06 août 2013, 20H00 HL; Anse Amyot, Toau. 15:48.19S 146:09.17W.
Nous sommes enfin arrivés à destination après quelques mésaventures. Nous
avons, en effet, vécu une journée riche en évènements. Le message n’était pas très clair, mais petit à petit nous débrouillons
l’histoire. Il s’agit d’un bonitier en panne de moteur du fait de batteries
défectueuses. Nous appelons le MRCC avec le téléphone satellite (c’est le CROSS
de Polynésie, c.à.d. le centre de secours en mer) qui est à la recherche de ce
bateau qui avait déclenché sa balise de détresse plus tôt le matin. Nous leur
donnons les infos que nous avons et nous nous proposons de dévier de notre route
pour essayer de les aider. Le bonitier nous donne leur position GPS, ils ne sont
qu’à 3 milles à l’Ouest. Nous les repérons assez rapidement, rentrons les voiles
et tentons une première approche. Entre temps, un avion d’observation nous
survole et se tient au courant des évènements par VHF. Nous essayons, dans un
premier temps, de nous mettre à couple, le but étant de leur transférer une
batterie. C’est une tentative qui se soldera par un échec du fait de la houle et
surtout de la casse sur Yapa: un chandelier cassé et le balcon avant tordu. Nous
nous amarrons à leur arrière et réfléchissons à une solution pour leur
transférer la batterie. Hicham leur envoie une drisse, accroche la batterie sur
la drisse et la fait glisser jusqu’à leur bateau. La batterie prend plusieurs
fois l’eau et heureusement ne heurte aucune tête. Malheureusement, elle ne se
révèlera pas assez puissante pour leur type de moteur. Nous laissons la place à
un gros bateau moteur qui arrive sur les lieux et qui finira par les dépanner.
Bilan de l’opération, pour nous, de la casse, une batterie en moins (on espère
bien qu’ils viendront dans les jours qui viennent à Toau nous la rendre), et 2
heures de retard sur notre programme déjà très serré. On hésite encore pour entrer de nuit dans l’anse Amyot. On a une carte électronique détaillée, mais dans cette zone des Tuamotus, il faut se méfier des cartes et on a déjà eu des surprises avec notre routeur, naviguant à plusieurs reprises sur la terre ferme. On parvient à joindre par VHF sur le canal 16, un catamaran au mouillage dans l’anse qui nous donne les coordonnées GPS de l’entrée de l’anse et le cap à suivre ensuite. Ca correspond aux données de notre carte électronique. Par contre, mauvaise nouvelle, les feux d’alignement signalés sur notre carte ne fonctionnent pas. La nuit est noire, sans lune, on ne distingue absolument rien!! On décide de faire confiance à l’électronique et de rentrer dans l’anse. La passe est étroite, bordée de récifs, c’est chaud!!! On a serré les fesses, et tout s’est bien passé. Nos nouveaux amis du
catamaran nous attendaient en annexe et nous ont guidés jusqu’à une bouée et
nous ont aidés à nous amarrer. Heureusement, qu’on a pu les contacter, sinon, on
n’aurait jamais osé entrer dans cette anse et on aurait été bon pour une
nouvelle nuit en mer. Le bateau est quasi immobile. Après 2 mois dans les Marquises qui sont des îles soumises à de fortes houles et 5 jours de nav, on apprécie ce nouveau confort. Demain, Marwan ira à la plage tant désirée et méritée.
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