Bonjour,
Certains d'entre vous attendent avec impatience ce dossier promis
à tous les candidats au voyage dans le Pacifique. J'ai mis du
temps à trouver les infos concernant les droits de séjour pour les
Européens, les douanes et l'immigration étant parfois en désaccord
sur les dernières lois parues. A présent que la lumière est faite
sur ce point, voici l'ensemble des données pratiques concernant la
Polynésie française. Ce document sera repris, d'ici quelques
temps, dans le site Internet, Dom travaille à la mise en page.
Espérant que ces infos vous seront utiles
Nat
www.etoiledelune.net
Guide pratique de la Polynésie
française
Sommaire
Introduction
Des poussières d'îles perdues dans l'immensité
Une nouvelle liberté pour les navigateurs
Détails pratiques
Le temps et l'argent (décalage horaire)
Monnaie et change
Le coût de la vie en Polynésie
Quelques exemples de prix
Le troc
Le gaz
Electricité
Eau :
Téléphoner :
Internet
Moyens de communication embarqués et leur
fonctionnement dans le Pacifique
IRIDIUM
BLU
WINLINK
SAILMAIL
Le
temps de partir vers l'ouest
La fréquence d'apparition des Niño-Niña
Comment savoir dans quel cycle on se trouve?
Quelles sont les zones cycloniques de la Polynésie?
Quand traverser et quand naviguer?
Episode Niño :
Stratégie Niño
Départ du continent sud-américain :
Pendant la saison cyclonique :
Episode la Niña
Stratégie la Niña
Départ du continent sud-américain :
Avantages d'un départ tôt dans l'année:
Pendant la saison cyclonique :
Année « normale ».
Stratégie de navigation pendant les années « normales »
Départ du continent sud-américain :
Pendant la saison cyclonique :
Les sites sur le Net utiles :
Obtenir la météo
Via Internet, radio Fm, ou BU
Abonnement buyoweathe
Requêtes sur BLU
Formalités
Ports d'entrée de l'archipel
Pavillons de courtoisie
Signaler tout mouvement de navire et changement d'équipage
Durée de séjour sur le Territoire
Pour le bateau :
Pour les équipages français
Pour les équipages européens
Pour les équipages étrangers
Franchise
Marchandises en franchise de droit
Approvisionnement en gazole détaxé
Détaxe des autres marchandises
Travailler en Polynésie
Formalités pour moussaillons à quatre pattes
ENTREE A PAPEETE
Contact VHF cas spécifique des passes de Papeete
Sur le canal 12
Conditions générales de navigation par
archipel
Marquises
Tuamotu
Îles de la Société
Introduction
Des poussières d'îles perdues dans
l'immensité Pacifique
Telles les étoiles de la voûte céleste, des
poussières d'îles s'accrochent à un tapis d'écume recouvrant un
tiers de notre belle planète. La Polynésie française compte 260
000 habitants (soit l'équivalent de deux arrondissements
parisiens). Ils n'occupent pas la totalité des 118 îles que
représentent les 4000 kilomètres carrés de terres émergées,
atomisées sur un terrain d'eau aussi vaste que l'Europe, soit
5 500 000 kilomètres carrés.
Lorsque les navigateurs lâchent les bordures du continent
sud-américain pour rallier la Polynésie, ils entreprennent la
traversée sans escale possible, la plus longue de leur
circumnavigation.
Que d'eau, que d'eau!
Une traversée de 7000 kilomètres, pour 30 jours de mer. Et pas
n'importe laquelle. Le Pacifique, bien mal nommé, ne se fatigue
jamais. Aucune terre ne fait obstacle aux houles engendrées par
les dépressions des 40es degrés de latitude sud... ou nord. Les
houles croisées sont le quotidien du marin.
Une nouvelle liberté pour les navigateurs
Si, pour les navigateurs étrangers, le permis de
séjour n'est que de 3 mois, en 2010, pour les marins français, la
loi s'est assouplie et désormais, nous bénéficions de 24 mois de
liberté. Cet accordéon temporel encourage la villégiature et des
itinéraires nouveaux. Les candidats aux atolls ne s'y trompent pas
et chaque année, ils sont plus nombreux à traverser le canal de
Panama. Amateurs de mouillages solitaires, vous aurez de plus en
plus de mal à satisfaire vos désirs dans ces parages.
Heureusement, le choix s'élargit sur cinq archipels.
Détails pratiques sur l'ensemble des
archipels
Le temps
L'heure des Tuamotu, des Australes et de
Tahiti
- 10h TU
Québec : - 4 h en hiver (australe), - 5 h en été (australe)
France : -11 h en hiver, -12h en été
Attention, les saisons sont inversées dans l'hémisphère sud.
Outre le décalage horaire, pendant l'hiver austral, c'est l'été
dans le Nord.
L'heure des Marquises
Plus une demi-heure par rapport à Tahiti.
L'heure des Gambier
Plus une heure par rapport à Tahiti
Monnaie et change
La monnaie de la Polynésie est le franc
pacifique, le cours fixe est de 119,3 FP pour 1 euro... A vous de
faire la conversion en dollar selon le change en cours (environ
1USD = 90XPF)
L'euro et le dollar ne sont en général pas acceptés dans les
magasins des Marquises, des Tuamotu et même de Tahiti. A Fatuiva
(Omoa) les magasins d'approvisionnement consentent à faire du
change, mais ils prennent une commission de 5% voire plus.
Partout, les habitants refusent les monnaies étrangères (euros et
dollars) les commissions qu'appliquent la banque sont trop fortes
pour qu'ils s'y retrouvent. Le meilleur moyen est de retirer de
l'argent avec la carte de banque, c'est encore la pratique la
moins coûteuse.
