DAKHLA

Planète Rouge II
Daniel CANTINEAU
Sat 29 Oct 2011 21:49
Nous sommes arrivés à Dakhla, dernière grande
ville du sud Maroc, le lundi 24 Ocrobre vers 17h00 avec une entrée dans la
"petite mer" superbe, des fonds ne dépassant pas 15m mais parfois remontant
brutalement à 4-5m et mer 0m50 quand on se rapproche de la côte, d'autant que ce
sont en ce moment les grandes marées et la mer descend à son plus bas ; 3
bateaux ont talonné sur des fonds de sable et ont du attendre 3h avant de
se retrouver à flot. Nous avons mouillé dans 6m d'eau sans problème par mer
était calme bien que la baie soit peu protégée. Deux jours plus tard, même les
catamarans qui peuvent s'approcher de la côte à moins de 100m en raison de
leur faible tirant d'eau (70-90 cm) se sont vus obligés de déménager pour
trouver des eaux plus profondes car il commençaient à toucher au plus bas de la
plus basse marée.
Nous nous sommes baladés en ville, fait quelques
emplettes, 2 bidons de gasoil sans joint de bouchon (un morceau de sac plastique
fera l'affaire, c'est normal nous a dit le vendeur, et c'est pas cher 3 € le
bidon), deux chèches garantis grand teint qui se sont empressés de déteindre et
de teinter les mains de Martine d'une couleur bleuâtre comme en sont
colorés les touaregs. Puis opérations bidonnages pour remplir le réservoir
bien entamé par 3 jours de moteur sur 4. Deux cent litres à aller chercher à la
pompe en ville à 500m, heureusement ramenés par le pick-up du patron de l'hôtel,
puis transbordement sur l'annexe, puis débarquement sur le bateau, puis
remplissage à l'entonnoir, bref une galère 4 fois répétée dont la dernière suu
plan d'eau agité avec des vagues de 0m50 pas facile pour débarquer en annexe à
terre comme au bateau.
Mercredi et Jeudi (26-27) belle échappée de deux
jours en 4x4 pour faire le tour de la lagune et rejoindre un campement spartiate
dans un endroit reculé et sauvage au bord d'une plage superbe ou nous
nous sommes baignés dans une eau atlantique pas très chaude mais
avec délice vu la chaleur et la poussière du trajet sur piste.
Au retour, du vent fort sur le plan d'eau qui
devient très agité et très inconfortable et qui restera pourri pendant les deux
derniers jours.
Le dernier soir, retour héroïque à terre pour la
soirée de gala, repas offert par l'hôtel et présence du Walli local (préfet de
région) qui nous fait un discours à la grandeur du Maroc qui a si bien développé
cette ville : 15000 militaires et populations importées pour affermir
l'implantation et dissuader les velleïtés d'autonomie des sharouis de
revendiquer la création d'un sahara occidental. Ce furent les
escarmouches guerrières des saharouis soutenus par l'algérie, après le
départ des espagnols de Villa Cisneros (rebaptisée Dakhla) en 1975
jusqu'aux accords de 1979 avec la Mauritanie qui fixèrent les actuelles
frontières.
Je disais aller à terre et retour au bateau
héroïques car il nous a fallu prendre notre tenue de soirée dans un sac (+/-)
étanche, se mettre en veste et pantalon de quart, se faire copieusement saucer
par les vagues qui passaient par dessus du zodiac et même chose au retour
avec une petite annexe qui faisait des sauts de cabri pour reprendre pied sur le
bateau.
Départ ce matin vendredi 29 pour Dakar, pas
fachés de quitter ce mouillage exécrable, mais content d'avoir connu cet endroit
géographiquement intéressant entouré d'un désert caillouteux et plutôt
désertique pour un désert mais souvent somptueux.
A bientôt
Amitiés à tous
Daniel
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