Journal de bord Polynésie 2014 Les Pittets Bora Bor a et départ

Lundi 16 juin 2014, soirée
Apéro,
brunch de midi puis petit moment de tranquillité vont nous
permettre d'atteindre la fin de journée.
Arrive
les 05.45 PM, il est temps de penser à ranger le bateau car demain
c'est le départ de Bora direction Raietea et oui toute bonne chose a
une fin, non !, souper et dodo,m'en pensant encore à ce que nous
avons eu la chance de vivre aujourd'hui.
Mardi
17 juin 2014,
Oui,
il est déjà 06.30 AM et nous déjeunons, un peu en silence,
certainement un peu d'ennui de penser que c'est l'heure
d'inverser la vapeur, de commencer à revenir sur nos pas. Mais comme
toujours sur JOMAY on ne se laisse pas démonter, c'est à 08.15 AM
que nous levons l'ancre, direction Raietea. Le temps est un peu comme
nous, nuageux et accompagné de grins, à quelque part on se dit que
c'est plus facile de quitter ce coin magique comme ça. Sorti de la
passe, tout suite nous sommes confronté, comme prévu, à du vent et
de la mer, nous croisons le Taporo (navire ravitailleur) et quelques
pêcheurs en train de lever leurs filets. Nous avons également une
petite pensée pour les passagers du "Wind dreamer" beau 4
mats de croisière, car venir à Bora, une nuit et une journée et
voir cette Isle sous les grins c'est vraiment dommage. Après une ou
deux heures par chance pour eux tout a l'air d'être rentré dans
l'ordre, le soleil est à nouveau là.
Nous
entrons par la passe Ouest de Taha, une petite pour Tei et Philo et
nous voilà arrivant au CNI, José fait part de son étonnement, il
trouve qu'il y a beaucoup de bateaux. Mais nous, sur JOMAY, rusé
comme des renards, avions déjà flairé la bouée du fameux Guliver.
Le sachant à Bora jusqu'à mercredi ou jeudi, on se jette sur sa
bouée, en y prenant garde de ne pas utiliser ces amarres en direct,
afin de moins les solliciter.
Nous
retrouvons Aqua Blue, Jean et Simone, qui affairé à désarmer leur
bateau viennent tout de même nous faire un coucou.
Nous
nous rendons à la base afin de trouver Cyprien, souvenez vous, le
problème du pilote, à priori il aurait trouvé une solution.
En
effet, c'est soulagé qu'après s'être rendu sur le bateau et
raccordé lui même le pilote, que l'on puis faire le constat que
tout était revenu à la normale. Ce Cyprien, personnage très
sympathique et très compétent dans ce domaine, il a en effet réparé
ce bon vieux calculateur. Bravo et merci.
Nous
re préparons le bateau à la navigation et, apéro, comme toujours
mérité, souper et dodo.
Oups,
j'allais oublié, Jean et Simone, on fait cadeau de victuaille qu'ils
leur restait dans le bateau, merci. Le soir même nous avons mangé
les Barillas numéro 5 avec une petite sauce, excellent.
Mercredi
18 juin 2014,
Lever
06.30 AM, déjeuner et 08.30 AM nous quittons le mouillage du CNI.
Nous naviguons dans le lagon afin de rejoindre la passe Est de
l'ile.
Très
vite nous rendons compte quelle chance nous avons d'avoir le pilote
réparer, en effet nous débutons notre navigation, durée estimée à
24 heures, comme si nous étions pris dans une machine à laver, non
pas pour illustrer le problème de l'eau, mais bien pour le mouvement
que génère la mer, et ce n'est pas encore le pire à entendre Maité
et José. Petite explication, nous partons de Raietea direction
Papeete, soit cap au Sud Est, on nous annonce du vent orienté Est -
Sud Est (donc en plein dans le nez) entre 12 et 16 nds, (25 nds dans
les grins et rafales), à cela s'ajoute une houle d'Est, un peu de
mer de vent Est - Sud Est et pour couronner le tout une houle de Sud
Ouest de 2 m, ce qui vous l'aurez compris génère cet effet "machine
à laver". Nous mettons tout de même les cannes à pêche en
service, des fois qu'il y aurait du poissonet !
