16-18 mars – par monts et par vaux

Arafura
Fri 18 Mar 2011 06:48
24.39.3s 41.29.2e

Nos effectuons une dernière escale, quelques miles au Sud de Tulear. Il s’agit du petit village de Sarodrano, juste avant la baie de St-Augustin. L’approche certes n’est pas simple en raison d’une passe serrée au sein du grand récif, mais les paysages sont grandioses. Le village de huttes est cette éparpillé sur de magnifiques dunes de sable. L’éclat de la lune sur celles-ci nous fera presque croire à une fine couche de neige !

Nous sommes désormais dans une région propice au surf, mais plutôt pour les surfeurs expérimentés, car les vagues se forment sur les récifs. Malgré tout, peut-être aurait-il eu des tentations si nous avions eu une planche à bord car les vagues se déroulent d’une façon singulièrement régulière, l’eau n’est pas surpeuplée de surfeurs ; un peu plus de houle et ça tube ! Trip surf à Mada, un jour ?

A l’aube, nous levons l’ancre, sortons par la passe Sud, émerveillés par la proximité des vagues sur le récif et nous éloignons dans la Baie de St-Augustin qui offre par ses falaises abruptes un paysage une nouvel fois innovant.

Après quelques miles, nous commençons à sentir le large et sa houle. Un bon vent du SSE puis SSW nous permet de tenir une vitesse de 7 kt avec des pointes à plus de 9kt. La houle, en ce moment, digne du Canal du Mozambique, nous trouble par sa largeur ; 4-5m de hauteur, mais surtout une ondulation longue fréquence. Il y a une bonne cinquantaine de mètres séparant chaque vague et cela nous donnes l’impression d’une excursion sur des collines bien arrondies et cheminant par monts et par vaux. La baignade « à la traîne » est déroutante dans cet environnement, c’est presque du body surf sur un grand bleu profond de 4000m.

Après 24h de route, nous avons déjà effectués près de 130 nautical miles. Nous espérions tenir ce rythme, mais ce matin, la mer bien que moins agitée ce qui est appréciable, est également moins ventée et nous avançons plus qu’à environ 4-5 kt. Il faut dire que nous sommes à priori encore un peu trop au Nord pour profiter d’alizés mieux établis et surtout moins gênés par la grande île malgache.

Précisons encore qu’après notre nuit au rythme d’auto-tamponneuse, provoqué par notre vitesse sur les vagues, il est fort appréciable de déguster le traditionnel pain frais, qui ce matin est à base de farine complète.