Les banques sont généralement ouvertes de 8h à 16h (interruption
entre l'heure du midi). Fermées samedi, dimanche et jours fériés.
Les distributeurs automatiques existent dans les grandes
agglomérations tel que Papeete.
Aux Marquises, seul le village principal des grandes îles possède
des distributeurs (Atuona à Hiva Oa, Taiohae à Nuku Hiva, ou Ua
Pou). Dans les Tuamotu on ne trouvera de distributeurs que dans
les grandes îles : Ranguiroa ou Fakarava... Aux Australes, dans
les petites îles, il n'y a pas non plus de distributeurs. Le
paiement par carte bancaire est souvent refusé aux Tuamotu et aux
Australes, surtout dans les îles les plus reculées, ceci en raison
des charges trop importantes imposées par les banques aux
commerçants qui n'ont pas un flux de vente suffisant.
Il existe des postes dans toutes les îles. Toutes ne possèdent pas
de distributeurs automatiques, et elles ne pratiquent pas le
change.
Le coût de la vie
Ce n'est un secret pour personne, la vie est
chère en Polynésie. S'ajoute au prix normal, le fret et une taxe à
l'importation sur produits étrangers allant jusqu'à 40%. Or, la
majorité des produits viennent de l'étranger. Lorsqu'on vient
d'Amérique latine où tout paraît bon marché, l'inflation
polynésienne surprend particulièrement. Cette économie chère se
répercute sur tout service local.
Les champions de la cherté se trouvent dans les archipels
éloignés. En haut de la liste, les Marquisiens ont coutume de dire
que leurs épiceries sont 4 fois plus chères qu'à Tahiti. Les
Tuamotu souffrent de la même maladie.
Une petite comparaison biscornue.
Les formalités en Polynésie sont gratuites (ou remboursables, pour
les étrangers)
Le prix des formalités aux Galapagos est prohibitif, pour nous ce
fut 600 dollars pour 25 jours. Pour autant, dans l'archipel
équatorien, le panier de la ménagère est très bon marché. En
quelques courses, le prix des formalités est compensé. En
revanche, en Polynésie, si on proposait aux consommateurs des
niveaux de prix équivalents, je suis certaine que tout le monde
serait prêt à payer les formalités...
Voici quelques exemples de prix en 2010 aux Marquises.
Taxi :
Tahauku – aéroport (aller) : 1500 FP
Tahauku – Atuona : 500 FP
Hanavave – Omoa par bateau : 6000 FP
Hanavave – Omoa en voiture : 15 000FP
Location de voiture :
Entre 12 000 et 16 000 la journée. (comparaison Tahiti : 6000 FP)
Kai Kai (repas à emporter ou à consommer sur place)
Kai Kai à emporter : 800 à 1000
un hamburger (froid!) à emporter : 350
un sandwich : 200
Laverie
Hiva Oa, le kilo de linge lavé, séché, plié : 450
Nuku Hiva, Yacht Service : 1000 la machine
Tahiti : 1 machine de linge (8kg) laver soi-même sans séchage
(800FP=7 euros)
Prix d'un billet d'avion Hiva Oa-Papeete A/R : 50 000 fp
A Papeete prix du bus local : 130 FP (1,10 euros)
Par contre, nous avons été agréablement surpris des prix pratiqués
par le shipchandler de Papeete (Nautisport). Les responsables se
débrouillent toujours pour faire bénéficier les bateau en transit
du hors taxe. Du coup, un guindeau neuf a coûté le même prix qu'à
Saint Martin, des pots de peinture antifouling hors taxe on
carrément coûté moins cher qu'à Shelter bay au Panama, une
nouvelle hélice est sortie de douane détaxée...
Les pièges à éviter :
A Papeete au super marché, selon l'origine des produits les prix
vont du simple au quadruple. Un yaourt de Nouvelle Zélande coûte
400 FP, tandis qu'un même yaourt fait en France coûte 1900 FP.
Lors de l'approvisionnement, ici plus qu'ailleurs, il convient de
comparer les prix pour que le panier reste à un prix raisonnable.
Le troc
Au départ de Panama, les navigateurs du 21ième
partent encore la tête pleine d'illusions, pensant qu'ils pourront
échapper au coût de la vie en Polynésie par le biais du troc (des
réminiscences de James Cook ...). Ils imaginent des plans à dormir
debout et embarquent à bord, des quantités énormes de cigarettes,
d'alcool, voire des munitions pour les fusils de chasse, ou encore
des selles de cheval, toute cette marchandise sera échangée contre
des fruits et de l'artisanat local.
Brisons dès maintenant les idées fausses : Il faut être conscient
que la Polynésie française est un pays développé qui bénéficie de
tout le confort nécessaire. Les sommes versées par la France,
ramenées par tête d'habitants, en font l'archipel le plus
subventionné au monde.
Petite comparaison : Les navigateurs arrivant en Polynésie pour
troquer à tout va, seraient à comparer aux plaisanciers arrivant
sur la Côte d'Azur déterminé à troquer des parfums de Grasse, ou
des porcelaines de Valauris contre de l'alcool bas de gamme.
Malgré l'éloignement de ces îles, tout un réseau de fret a été mis
en place pour fournir aux insulaires les biens de consommation qui
leurs sont utiles, voire... futiles. Les subventions, même si
elles se sont réduites depuis 2006, sont néanmoins présentes et
maintiennent le Territoire dans un niveau de vie largement
supérieur à tous les autres niveaux des îles océaniennes (hors
Nouvelle-Zélande). Dans les foyers polynésiens, la télévision est
en bonne place, les insulaires sont au courant de tout ce qui se
passe dans le monde, même s'il reste quelques requêtes (rares) en
alcool, vous en vexerez plus d'un à vous obstiner à troquer des
produits bas de gamme contre ceux que vous convoitez chez eux.