Très
longtemps nous avançons tout en ayant toujours Raietea et Huahine en
vue.
Puis
la nuit arrivant, nous organisons les quarts, de 9 à minuit, c'est
moi, de minuit à 3 heures José et les filles feront le dernier
ensemble.
Petit
apéro avant repas,et dodo.
Avant
de démarrer, il y a un petit briefing du capitaine, sur les
consignes et sécurité.
Puis
nous refaisons la route car notre vitesse moyenne est très faible,
ce qui nous obligerait à reconsidérer notre point d'arrivée. Nous
envisagions de stopper sur Moorea (baie d'Opunohu), car, si les
conditions persistes, nous arriverions au milieu de la nuit du 19 à
Papeete, et ça de nuit, c'est marqué dommage.
Ben,
maintenant je vous laisse, j'ai mon quart à faire.
À+
Jeudi
19 juin 2014,
Bonjour
à vous tous, cette nuit c'est bien passée, José a du modifier sa
route un moment, car un immense grin menaçait, pour les filles,
elles ont bien tenu le cap, et on même pu corriger quelque peu la
route, le vent ayant baissé. Pour moi, à part quelques grins sur
les côtés qui perturbent un peu la marche du bateau, c'est juste un
petit moment de montée d'adrénaline quand, croyant passer mon quart
tranquille, alors qu'il me reste à peine dix minutes avant minuit,
quand, regardant à l'avant je vois une lumière, telle la croisière
s'amuse, non de bleu !! Pour rester poli ! faut faire quelque
chose il m'arrive dessus, je jette un oeuil sur le radar, ne voit
rien de particulier, revient, prend la barre en lieu et place du
pilote, me déroute, puis après deux longues minutes je m'aperçois
que c'est cette bonne vielle lune qui sort de derrière un nuage,
ouf, je reprends mes esprits et re confie la barre au
pilote!
Attention,
juste pour ceux qui pourrait croire qu'on avait peut-être trop
abuser à l'apéro, sachez que c'est également arrivé à plein de
marins expérimenté, parole de José, lui aussi, l'a vécu
!
D'options
en options, nous finissons pas opter pour passer par le sud de l'isle
de Moorea, bien que José n'aime pas passer au vent de l'isle, mais
au moment ou nous prenons la décision, nous avançons plus vite sur
le bord en question !
En
final, à part un petit moment, de crainte au passage, du sud de
Moorea ou des talus laissaient présager une traversée assez, voir
très pénible, ben non tout c'est bien passé et nous avons pu
prendre la passe de Taapuna, passe étroite est indiquées comme
dangereuse par houle d'Ouest, sans difficulté, ouf ! On trouve
énormément de monde au mouillage, mais une bouée "nous fait
tout de même signe". Nous amarrons et stoppons notre brave
moteur, qui je vous le rappel ronronnait depuis près de 28 heures
!
La
suite, apéro, mérité et attendu, baignade, apéro du soir, souper
et dodo !
Oui
demain il y a visite de Papeete, donc Diane debout, comme
d'hab.
Vendredi
20 juin 2014,
Lever
comme convenu, comme d'hab. Puis déjeuner, et très vite le ballet
traditionnel de la mise à l'eau de la limousine, et hop en route
pour :
-
email à cette équipe de mon.... chez DHL
-
confirmation voyage de retour des Pittet (nous)
directement à l'aéroport
-
visite du marché de la cathédrale et des petites boutiques qui les
entoure.
En
résumé, DHL, je crois que c'est ok ça suit son cours. Pour la
confirmation du voyage, ben non, sur place à l'aéroport on nous
renvoie au centre ville, pas grave me direz vous, de toute façon on
allait s'y rendre.
