Du 25 juillet au 02 aout 2011: Olosicuidup, Coco Bandero Cays ; 09:31.13N 78:35.13W

Nous
retournons aux Cocos. Ce mouillage allie tout ce dont nous avons besoin :
des belles plages abritées du soleil pour Clarisse et Marwan, des bons coins de
pêche pour Hicham. Nous avons même eu la visite de dauphins alors qu`on prenait
tranquillement notre petit déjeuner. Il y a peu
de bateaux au mouillage, si ce n`est les bateaux de `backpackers` qui restent
une nuit et repartent. Il y a en effet un trafic intense de `backpackers `
(jeunes gens voyageant en sac à dos) entre Porto Bello à 60 miles au Nord des
San Blas et Carthagène, en Colombie. C`est un trafic très rentable pour les
voiliers puisqu`il n`y a pas de route terrestre entre Panama et la Colombie. Il
y a donc beaucoup de demandes et encore peu d`offres… Certains petits bateaux
sont bondés avec 8 passagers à bord sur des bateaux de 9 mètres ! Les
autorités panaméennes et colombiennes ferment les yeux sur ce trafic pas tout à
fait légal puisque ce sont des bateaux de particuliers sans aucune patente
commerciale. On a même vu débarquer aux Cocos un énorme bateau en acier avec une
vingtaine de passagers et une dizaine de motos. Hicham se dit que ca serait un
bon moyen de remplir la caisse de bord… Nous avons
encore eu un exemple du `Ici, il n`y a pas de problèmes, que des solutions`.
Nous avons eu la visite des Affaires Maritimes et nous nous sommes aperçus à
notre grand désarroi que nous n`avions pas fait le permis de croisière dans le
Panama qui coute la bagatelle de 200 dollars. Le problème est que nous n`avions
plus de grosses coupures. Hicham en bon marocain a négocié pour ne payer qu`une
partie avec promesse de payer le restant quand on pourra retirer de l`argent.
L`agent des Affaires Maritimes a accepté cette solution sans problèmes, nous
faisant confiance. Imaginons ne serait-ce qu`un instant, la même situation en
France… C`est avec
joie qu`on a vu arriver `Niaouli`, un joli voilier rouge en acier de 9,40
mètres. Nous avions rencontré Denis et Graida une première fois à Grenade au
moment de notre départ. Denis est un français qui navigue maintenant depuis plus
de 20 ans. Il a rencontré Graida, une indienne Kuna lors d`un premier voyage aux
San Blas, il y a 15 ans, et depuis ils ne sont plus quittés. Ils entament leur
3ème tour du monde. On a tout de suite sympathisé et nous avons été heureux de
les revoir à Corazon de Jesus où habite la famille de Graida, toujours en coup
de vent, avant de partir vers les Cocos. Nous ne nous attendions pas à les
revoir si tôt, mais nous avons appris un peu plus tard, lors d`une soirée bien
arrosée, que Denis avait besoin de s`éloigner de sa belle-mère. Graida confirme,
la société Kuna est bien une société matriarcale, ce que dit la grand-mère doit
être exécuté. On ne s`est pas quitté pendant les quelques jours aux Cocos.
Hicham et Denis, heureux de trouver un compagnon de chasse, revenaient à midi
avec pleins de poissons, que nous dégustions autour d`un feu sur la plage,
pendant que Marwan faisait sa sieste dans son hamac a l`ombre des cocotiers. Ca
fait partie des moments que nous chérissons tant : la simplicité d`un bon
repas autour d`un feu, et d`une
rencontre. |