Outre cette considération purement humaine et de bienséance, je
vous invite à consulter dans la rubrique « formalités » la liste
des Marchandises en franchise de droit. Je vous signale également
que les douanes, sont tout à fait au courant de cette pratique
répandue chez les navigateurs. Les contrôles opérés sur les
Marquises, Gambiers et Tuamotu surviennent entre mars et juin. On
peut toujours y échapper, mais dans le cas inverse, l'addition est
amère. Tout dépassement au nombre de marchandises autorisées est
imposé (pour les Français) ou mis sous scellé (pour les
étrangers).
Outre ce risque potentiel, le troc d'alcool engendre des
catastrophes humaines et sociales dans certains villages. A vous
de voir si vous désirez ou non contribuer aux dégâts dus à cette
pratique.
Pour notre part, nous n'avons pas une fois troqué de l'alcool.
Néanmoins, nous sommes satisfaits des échanges commerciaux que
nous avons effectué. Nous avons, partout, accédé à l'artisanat
local dans des conditions avantageuse de commerce négocié avec
honnêteté de part et d'autre. Nous avons également acquis des
perles aux Tuamotu, sans versé la moindre goutte de breuvage
éthylique. A vous de développer l'imagination saine qui permet de
satisfaire les deux parties, et souvent, sans dépenser plus que
pour un approvisionnement outrancier de boissons à Panama.
Anecdote cocasse concernant les selles de cheval. Les navigateurs
achetaient celles-ci à bas prix au Mexique croyant les négocier à
bon compte aux Marquises. Mais, les selles prévues pour les
chevaux robustes d'Amérique centrale étaient bien trop lourdes
pour les chevaux de petite taille des Marquises. Les navigateurs
se trouvant à bord avec un stock non négociable de marchandises
plutôt encombrantes!
Le gaz - butane
Les bouteilles de gaz françaises ne s'échangent
pas contre les bouteilles tahitiennes. La forme en est différente.
La consigne coûte 3000 Francs pacifique
La recharge coûte 2500 FP
Pour garder ses propres bouteilles, il faut acheter une consigne,
transférer le gaz d'une bouteille à l'autre, et récupérer le prix
de la consigne en rendant la bouteille tahitienne (sachant que la
pratique n'est pas légale). Un magasin de Taiohae se chargerait du
transfert (nous ne l'avons pas pratiqué)
Electricité
110 ou 220 V selon les îles (220v à 380v dans les
marinas)
Eau :
Pratiquement dans toutes les îles, sur les quais
des robinets sont à disposition. Dans les Tuamotu l'eau est plus
difficile à trouver. Sur Tahiti, Punaauia, un robinet est ouvert à
côté du ponton des dinghy.
L'eau est réputée potable aux Marquises, à Papeete, Bora Bora et à
la Marina de Vaiare de Moorea. Non potable ailleurs. Toutefois,
aux Marquises le pharmacien a préféré nous conseiller de filtrer
l'eau disponible au robinet public et d'ajouter pour sa
consommation de l'hydro clonazone 12,2 mg. Renseignez-vous sur
place, car lors de fortes pluies, ou en contrebas de troupeaux de
chevaux ou de chèvres l'eau peut devenir impure.
Téléphoner :
Le système de téléphonie portable se nomme VINI
en Polynésie. On trouve des téléphones dans les petits magasins
des cartes SIM dans les postes. Selon livraison, certaines îles
reculées peuvent manquer de cartes SIM.
Le préfixe pour la Polynésie française est le 689.
Pour téléphoner en France : 00 33+ numéro
Pour téléphoner au Québec : 1 + numéro
Etats-Unis : 00 1 + numéro
Renseignements : 44 99
Internet
Pour ceux qui restent plus d'un an, une bonne
solution serait la clé 3G mise en vente (1XPF) par Vini. Sans
nécessiter du wifi, la couverture vini (téléphone portable de
Polynésie) est plus vaste que celle du wifi.
Le réseau est en pleine mutation en 2011. Il reste encore de
nombreux efforts à faire pour mettre la Polynésie au rang d'autres
destinations en matière de communication. Mais, les développements
sont constants. Les deux grands pourvoyeurs sont Hot Spot et
Iaoranet.
L'heure de wifi coute 5 euros lorsqu'on ne prend qu'une heure, par
contre, le coût se réduit à 1 euro 50 de l'heure pour des forfaits
de 110 heures. (Forfait illimité à 7000 FP le mois, payable par
carte bancaire)
Le paiement se fait directement en ligne ou bien par cartes
prépayées que l'on peut acheter dans les stations services, ou
postes, voire épiceries. En 2011, deux réseaux existent Ioranet et
Hot Spot, la concurrence s'ouvre peu à peu, et il n'est pas
impossible de voir se développer d'autres pourvoyeurs dans les
années à venir.
La qualité du débit varie d'une île à l'autre. Sur les Marquises,
le flux passe encore par satellite, les coupures sont nombreuses.
Sur Tahiti, le nombre d'utilisateur rend parfois les connexions
pénibles... Il faut être patient.
