU
Fri 9 Mar 2012 19:17
01:42.946 S
049:32.089 W
 
Dimanche 4 Mars 2012
 
Arrivée à SS de Boa Vista, la petite Venise de l’Amazone (c’est du moins le nom qu’ils se donnent) charmante bourgade très authentique avec des gens accueillants qui ont l’air heureux bien que vivant de peu dans des maisons de bois sur pilotis perpétuellement en reconstruction. Ici le marché du bois est florissant. Les trottoirs sont sur pilotis mais les motos les empruntent avec lenteur virtuosité.
Des gens nous font signe de traverser la rivière (furo) par la passerelle et nous font visiter leur maison en cours de construction avec 10 chambres sur deux étages, une grande pièce à vivre, des varangues, un jardin dans des bacs sur pilotis, fraiche (ou presque) et aérée, ici un luxe inattendu. Les enfants jouent dans l’eau, les adultes viennent s’y laver vers le soir, les femmes restent habillées bien entendu. Au Brésil on arbore des décolletés larges et souvent débordants, des shorts ras des fesses et des maillots de bain string mais la pruderie est de mise, on ne verra jamais de seins nus sur les plages à fortiori ici dans la campagne. Les gens sont nés sur le fleuve et vivent avec le fleuve, ils reçoivent tout ou presque du fleuve et le fleuve reçoit tout ou presque d’eux.
Le restaurant local est bien entendu sur la rivière et sur pilotis, on y mange bien et pas cher.
Le boulanger fait des pains français (pão frances) qui ne ressemblent en rien à nos pains français mais s’en approchent toutefois plus que le pain local qui ressemble à de la brioche avec parfois un petit gout anisé. Dans la boutique d’à côté c’est écrit sur le fronton “tout à 10 réais” (4,50€), Martine repart avec une robe légère et un cadeau pour sa nièce.
Gros coup de vent sous un grain la première nuit ce qui vaut à presque tous les skippers de rester sur le pont en cas de dérapage de l’ancre, la nôtre tient bon, la pluie suit tout de suite après, énorme, brutale, des gouttes épaisses qui fendent l’eau du fleuve, la capote ruisselle et perce de tout côtés, j’ai placé une bâche au dessus mais le vent la malmène et menace de l’emporter, je renforce ses attaches et finis par la maintenir à deux mains sous la pluie, évidemment nuit noire, les autres bateaux semblent tout près, il n’en est rien, au petit matin soleil et tout le monde est à sa place.
A bientôt
Daniel