19 juillet 2011: Barbecue Island, Holandes Cays ; 09:35.35N 78:40.48W

L’ile la
plus proprette qu’on aura vue jusqu’ici. Aucun détritus sur la plage, des
cocotiers partout et comble du comble, un gazon anglais qui recouvre la quasi
totalité de l’ile. Seul hic, il faut payer 2 dollars par personne si on veut s’y
promener ou faire bronzette sur la plage. Ils ne perdent pas le nord ces
Kunas ! Il est vrai qu’ils n’ont presque rien perdu de leurs traditions.
Ils restent authentiques dans leur manière de vivre ; ils dorment dans des
huttes, les femmes brodent leurs molas et les hommes pêchent. Mais on est loin
de la société de troc. Ici tout se paye cash et en dollars s’il vous
plait ! Entre les
deux iles il existe un chenal où les récifs coralliens tombent à pic. Hicham va
chasser et ramène deux belles saupes. Il comprend aussitôt pourquoi ce chenal
s’appelle aussi le « shark alley ». Le lieu est infesté de requins.
Mais bon, ce sont de « gentils requins » appelés aussi requins
dormeurs. Ils ne sont pas agressifs mais restent impressionnants par leur
taille. Mais on s’y habitue et Hicham se risque même à nager avec eux.
<<Ça a été une de mes plongées les plus magnifiques, entouré de requins et
de raies léopard. >> Sinon, ce
matin on a été réveillé par une pluie tropicale. Nos réservoirs d’eau étaient à
sec et c’a été l’occasion de tester notre récupérateur d’eau tout nouvellement
installé. Résultat : 60 litres d’eau en 15 minutes ! Youhou !
Extraordinaire cette sensation primaire que le plaisir de récupérer l’eau de
pluie ! Pendant un moment, on s’est senti comme les hommes des cavernes
hurlant devant cette eau tombée du ciel se jetant sur les parois rocheuse
ruisselante afin de s’humecter les lèvres. Avec l’eau
accumulée dans l’annexe, on en profite pour faire une
lessive. Hind en
est à son sixième pain et s’est vu décerner le titre très honorifique de
« maitre boulanger » à bord. Ainsi va
la vie sur Yapa avec ses journées ponctuées par de petits rituels. Hind s’est
très bien amarinée et vit son expérience à la « Kolanta » sans se
démonter. Pas facile la vie sur un bateau, entre l’inconfort que ça implique,
avec un bébé qui chouine et les coups de gueule de Hicham... alors quand les
gnan gnan (minuscules moucherons qui piquent) s’y mettent, ça devient vite
l’enfer au paradis. Heureusement, rien ne dure bien longtemps, le vent tourne et les
gnan gnan s’en vont, bébé retrouve le sourire et Hicham se calme. Alors la vie
reprend son cours, le soleil réapparait, les cocotiers aussi et on est tous
heureux de se retrouver ensemble autour d’une bonne
table. Demain, on
retrouve « Seluna » sur l’archipel de Coco
Bandera. |