Ioranet
(Numéro de téléphone utile : (689) 77 24 86 (Bruno))
Sur Marquises on trouve du wifi sur Hiva Oa (tahauku), Nuku Hiva
(Taiohae)
Sur Tuamotu : Fakarava, Rangiroa, Manihi
Sur Gambier : Mangareva
Sur Tahiti : essentiellement la côté Nord ouest autour de Papeete
Sur Bora Bora : deux spots sur côte ouest
Sur Huahiné : trois spots sur côte ouest
Sur Moorea : trois spots côte nord
FORFAITS à L'HEURE (en janvier 2011)
XPF Euros Dollars XPF/H
1H 500 4.2 5.6 500
5H 2 000 17 22 400
10H 3 500 29 39 350
20H 6 000 50 67 300
50H 12 000 100 134 240
100H 18 000 150 200 180
FORFAITS AU VOLUME
VOLUME XPF Euros Dollars
SMALL 300Mo 5 000 42 56
MEDIUM 1Go 10 000 84 112
LARGE 2Go 15 000 126 168
Paiement par carte bancaire en téléphonant au
Hot Spot
Marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva
Tuamotu : Manihi, Tikehau, Fakarava, Rangiroa
Tahiti : Autour de Papeete : 5 spots
Sur Raitaea, Tahaa : 5 spote
Sur Huahine : 3 spots
Bora Bora : 5 spots
TARIF HORAIRE (en janvier 2011)
FORFAIT 1 Heure 500 XPF
FORFAIT 5 Heures 2.000 XPF
FORFAIT 10 h + 1 h offert 4.000 XPF
FORFAIT 50 h + 5 h offert 12.500 XPF
FORFAIT 100 h + 10 h offert 20.000 XPF
Les moyens de communication du
bord
Pendant la traversée la BLU et le satellite
fonctionnent bien. Arrivés aux Marquises, les plaisanciers qui
disposent de la BLU ou de tout autre service de communication
seront surpris du manque de couverture.
IRIDIUM
Dans certaines vallées des Marquises, la montagne cachait le
satellite et nous perdions le signal iridium. Hors des montagnes,
l'iridium est ce qui marche le mieux et évite les longues attentes
en onde pour passer les messages ou recevoir la météo. N'oubliez
pas que si vous avez les deux systèmes (BLU et Iridium) vous
pouvez utiliser airmail et la fonction « Telnet » pour basculer
sur le système satellite.
BLU
Les hautes montagnes, et l'encaissement des mouillages vous
rendront la vie dure. Plus que jamais, aux Marquises, il vous
faudra de la patience et respecter le tableau de propagation pour
accrocher une station, et pour envoyer vos messages ou recevoir de
la météo. En s'éloignant vers les Tuamotu, les stations d'Amérique
du Nord seront moins performantes, mais néanmoins encore
présentes. La Nouvelle-Zélande prendra peu à peu le relais.
WINLINK :
C'est la guerre des ondes! Il y a de plus en plus de bateaux dans
le Pacifique et beaucoup moins de stations que dans la Caraïbe. Au
moment de la grande transhumance (entre mars et août), les
Américains, Néo-Zélandais, et Australiens sont très présents sur
les ondes. Il est difficile de trouver un créneau. Lorsqu'il est
trouvé, une station essayera d'émettre en même temps que vous. Je
vous rappelle que cela ne sert qu'à ralentir le débit de celui qui
a accroché une station. Donc d'attendre encore plus longtemps !
(pendant cette période d'affluence, le satellite est un bon
compromis)
Les stations qu'il est possible de crocher sont celles de :
Californie K6CYC ou KB6YNO (elles sont presque sur la même
fréquence 14108,5 et 14108,9, ce qui ne facilitera pas votre
tâche)
(k6xa est moins performant)
San Diego : W6IM
Parfois vous pourrez crocher Panama : HP2XBA
Honolulu K4XV, mais elle est sur la même fréquence que W6IM.
La Nouvelle-Zélande et la station ZL2ABN sont encore trop loin. Il
faut attendre les Tuamotu pour commencer à la joindre. Station
très prisée pendant la saison cyclonique, car le gros des troupes
est situé dans son rayonnement.
SAILMAIL
Le fait que les stations n'ont droit qu'à 10 minutes par jour
limite d'autant l'affluence. Sur les Tuamatu, la station de Manihi
donne des résultats variables, mais assez bons dans l'ensemble.
Honolulu est encore joignable, Niu est souvent saturée.
Départ des Tuamotu vers les îles de la Société
Au large, les possibilités de connexions s'ouvriront. Les Tuamotu
bénéficient d'une assez bonne couverture. Par contre, en quittant
les Tuam's vers les îles sous le vent, les stations d'Amérique du
Nord seront de pus en plus difficiles à joindre, l'ouverture se
fera sur Nouvelle-Zélande. Là encore, le tableau de propagation
est à suivre avec une bonne discipline sans quoi, c'est vraiment
laborieux.
Le bon moment pour partir vers la
Polynésie...
Le Pacifique ne fonctionne pas du tout comme l'Atlantique. Dans la
Caraïbe, chaque année, la saison cyclonique pointe son nez vers
juin/juillet et s'arrête fin octobre ou tout début novembre. Dans
cette période, il vaut mieux fuir la zone, trouver abri sur les
bordures. Pour le Pacifique Sud, les météorologues définissent des
grandes zones cycloniques et leurs périodes à risque (de novembre
à mai). Mais, il n'y a pas dans l'océan de réel « abri ». A moins
de le traverser en six mois, il faut jongler avec les
particularités de ce vaste océan pour trouver un programme de
navigation adéquat.
La fréquence d'apparition des Niño-Niña
La fréquence de l'apparition des deux phénomènes semble se réduire
de plus en plus. Les années Niño ne sont pas toujours suivies
d'une année Niña. Mais sur ces vingt dernières années, il y eut 8
années Niño et 6 années Niña. Les années normales sont au nombre
de 6. Durant cette période, cinq Niña ont directement suivi un
Niño. Les manifestations de ces épisodes peuvent durer jusqu'à
dix-huit mois. Leur impact dans le Pacifique est surtout important
pendant la saison cyclonique générant plus ou moins de
perturbations tropicales selon la phase dans laquelle on se
trouve.
