04 juillet 2011, 22hUTC: légère brise au paradis 11: 03.01N 76:13.11W

La nuit a
été calme malgré les éclairs qui zèbrent le ciel. On s`y habitue. Du moment
qu`on est pas dessous, c`est un spectacle fascinant. Une petite brise, en début
de nuit nous a permis de sortir le génois et d`enfin arrêter le moteur. Ce
matin, le vent a encore baissé, force 2 (4 à 6 nœuds). Hicham refuse de faire du
moteur. C`est un bateau à voile, que diable ! Il sort le spi qui n`avait
pas vu le jour depuis un an. Hicham n`a pas perdu la main, le spi déroulé, fait
avancer le bateau à 4 nœuds, et le stabilise. Ça a aussi permis à Hicham de tester les nouvelles
installations, notamment les 2 winchs supplémentaires. Un groupe
de dauphins viennent nous féliciter en sautant joyeusement devant le
bateau. Chacun
trouve ses marques. Marwan a bien dormi et nous a permis de faire de vrais
quarts de nuit. on a pu se reposer. Tout le monde a donc bien dormi et est de
bonne humeur. On mange bien : dorade coryphène a toutes les sauces :
en sashimi, ceviche, en papillotes, marinée dans de la moutarde et du miel,
dorade au curry et lait de coco, au gingembre… On ne se lasse pas de ce poisson
exquis dont on se nourrira pendant 4 jours ; il faut dire que c’était une
grosse bête ! Comble du
bonheur, Hicham installe un hamac à l`extérieur, dans le cockpit fixé en bout de
bôme et au portique, pour nous, et le hamac de Marwan à l`intérieur, dans le
carré, bien protégé de toute chute éventuelle. La mer pour nous, un temps
clément, un bateau stable, une odeur de pain chaud et de la musique classique,
que demander de plus ? Cet
après-midi, Clarisse et Marwan dorment à l’intérieur, alors que je me prélasse
dans le cockpit. La mer est calme, on avance tout en douceur et je me laisse
bercer par le clapotis de l’eau glissant le long de la coque. Puis, j’entends des bruits de couverts qui
s’entrechoquent, puis une casserole qui tombe dans l’évier… pourtant le bateau
est extrêmement stable, c’est étonnant… Ça ne peut pas être Marwan ;
d’habitude il chouine en se réveillant. Je descends quand même vérifier, et c’est là que je surprends ce petit
zigoto, qui m’accueille d’un grand sourire en chocolaté et du chocolat plein les mains ! Il est
content, il a repéré la casserole qui avait servi à faire fondre du chocolat
pour le gâteau du gouter et bien sûr, en a mis partout ! Qu’est ce que je
l’aime ce petit coquin ! Restent
180 miles. |