Notre position à 19h30 UTC le 08 décembre 2021: 39:45.4S 99:18.7W

Hola amigos (je me mets dans l’ambiance du Chili !)

La dépression est passée, et la déprime aussi ! Pourtant la pétole est de retour, mais comme il ne nous reste « plus que » 1200 miles, même à 4 noeuds ça ne fait « que » 12 jours !

Cette traversée est l’occasion d’expérimenter en première main une des lois universelles dont parle Frédéric Lenoir dans « L’ âme du monde » : l’impermanence. Tout dans la vie est fait pour changer, rien ne dure, tout passe. Il y a du mauvais temps, ça va passer. Il n’y a pas assez de vent, ça ne va pas durer. La date estimée d’arrivée est reculée, ça peut encore changer. Et c’est parce que qu’on sait que les choses sont éphémères qu’on arrive à les supporter en se disant qu’elles vont passer, ou qu’on choisit d’en profiter pleinement, pour les mêmes raisons.

Je suis peut- être en train de vous faire de la philosophie de comptoir à deux balles, en tout cas aujourd’hui je suis davantage d’humeur à vous partager ces réflexions qu’à vous raconter l’épisode dépressionnaire, les changements soudains de vent au milieu de la nuit, les houles croisées de 3m qui jouent au ping pong avec Patchwork comme balle, Thomas qui defie les lois de la gravités (un autre type de lois universelles !) sans y parvenir et se cogne partout sans arrêt (soyez tranquille, rien de grave).

Donc continuons sur notre lancée philosophique : s’il fait 12 degrés dans le bateau, ne te plaint pas du froid et rajoute une couche de vêtements, et enfin : « Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles. » William Arthur Ward.

Je choisis d’être « optiréaliste » : j’espère qu’on aura plus de vent, et en attendant j’accepte les conditions actuelles.

Je vous laisse à vos méditations.

A bientôt,

Alexandrine