Niño = risque
élevé de cyclones sur la Polynésie
Niña = risque très faible de cyclones sur
la Polynésie
Années Niño Années Niña
1991-1992
1992-1993
1994-1995
1995-1996
1997-1998
1998-1999
2000-2001
2002-2003
2004-2005
Début de 2006
2006-2007
2007-2008
2009
la fin de 2010 (prévu jusqu'en avril 2011)
Comment savoir dans quel cycle on se trouve?
Les sites Internet de la Noaa, et celui de cyclonextreme seront
les meilleurs alliés de ceux qui projettent de passer dans le
Pacifique, consultez-les avant de vous y élancer. Dès le mois de
juillet précédent votre passage du canal, vérifiez la phase de
ENSO. Cela vous aidera à planifier vos navigations jusqu'en
Polynésie, activant le pas ou le ralentissant selon le cas.
Quelles sont les zones cycloniques de la Polynésie?
Quelle que soit l'année, la cyclogenèse la plus active de la
Polynésie concerne les archipels des Tuamotu, des Gambiers, des
Australes et de la Société. Les Marquises sont réputées être
« hors de la zone cyclonique ». Ce n'est pas tout à fait vrai. En
1983, deux cyclones sont nés autour de la ligne du 10 Sud entre le
132 et le 141 W :
- William débutant le 15 avril autour du 9 S 132 W (sur la route
des Marquises)
- Nano débutant le 21 janvier sur le 10 S 141 W).
Les Marquises peuvent, lors des années Niño, être le siège de
cyclones qui s'orienteront vers le sud-sud-est.
Quand traverser et quand naviguer?
Episode Niño :
En raison du réchauffement de la couche de surface de l'océan (60
mètres), la saison cyclonique sur l'archipel de la Polynésie
présente un FORT potentiel d'être actif du mois de novembre au
mois de mai avec un pic de risque de janvier à fin mars.
Cas extrême, en 1998 la saison a commencé le 10 octobre avec un
cyclone précurseur et s'est finie le premier mai avec une
dépression tropicale. Entre les deux perturbations tropicales, six
phénomènes se sont baladés dans l'archipel.
De plus, ce cher Niño aura tendance à accélérer les alizés hors
période cyclonique et à générer plus de tempêtes au nord et au sud
du Pacifique générant des houles disproportionnées par rapport aux
vents réels.
Stratégie Niño
Départ du continent sud-américain :
Pendant une année Niño, il est préférable de ne pas jouer au chat
et à la souris avec les cyclones. Ne partez pas des Galapagos
avant début avril.
Il convient, lors des années Niño de planifier correctement sa
traversée, de prendre une météo quotidienne pendant la navigation,
d'envisager de détourner sa route vers le nord pour contourner les
éventuelles perturbations.
Pendant la saison cyclonique :
Pour les équipages qui bénéficient des nouvelles lois de séjour
s'étendant à 24 mois, l'année Niño est difficile à gérer. Sans
doute, la meilleure solution est d'assurer son bateau à terre et
de s'offrir un voyage, ailleurs. Sinon, il faut tenter les
Marquises et se dire que les statistiques comptent peu de départs
de cyclones dans ces latitudes. Mais, il faut savoir qu'il n'y a,
sur l'archipel, aucun mouillage à l'abri des houles et que le
retour, contre les vents et les courants est fastidieux.
Episode la Niña
La température de l'eau dans le sud-est et le centre du Pacifique
Sud reste fraîche, et le risque de voir se développer un cyclone
est rare. Les archipels exposés de la Polynésie restent les
Gambiers ou les Australes. De 1973 à 2009, aucun cyclone ne s'est
développé dans la zone Marquises, Tuamotu, îles de la Société,
durant les années Niña.
A noter entre 1973 et 2010 pendant les épisodes Niña:
- 1976 au mois de février, le cyclone Frances traverse les
Australes
- 2001 au mois de mars, Rita, une dépression tropicale modérée
balaye les Gambiers.
En revanche, la partie sud ouest du Pacifique Sud (Fidji, Samoa,
Vanuatu, Nouvelle Calédonie) sera plus exposée au risque de
cyclone que la Polynésie pendant une année Niña.
Stratégie la Niña
Départ du continent sud-américain :
En principe, la Niña protège les marins. Ils pourront, dès lors,
démarrer leur transhumance pacifique plus tôt dans l'année. Ce qui
leur donnera d'autant plus de temps, pour traverser l'océan.
Surtout pour ceux qui ne bénéficient pas des facilités de séjours
octroyées aux Européens (Canadiens, Américains, Australiens, ...
NZ...). Pour ceux qui visent de rallier la Nouvelle-Zélande avant
la fin octobre, grignoter un ou deux mois au départ, n'est pas
négligeable!
A noter qu'avant la fin de mars, la houle et le vent sur le
parcours Galapagos-Marquises est plus faible. Il en manquera
parfois, mais la traversée sera tranquille et non soumise, comme
c'est le cas mi-avril, aux houles croisées générées par les
tempêtes australes ou arctiques. Attention à ceux qui choisissent
d'atterrir aux Gambiers, le mois de mars peut encore être
difficile à gérer. Par la suite, l'hiver s'installera avec des
dépressions qui parfois devront orienter les étraves plus au nord.
(En 2010 trois bateaux-amis n'ont pu atteindre les Gambiers en
raison des fortes dépressions qui se développaient dans la région)
Avantages d'un départ tôt dans l'année:
-Passez le canal de Panama en novembre, décembre ou au plus tard
début janvier et vous serez hors-saison (jusqu'en novembre des
tarifs plus avantageux, moins de monde au mouillage de Panama
City)
-Profitez des Perlas avant que les grands rallyes (World Arc, Blue
Water...) ne passent, vous serez tranquilles.
