Nosy Komba et Cie

Arafura
Mon 6 Dec 2010 08:58
Vendredi 03 décembre

Nous nous sommes levés tôt pour aller marcher sur les collines de l'île (toujours "Nosy Mitsio" qui veut dire l'île déserte. C'est magnifique, quelques chèvres, des zébus, des poules et des canards se promènent sur la terre rouge jonchée de blocs volcaniques noirs. On a pu admirer la vue depuis le haut de la plus haute colline, donnant l'occasion de voir toute l'île et même tout l'archipel, avec ses 4 blocs en forme de pains de sucre au loin, surnommés "les 4 frères". En fin de matinée, on repart sur le bateau pour la prochaine île à quelques 20 kilomètres de là, au près avec 15 nœuds de vent.

On découvre la prochaine escale en fin d'après midi "Nosy Tsara Bajina". C'est une toute petite île avec des plages de sable blanc, des cocotiers et un hôtel de luxe qui a pris la forme de petites cases très discrètes. Des pêcheurs nous abordent avec leur pirogue. Ils partent pêcher pour la nuit. Vu nos performances en matière de pêche, nous leur demandons si c'est possible de leur acheter un poisson le lendemain matin, demande qu'ils acceptent bien volontiers. Plus tard, le programme est snorkling pas génial autour de l'île, pêche infructueuse, souper et film.


Samedi 04 décembre


On se réveille très tôt et en sortant, on voit nos pêcheurs qui s'approchent de nous. Ils nous disent qu'ils n'ont pas pu prendre du poisson pour une raison obscure que leur français approximatif ne leur a pas permis d'éclairer. La bonne nouvelle, c'est qu'ils ont pris 2 langoustes ! On décide de "se contenter" d'une langouste d'un kilo et demie mais il est difficile de comprendre comment la préparer et comment la cuire. Je réussi à leur faire comprendre qu'il faut nous la préparer quelque peu et après quelques coups de couteau pour casser la carapace, on se retrouve avec une casserole entière de langouste prête à être cuite. Le pêcheur nous demande l'équivalent de 7,50.- CHF, ce qui place le kilo de langouste préparée à 5.- CHF !!! On leur donne deux t-shirts en prime pour conclure l'affaire.

On décide d'aller avec le bateau voir si l'île en face offre de meilleurs sites de snorkling. Après un petit jeu de labyrinthe avec les coraux qui nous barrent la route et qui grattouillent à deux occasions le safran, nous jetons l'ancre et plongeons. C'est déjà beaucoup mieux, on a même la chance d'apercevoir une grosse tortue posée au fond et qui disparait lorsque nous nous approchons un peu trop.

Nous reprenons la route pour Nosy Komba, une île réputée magnifique, volcanique, juste au sud de Nosy Be, notre dernière destination à Madagascar. Le manque de vent est vite oublié quand le thermique se lève à 15 à 20 nœuds et forcit jusqu'à 25 noeuds en approchant de Nosy Komba. On découvre cette île beaucoup plus verte que tout ce que nous avons pu voir jusqu'ici, la forêt y est très dense. On accoste en fin de soirée, on traverse le petit village dans lequel chaque maison étale ses nappes, masques en bois, sculptures, épices, ... Il y en a tellement qui se suivent et pourtant on ne croise que 2 ou 3 touristes. Une petite bière avec les locaux nous permet de nous mettre au courant des activités de l'île: le sommet est à 620 mètres, on tentera de le gravir le lendemain. La discothèque est ouverte pour la soirée et on peut manger dans le restaurant d'à côté qui est tenu par un genevois très sympa. Notre ventre vide nous ordonne d'aller voir très vite le genevois. Ce sera steak de zébu et frites, un vrai délice. Ce genevois est établi ici depuis 11 ans, apparemment il y trouve un confort de vie exceptionnel. Nous sommes prêts à le croire.

Vers 22h, on part à la disco avec quelques locaux. Laurent montre des signes de fatigue puisqu'il s'est presque endormi à table. L'endroit est sympa, que des malgaches, et musique locale également. On ne fait pas trop tard puisque Laurent est presque entrain de ronfler sur le bar et que nous avons prévu notre petite randonnée le lendemain.


Dimanche 05 décembre

Nous nous levons vers 6h30 pour attaquer notre promenade. On décide d'y aller sans guide. Un bien belle ballade, la forêt est complètement sauvage, très humide, on se croirait en Amazonie (non, aucun de nous n'y a été). On rencontre un serpent de 2 mètres, puis au fil de la promenade on ne sursaute même plus en les croisant. La forêt est tellement dense qu'on ne sait même pas si on a atteint le sommet. On prend un petit dix heures en cueillant un des nombreux ananas qui s'étalent le long du chemin. Il y a également beaucoup de bananiers, un citronnier, des Jacquiers qui font de gros fruits jaunes avec des sortes de piquants, des manguiers, des ficus, des arbres du voyageur et plein d'arbres qu'on n'a évidemment pas reconnus.

L'après-midi sera plus tranquille avec visite sur une petite île à quelques kilomètres de Nosy Komba et snorkling. On revient au coucher du soleil pour l'apéro chez le suisse qui tient le restaurant de la plage. A 22h, on s'inquiète enfin de savoir ce que l'on va manger le soir. Je me retrouve à acheter quelques légumes et des oeufs dans une échoppe à côté et je cuisine une soupe digne de notre soupe de l'Escalade aidé par deux malgaches dans la cuisine du restaurant. Bonne ambiance en cuisine!