Pour
la visite du marché, tout avait bien commencé, on sentait déjà
l'apéro poindre le bout de son nez, le bar "Le Rétro"
pour ceux qui connaissent, très bonne adresse , nous faisait déjà
signe!. En tourniquant dans ces ruelles, le public de chaque petit
bar était attiré par le match en cours, France-Suisse, évidement
comme vous le savez nous n'étions pas trop à l'honneur (score 5-2
pour les bleus...) enfin oh! surprise, une rencontre impromptue,
alors qu'il y avait peu, José nous parlais de la course après le
cochon avec le Fritz des Gambier (Cosimo doit bien voir de quoi je
parle) Ben, il était là, sous nos yeux, assis en train de boire une
Bière, embrassade rappel de souvenirs, c'est juste incroyable de se
retrouver là !
Puis,
comme nous sommes au source, voir peut-être même à l'origine du
tatouage, ben ... voilà ça c'est fait !.....et par un Marquisien
d'Uapou...considérer comme les meilleurs.
C'est
en fin d'après-midi, de retour, en bus local à la Marina de Taina,
que nous décidons de nous faire un petit repas Italien au Casa
Blanca avant le spectacle de tamouré prévu à l'hôtel
Intercontinental de Papeete (spectacle haut de gamme joué avec
l'équipe du Balet de Tahiti).
Cette
fois, comme nous avions réserver nous n'étions pas obligé
d'emprunter la tenue des riches pour rappel, être désagréable en
tout point de vue. :-)
Super
spectacle, avec comme thème générique, la vie de Gauguin en
Polynésie Française, et accompagné d'un petit cocktail local,
qualifié d'incontournable, soit rhum, coco et tout pis tout..
délicieux !
Samedi
21 juin 2014,
Dernière
journée, petit déjeuner, mise à l'eau de l'annexe, petite baignade
et dernière visite des patates de Taina, dernier passage de la raie
léopard, juste sous le bateau, comme pour nous dire au revoir
les Pittet.
Pendant
les préparatifs de départ, José et Maité vérifient s'il n'y a
pas d'autres bouées de libre, car, comme ils l'avaient sentis, cette
bouée était réservée. Par chance, Gérald, toujours ennuyé avec
sa chaîne, nous informe qu'il a trouvé une bouée pour JOMAY, vite
nous nous pressons pour nous y rendre et ce sera alors pour nous
notre "dernière navigation" 2014 sur JOMAY.
Comme
nous sommes prêt des pirogues "habitables" transformées
en bar flottant, que cette nuit c'est la fête de la musique en
Polynésie, il apparaît judicieux que nous mettions nos bagages à
l'abri dans le bateau et non les laisser sur le pont comme prévu,
c'était sans compter que ce changement de programme allait quelque
peu chambouler notre départ, prévu je vous le rappel à 4.00 AM, le
dimanche 22 juin, mais cette anecdote là, je la garderai pour moi et
seuls ceux qui me le demanderons de vive voix en saurons plus ...
:-)
Voilà,
c'est comme toujours avec un peu de tristesse que l'on quitte nos
amis avec lesquels nous avons passé 28 jours de bonheur ensemble.
La
dernière fois que nous les avions quitté, c'était au Marin, en
Martinique, le 29 septembre 2011, après presque un mois de
navigation.
À
ce moment j'en voulais un peu à ce fichu bateau qui m'avait pris mon
collègue avec lequel j'avais partagé près de 15 superbes années
de boulot, ça compte non ! et voilà que pour cette carcasse en alu
appelé OVNI, ils décident lui et Maité de tout lâcher et foutre
le camp.
Eh
ben aujourd'hui, je confirme, ils ont rudement bien fait et ce dans
tous les sens du terme, à savoir ils ont vu et découvert ce que
beaucoup aimerait voir, ils ont eu des contacts extraordinaires, ils
ont su s'adapter à cette vie que l'on a trop vite tendance à
classer comme belle vie, oui elle est très belle, mais pas toujours
si facile. Ils on su régler tous les petits bobos, bichonner ce
bateau comme rare le sont et je dois dire que quand j'imagine par où
ils ont du passer parfois, JOMAY leur l'a bien rendu. Alors je, nous,
ne pouvons que souhaiter bon vent à ce trio pour la suite de leur
magnifique choix de vie