-Arrivez aux Galapagos en janvier ou février (moins de risques
d'orages dans la ZIC, et à la faveur des fronts froids du Golfe du
Mexique vous aurez du vent de NE sur une grande partie du
parcours). Dans les mouillages de San Cristobal et de Isabella
moins de voiliers (Puerto Ayora est toujours bondé).
-La traversée en mars ou avant devrait être calme, moins soumise
aux houles croisées.
-Aux Marquises, le gros de la troupe des voiliers n'est pas encore
arrivé, vous pourrez mieux profiter de la rencontre avec les
insulaires, et des mouillages qui présentent une capacité
restreinte.
-Lorsque le flot des voiliers arrivera sur Marquises, vous serez
déjà partis sur Tuamotu, et là encore vous devancerez la plupart
de vos collègues.
Pendant la saison cyclonique :
Pendant une année Niña, les marins pourront circuler plus
librement. Ils choisiront leur lieu de villégiature dans un espace
compris entre les Marquises, les Tuamotu et les îles de la
Société. Mais, la présence de la Niña n'empêche pas de surveiller
attentivement la météo et de ne pas oublier que nous nous
promenons sur le terrain de jeu potentiel des cyclones même si
aucun cas n'est recensé depuis près de quarante ans. N'oubliez pas
que malgré la rareté des cyclones, les Tuamotu et les îles de la
Société sont en saison pluvieuse de décembre à mars (le risque
d'orage est plus élevé)
Année « normale ».
Les cyclones sont rares, mais existants. Depuis 1973, seule
l'année 1981 a vu passer une tempête tropicale, Diola qui a
zigzagué du Nord Tuamotu au Sud Tuamotu entre le 27 et le 30
novembre. Dates précoces qui ont surpris tout le monde! Plus tard,
en mars, un cyclone est passé sur le 20° sud, bifurquant vers les
Australes.
Stratégie de navigation pendant les années « normales »
Départ du continent sud-américain :
Le départ vers Marquises pourra s'opérer tôt en saison. Tandis que
ceux qui visent les Tuamotu et les Gambiers ne devront pas toucher
les archipels avant début avril.
Pendant la saison cyclonique :
J'aurais envie d'écrire : à la grâce de Dieu. Le risque est
minime, mais il est potentiel. Prendre la météo quotidiennement
est un bon plan, tout en ne s'éloignant pas des trous à cyclones
ou des chantiers capables de vous sortir de l'eau rapidement
(c'est rare! Seul le chantier d'Apataki (Tuamotu) y consent)
Les Marquises seront considérées par la plupart des marins comme
« hors zone cyclonique ». De plus, de novembre à mars, l'archipel
est en saison sèche et les houles y sont moins importantes que
pendant la saison des pluies d’avril à octobre (houles du nord
sont plus importantes que celles du sud).
Les sites utiles sur le Net :
www.cyclonextreme.com :
INCONTOURNABLE. En français. Le site est une mine d'or. Il vous
donnera toutes les statistiques, des tableaux clairs relevant les
années Niño et Niña, des schémas de suivi des cyclones sur la zone
qui vous intéresse. Etc.
Le site internet de la Noaa : weather.gov
Obtenir la météo
- (A partir des Marquises) RFO (radio FM entre 89
et 103 selon les îles) diffuse un bulletin météo tous les matins
entre 7h10 et 7h30 (heure des Marquises)
-Un abonnement buoyweather vous permettra d'apporter des
précisions aux prévisions et de les recevoir à 7 jours sur
demande. (nombreuses requêtes possibles depuis la messagerie du
bord, sans surcoût) Prix : (environ) 90 dollars par an. Voir leur
site Internet : www.buoyweather.com
-Sur Winlink et Sailmail, les fichiers grib sont fiables et
gratuits.
Dans le catalogue Sailmail, météo France donne un bulletin valable
pour moins de 24 heures. Mais la requête sur winlink est plus
complète, et relativement fiable pour 48 heures.
Dans le catalogue Winlink, sous l'onglet Global vous obtiendrez
les requêtes valables pour toute la Polynésie (bulletins surtout
utiles pendant la saison cyclonique) :
Code Categorie Description
volume
NWP_SEP.ACV3 METAREA XI Tropical weather advisory Pacific
1412
FRENCH POLY S/PACIFIC_WX french polynesia marine wx in
french 1720
NADI_WX_BULL S/PACIFIC_WX Nadi marine Wx Bull Area
>EQ/25S 1415
120w 180E
TC_ADVISORY S/PACIFIC_WX trop cyclone advisory
2140
WEATHERGRAM S/PACIFIC_WX latest bob Mac Davitt NZ
Yotres... 2988
FZPS40.PHFO WX_HIGH_SEAS s. mid Pacific
1910
GWIR.JPG SAT_PIX Western pacific southern
hemisphereIR 57901
Toutes ces requêtes peuvent être demandées par BLU, certaines,
comme la photo satellite (gwir), demandent un bon débit. Il est
parfois plus opportun d'utiliser le satellite (type iridium) en
quelques minutes toutes les requêtes sont livrées.
Formalités sur le Territoire
Ports
d'entrée de l'archipel
Marquises
Nuku Hiva (Taiohae)
Ua Pou (Hakahau)
Hiva Oa (Atuona)
Gambiers/ Tuamotu
Ranguiroa (Tiputa)
Mangareva (Rikitea)
Australes
Tubuai (Mataura)
Rurutu (Moerai)
Raivavae (Rairua)
Iles sous le vent
Raitaea (Uturoa)
Huahine (Fare)
Bora Bora (Vaitape)
Iles au vent
Tahiti (Papeete)
Moorea (Afareaitu)
Pavillons de courtoisie
Pour les bateaux non français, le pavillon français de courtoisie
doit flotter dans les haubans côté tribord. Les habitants des
archipels apprécient que le pavillon insulaire soit également
arboré. Ainsi vous mettrez sous le pavillon tricolore le pavillon
attribué à chaque archipel.
