Mayotte - Majanga (Madagascar)
Arafura
Mon 28 Feb 2011 11:57
Pas fâché de quitter les chaleurs étouffantes de Mayotte et enfin prendre le large, avec une clearance portuaire dans les règles de l'art ! Petit clin d'oeil à la précédente équipe (Olivier, Benoît et Fred) qui ont connu le chef de port, .. c'est toujours le même avec ses ricanements renversants ..
Nous profitons d'une magnifique session de snorkling dans la passe de sortie en "S" ; à ce moment, pas un souffle, l'eau est un véritable miroir, et une escadrille de calamars se profile juste sous le bateau. C'est encore le dernier moment pour gratter la coque et décliner la présence des nombreuses bestioles accrochées qui risqueraient fort de nous freiner.
Dès lors, la chance est avec nous. Cap plein Sud avec un bon vent du Nord, puis d'Ouest. La nuit sera forte en sensation, pas de lune, ciel couvert, orages et éclairs cisaillant le ciel. L'essentiel, un bon vent portant qui nous obligera même à réduire quelque peu.
Au réveil, nous avons déjà avalé près de 90 miles ! Toujours par vent d'Ouest, nous nous rapprochons des côtes malgaches. Nous sommes désormais (à priori) en dehors de la zone des pirates, OUFFF ! Nous n'avons croisé absolument personne.
La 2e nuit sera plus calme, parfois sans vent ; n'oublions pas que nous sommes en période de mousson. Déjà deux pains cuisinés avec la nouvelle cuisinière fonctionnant (très bien !) à l'alcool à brûler.
A 20 miles des côtes, nous procédons au remorquage d'un bateau de pêcheur, qui a son flotteur abimé. L'approche de Majanga, un espèce de delta est intéressant, avec de forts courants de marées et peu de fond.
Arrivés au port, nous nous amarrons à couple d'un remorqueur qui nous accueille fort agréablement. Nous partons dîner en ville et dénichons une petite gargotte des plus pittoresques. Retour au bateau, tout est calme et le capitaine nous promet une nuit paisible.
L'équipage dort profondément losqu'à 1 heure du matin, branle-bas de combat, les vagues arrivent brusquement et nous bousculent violemment contre le remorqueur. Un gros orage se lève et après quelques hésitations, nous mettons en route et allons mouiller au milieu de la baie. Sauvés une fois de plus ! le reste de la nuit se passe dans la bourrasque et les éclairs spectaculaires. Tout se calme au matin.
Les pêcheurs locaux bossent encore à la voile. Leurs embarcations sont grées avec de superbes voiles latines qui les déhalent prestement. Incroyables conditions de travail, faites de liberté apparente et de contraintes évidentes. Bref, ce sont des braves!L'escale est à recommander: ambiance bon enfant, pas de problème de sécu. Un bel endroit pour passer sa retraite. Une suggestion à faire à Ben Ali, Moubarak et Khadafi, en attendant les autres...
