02 juillet 2011, 21hUTC: Punta Gallinas est passé « the fingers in the nose », 12:32.71N 73:08.01W

C`est avec
une moyenne de 7.5 nœuds, 20 nœuds de vent et une mer peu formée (2,5 mètres de
houle) que nous avons contourné Punta Gallinas ; la terreur des
plaisanciers des Caraïbes, les doigts
dans le nez ! Nous avons abandonné tangon et plein vent arrière, car on
s`approchait trop de la fameuse ligne des 1000 mètres de profondeur. On a du
donc piqué beaucoup plus au large avant la tombée de la nuit, hier soir. Ça a
rallongé notre route, mais comme disait un sage rencontré à Madère « Il
vaut mieux perdre 5 minutes dans sa vie que sa vie dans 5
minutes ». Seul
danger maintenant, les orages électriques, qui en cette saison sont relativement
fréquents. La nuit on voit souvent des éclairs au loin pourfendre le ciel. Ces
phénomènes ne sont pas prévisibles et surviennent aussi bien sur les côtes qu`au
large. La vie à
bord n`est pas des plus confortable, mais Clarisse commence à s`amariner. Il
faut toujours 1 ou 2 jours de navigation pour ne plus ressentir les symptômes du
mal de mer, et pouvoir mener une vie à peu près normale. Heureusement, qu`on a
eu un peu de temps pour préparer de la cuisine avant de partir, car cuisiner
quand on est vaseux, et le bateau qui bouge dans tous les sens, ce n`est pas une
sinécure. Marwan quant à lui n`a aucun symptômes du mal de mer. Il perturbe un
peu nos quarts en se réveillant encore souvent la nuit, mais sinon, il supporte
très bien, pour l`instant, la vie sur le bateau. Il s`occupe a jouer avec les
ustensiles de cuisine, les outils de papa, … Mais pas tellement avec des jouets
adaptés à des enfants de son âge. Il fait de l`exercice en grimpant partout où
il peut, notamment la descente (escalier tres raide qui mène dans le cockpit).
Clarisse se fait déjà beaucoup de cheveux blancs … Quant à Hicham, avec un
bateau qui avance à plus de 7 nœuds de moyenne, il est aux anges.
On doit
avouer qu`on a abandonné les couches lavables, trop de boulot. Comment on
fait ? On lave les couches jetables a l`eau de mer, on les fait sécher et
on les stocke pour pouvoir les bruler dans les San Blas. On reste ainsi écolo,
même si souvent l`envie de les jeter par-dessus bord nous
titille. Au moment
où on vous écrit, Hicham a péché une superbe dorade coryphène de 8,5 kg, ce qui
couronne cette belle journée de navigation. Restent 382 miles
jusqu`aux San Blas, soit à peu près, 4 jours de navigation. On devrait arrivera
à temps pour récupérer Hind à l’aéroport de Porvenir.
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