Signaler tout mouvement de navire et
changement d'équipage
(Procédure obligatoire, mais aménageable selon le
tempérament des équipages)
Même si les formalités d'entrée ont été effectuées ailleurs dans
l'archipel polynésien, il faut (IMMANQUABLEMENT) se représenter
aux autorités de Papeete lorsque vous arrivez sur Tahiti. Les
changements d'équipage doivent en toute circonstance être
signalés, ainsi que le départ définitif des eaux territoriales.
En toute rigueur, chaque fois que l'on change d'île en Polynésie
il faut se signaler auprès du Mutoi local. (Policier ou gendarme).
Une tolérance est admise entre Moorea et Tahiti.
Bien que la plupart des équipages ne se plient pas à cette
dernière règle, et n'ont pas signalé de soucis avec les autorités,
nous avons signalé notre présence dans chaque île où nous avons
fait escale.
Les Mutoi, sont en général contents de voir des nouveaux venus.
Ils notent le nom du bateau, et les noms de l'équipage. Parfois
c'est sur un simple calepin, comme à Ua Huka. Parfois, ils
remplissent un document plus officiel. Cette procédure n'a rien de
contraignant. Dans les petites îles, c'est l'occasion de prendre
le pouls de la population. Les mutoi sont partout accueillants et
joviaux, ils attireront votre attention sur certains pièges à
éviter. Soucieux de votre sécurité, ils prodigueront des conseils
judicieux pour que votre séjour se passe en toute quiétude. Et
puis, ils connaissent tout le monde, les îles ne sont pas grandes
et ils se révèlent de réels centres d'information.
Avant de partir, nous les saluons toujours, ils prennent nos
coordonnées, et notent l'escale suivante. Cette dernière procédure
est prise à coeur, et lors de changement de programme il est bon
de le signaler par téléphone (le 17) ou en VHF sur le 16, voire en
BLU (8279/2182/8803) Si vous ne le faites pas, ne vous voyant pas
arriver à l'escale suivante, des avis de recherches seront lancés.
Somme toute, c'est rassurant!
Durée de séjour sur le Territoire
Pour le bateau :
Tout bateau, quelle que soit sa nationalité hors Polynésie
française, a le droit de rester deux ans sur le Territoire à
condition que l'équipage n'exerce pas sur le Territoire une
activité professionnelle et lucrative.
Pour l'équipage français
Les Français ont droit en tant que personne à deux ans également
sans sortir du Territoire.
Pour les équipages européens
Ils ont droit à rester sans visa, et sans franchise une période de
90 jours, sur une période de 6 mois. Pour retrouver le droit de
rester 90 jours, il faut avoir quitté le Territoire pendant 3
mois. Pour toute période plus longue, un visa demandé au
préalable, en dehors du territoire polynésien est requis (ex
Nouvelle Zélande, ou Panama). Pour les prolongations, il est à
noter, que lorsqu'un bateau est déclaré « non navigable » (attente
de pièces majeures), bateau et équipage auront droit à une
rallonge au mois le mois, mais ne dépassant que rarement deux
mois.
Pour les équipages étrangers, non européens
L'entrée et le séjour des étrangers en Polynésie est régis par
l'ordonnance n°2000-372 du 26/04/2000, modifiée en 2004.
Les étrangers doivent posséder un passeport en cours de validité.
Ils ne peuvent séjourner plus de 90 jours par semestre sur le
Territoire.
Les visas consulaires délivrés par les consulats ou les ambassades
ne peuvent être prorogés localement quelque que soit leur durée.
Tout séjour dépassant 90 jours est considéré comme « séjour
long », une demande de permis de séjour soumise à des règles de
fond et de forme spécifique devra être posée. Pour tout séjour de
plus de 90 jours, il faut donc s'adresser aux autorités
consulaires de votre pays, AVANT l'arrivée sur la Polynésie.
Formalités pour les ressortissants Suisses, Australie, Brésil,
Norvège, Monaco...:
durée de séjour : 90 jours sans visa (franchise de 3 mois)
(Montant admis comme caution : 195 000XFP soit environ 2300 USD)
Formalités pour les ressortissants de USA, Canada, ...
Durée de séjour : 90 jours sans visa FRANCHISE 1 MOIS
(Montant admis comme caution : 115 000XFP soit 1350 USD)
Demande de prolongation
Une fois sur le territoire, toute demande de séjour se prolongeant
au-delà des 90 jours passera par la Direction Régionale du
Contrôle de la Légalité (DRCL)
tél 689_54 27 00
fax 689_43 63 91
POLICE FRONTIERE (PAF) Immigration
Bureau maritime (Port Papeete)
lundi au vendredi : 7h à 15h
tél : 689_42 40 74
fax : 689_42 39 73
Bureau de l'aéroport de Faa'a
lundi au vendredi : 7h30_11h30 et 13h30_16h30
tél 689_80 06 00
fax: 689_81 28 34
Douanes
tél : 50 55 39
Franchise
Au-delà d'un mois de séjour pour les Canadiens,
l'équipage devra s'acquitter d'une caution bancaire de
rapatriement ou de billet de retour aérien vers leur pays
d'origine. Un agent peut vous éviter ces obligations en se
portant garant pour vous.
Marchandises en franchise de droit
Les armes sont prohibées sur tout le territoire,
mais leur transit est autorisé après déclaration.
Par personne de plus de 17 ans, il est permis d'important franc de
droit :
-200 cigarettes, 100 cigarillos, 50 cigares ou 250 grammes de
tabac
-2 litres de ven ou 2 litres d'alcool
-effets personnels.
