Arrivés à Dakhla

Planète Rouge II
Daniel CANTINEAU
Tue 25 Oct 2011 22:24
23°41:251 N
015°55:277 W

Nous voici à Dakhla, site géographique très particulier, avec la ville bâtie sur les restes de la ville espagnole de Villa Cisneros, sur un bras de sable avec derrière, un bras de mer lagunaire qui s'enfonce loin dans les terres ou plutôt dans les sables. Les premiers arrivés dès le matin du 24 prennent leur mouillage en faisant de savants calculs de marée et deux heures après trois d'entre eux se retrouvent scotchés dans le sable forcés d'attendre la marée suivante pour se déséchouer. Nous arrivons en milieu d'après-midi avec le second paquet de bateaux et nous nous mettons prudemment au large par 6m de fond sachant que le marnage fait 2m40 et non pas 1m80 comme supposé par les premiers.
Un débarquement à l'hôtel en face duquel nous sommes mouillés, une petite visite à la pâtisserie renommée et un thé au salon y attenant le tout dans la douceur du soir, puis on s'offre un petit dîner au restaurant de l'hôtel pour goûter au délicieux poisson local : la courbine. Nous revenons au bateau aussi mouillés que l'annexe elle même trempée par la rosée du soir. Bien que l'on soit aux portes du désert, l'humidité du matin et du soir est très élevée alors que la température du jour grimpe à 35 ou 37° et que le soleil soit de plomb.
Dans la journée on s'étonne de voir l'eau alentour devenir gazeuse et bruyante : des centaines de poisson de la taille de ma main attendent au tournant, portés par le flot puis 6h après par le jusant, des milliers de tout petits poissons incapables de résister au courant de marée qui fait plus d' 1 noeud au mouillage, et non contents d'être chassés dans l'eau en se précipitant vers la surface, ils se voient décimés par les mouettes locales qui plongent pour les croquer. Il faut dire que les eaux du sud Maroc de la Mauritanie et du Sénégal sont les plus poissonneuses du monde et que certains états font leur beurre des droits de pèche vendus au flottes de chalutiers étrangers.
Ce mardi matin nous commençons la noria du bidonnage, entendez le remplissage des réservoirs copieusement vidés par des jours entiers de moteur sur le parcours Madère-Dakhla pour cause de pétole totale. On continue l'après-midi en même temps que l'on visite un peu la ville. Sur le ponton de l'hôtel nous croisons des journalistes de la TV marocaine qui filment notre arrivée en annexe au petit ponton de l'hôtel puis qui cherchent un skipper à interviewer, on me pousse en avant et me voila débitant quelques banalités sur la qualité de l'accueil et l'attractivité touristique de Dakhla devant la caméra et après que le journaliste se soit assuré que je n'allais pas faire d'impair en évoquant le sujet de manière négative ou en franchissant un tabou par mégarde.
Demain nous partons dans le désert pour deux jours et une nuit,sans doute un très beau décor, des côtes et des canyons magnifiques, c'est ce qu'on nous prédit.
A bientôt
Bonsoir à tous,
Daniel