Tobago - Milford & Store Bay

HIBISCUS
Nathalie & Philippe
Sat 13 Aug 2011 17:00
Position 11:09.4N 60:50.52W du 13 au 17 Aout 2011

Parcouru: 10 milles

Après un tour rapide en ville et un passage éclair dans un petit supermarché nous quittons le port de Scarborough... direction la baie la plus proche à l'écart de l'agitation de la ville et du port... et c'est juste de l'autre côté de la pointe sud ouest de l'île. C'est aussi la zone touristique de l'île... avec l'aéroport!

Cette fois-ci nous avons le vent et le courant qui nous poussent... et en moins de 2 heures nous arrivons à Milford/Store Bays. IL n'y a que quelques bateaux au mouillage qui est bien protégé. Nous avons un peu de mal à repérer la ligne de 33,000 volts sur laquelle il est préférable d'éviter de poser l'ancre - on ne voudrait pas priver Tobago d'électricité et/ou prendre un coup de jus - nous ne voyons ni le signe à terre ni les bouées!!! par prudence et pour notre tranquillité nous mouillons un peu au large des autres bateaux.

La côte est bordée de plages, d'un grand hôtel caché dans les arbres et de petits hôtels / restaurants. Il y a très peu d'étrangers sur la plage. A terre, dès que l'on quitte la plage, il n'y a pas grande activité. tout semble plutôt endormi! Est-ce parce que nous sommes en basse saison (la saison des pluies)?

Le premier soir (samedi) nous nous endormons au rythme des sonos des hôtels et restaurants qui semblent faire une compétition pour qui aura le plus de décibels! Dimanche après midi et jusque tard dans la soirée c'est le "Beach bar" qui anime la plage... ou plutôt la baie entière avec sa sono poussée à fond! Puis lundi... tout est calme... Ouf!!!

Nous passons quelques jours au calme sans aller à terre. Nous en profitons pour lire, nager et... enfin les journées passent vite!

Nous avons même réussi a trouver l'origine d'une petite infiltration d'eau qui déclenchait régulièrement la pompe de cale. Nous pensions que cela venait du presse-étoupe (arbre d'hélice), mais comme nous l'avons changé à Trinidad l'origine de la fuite était autre! le seul trou dans la coque est un passage pour évacuer l'eau des coffres arrières qui sont isolés du reste du bateau par une paroi étanche. Mais étant directement sous la jupe arrière et seulement à quelques centimètres au dessus de la ligne de flottaison ce trou est plutôt une entrée d'eau que le clapot fait jaillir en petits geysers dans le coffre arrière! En y regardant de plus près, ce trou d'évacuation traverse en fait deux parois: la coque puis le fond du coffre... et l'eau s'infiltre tout simplement entre ces deux parois pour s'accumuler dans un fond de cale derrière le safran... quand celui-ci est plein l'eau s'évacue vers l'avant du bateau pour s'accumuler dans le fond de cale où passe l'arbre d'hélice... et quand celui-ci est plein l'eau finalement trouve son chemin vers la pompe de cale!

Comment boucher cet interstice entre les deux cloisons alors que tout baigne dans l'eau de mer? Les colles et autres mastiques "marins" n'adhèrent pas sur les surface mouillées! finalement nous trouvons un embout de plomberie en plastique d'un diamètre légèrement inférieur à celui du trou dans la coque, nous le coinçons dans le trou avec du mastique pour éviter que l'eau remonte dans l'interstice entre l'embout et la paroi du trou, puis après avoir séché cet interstice nous y coulons de la résine époxy! Cela fait maintenant deux jours que les fonds de cale sont secs!!!

Nous sympathisons avec Lizanne et Gaston, l'équipage Québecois de "Bidule". C'est avec eux que, le 15 Aout, nous fêtons au champagne le premier anniversaire de notre départ de Saint Brieuc et surtout le début de la seconde année!

Le lendemain quelques catamarans arrivent dans la baie et semblent nous encercler. Le plus proche n'est qu'a une vingtaine de mètres... alors que la zone de mouillage est vaste! Nous devons même attendre que la nuit tombe afin de prendre notre douche sur la plage arrière... Demain nous mettons les voiles!