Attention, chaque année au moment de la plus grande affluence
(d'avril à juin) le bateau des douanes circule dans tous les
archipels et opère des vérification à bord des voiliers
nouveaux-venus.
Approvisionnement en gazole détaxé
En tant que plaisancier de passage, vous pouvez
bénéficier d'un approvisionnement en gazole détaxé. Attention pour
bénéficier de la franchise, il faut au préalable avoir demandé
auprès des autorités de douanes de Papeete un document ad hoc. Il
n'est pas nécessaire d'avoir un agent pour sollicité ce document.
Il se fait directement dans les bureaux de douanes, sur la place
des départs de ferry, ou au port de commerce.
Si vous faites votre entrée ailleurs sur le territoire et que vous
avez besoin de gazol, dans ce cas, il vous faut contacter un agent
sur Papeete qui fera les requêtes pour vous. Le mieux étant de ne
pas avoir besoin de faire le plein avant Papeete.
Autres précisions, le document de détaxe du gazole est valable
pour 6 mois, renouvelable. Si vous ne le demandez pas
expressément, ils ne vous le donneront pas d'office.
Détaxe des autres marchandises
La Polynésie applique des taxes allant de 25 à à
40% du prix sur les produits d'importation. Les personnes en
transit échappent à cet impôt, mais il faut montrer patte blanche,
car toutes ces procédures sont très surveillées.
Pour tout achat en magasin d'un produit d'un prix de 5000 XPF HT
et plus, sont disponibles auprès des commerçants des bordereaux de
vente en détaxe. Ne sont pas détaxables : les biens consommables
et produits contrôlés (armes, perles et pierres précieuses non
montées, voitures, scooters, timbres-poste,...) ainsi que les
achats à caractère commerciaux (+ de 10 unités d'un même article).
Lors d'achat de matériel nautique, en passant par un shipchandler
tel que Nautisport, les vendeurs effectueront pour vous les
formalités de détaxe. Adressez-vous à François Jounot ou Arnaud de
Nautisport, deux personnes très compétentes.
Travailler en Polynésie
Toute personne doit, avant d'accepter un emploi,
avoir fait la demande de Papeetisation. Tout équipage pris à
travailler (y compris charter) est passible d'une saisie du bateau
par les douanes jusqu'à Papeetisation. La demande se fait à
Papeete, via un expert sur place.
La taxe de Papeetisation se chiffre à un montant équivalent à 20%
de la valeur du bateau au moment de la demande. Un calcul très
compliqué d'additions (valeur du bateau) et de soustractions
(vétusté du matériel) entrent en compte.
Dans le cas où cette demande part d'ailleurs, (exemple, Nuku Hiva
aux Marquises, elle se fera par courrier. Pour appuyer votre
calcul (car aucun expert ne vient aux Marquises), vous ferez des
photos de tout ce qui étaye votre équation. Il suffit que la
demande soit engagée pour avoir le droit de commencer à
travailler. (Les formalités de Papeetisation sur Nuku Hiva sont
simples et débonnaires...
Formalités pour moussaillons à quatre pattes
Nous avons pas mal de demandes par courriel de
navigateurs ayant des animaux à bord. Les douanes sont très fermes
sur le sujet. Elles ne tolèrent aucune patte sur le territoire qui
ne soit passées par la quarantaine, et ce, de peur que la rage se
diffuse sur le Territoire. Ici, aucun animal n'est vacciné. Les
vétérinaires sont inexistants dans certains archipels. Ils
craignent la contamination par les animaux qui sont passés sur le
continent latino-américain, là où la rage est endémique. De ce
fait, les restrictions sur l'importation d'animaux sont
intransigeantes.
Le cas le plus dramatique est celui d'un animal arrivant sur le
Territoire par avion (certains équipages viennent pour une année
sabbatique en Polynésie achetant, sur place, un bateau et arrivant
sur le Territoire avec toute la famille en avion). Dans ce cas-là,
l'animal DOIT subir une quarantaine de 3 à 6 mois qui se passe en
Nouvelle-Zélande ou en Australie. L'animal est envoyé par avion
dans une cage, puis conservé dans un chenil de quarantaine...
Inutile de dire que la plupart des animaux ne survivent pas au
stress.
L'autre cas est l'arrivée par bateau. Aux Marquises et aux
Tuamotu, les Mutoi ne sont pas équipés pour faire les formalités
d'entrée du moussaillon à quatre pattes. S'ils vous surprennent à
descendre votre compagnon à terre en douce, vous aurez sans doute
droit à de belles remontrances, voire à pire.
Par contre, si vous arrivez directement à Papeete, les
vétérinaires officiels auront, selon le cas, des comportements
plus ou moins adaptables. Pour les chats, ils considèrent que
l'animal ne sera pas descendu à terre en Amérique latine où la
rage est endémique. Ils considèrent également que la traversée de
30 jours depuis Galapagos est "de fait" une quarantaine. Si
l'animal présente un document qui prouve une vaccination de plus
de 3 mois et de moins de 6 mois, le vétérinaire officiel demandera
une quarantaine à bord de 30 jours.
Pour les chiens, le cas peut être différent, vu qu'ils sont plus
enclins à descendre à terre. Mais les précautions de vaccinations
réduiront le risque de voir son chien partir pour la
Nouvelle-Zélande ou l'Australie. Il sera consigné à bord, pour une
période allant d'un mois à un peu plus selon la complaisance du
vétérinaire auquel vous aurez droit à votre arrivée.
Pour toute information :
Ministère de l'Agriculture, de l'élevage et des Forêts, Service
département rural
BP 100, 98 713 Papeete, Tahiti Tél 42 81 44 Fax : 42 08 31
sdr {DOT} dir {CHANGE TO AT} rural
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