Panama_Perlas_San Jose_Douce solitude..._132

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Sat 6 Mar 2010 21:03
8:15.35N 79:05.38W
Objet : Notre mouillage a du
succès
Photos :
Nos compagnons de mouillage (l'étoile jaune marque
l'emplacement de L'Etoile de Lune ce matin)
Bonjour,
Hier, je vous faisais l'apanage du mouillage de San José.
Qatre milles de plages, rien que nous. Ce matin, quelle ne fut pas notre
surprise en nous réveillant de découvrir que nous n'étions plus seuls! Des
chalutiers s'installaient à quelques mètres de nous. Ils étaient déjà une grappe
compacte de 5 bateaux au petit déjeuner, mais il en arrivait encore du fin fond
de l'horizon. A la fin du petit déjeuner, nous étions encerclés de deux grosses
grappes chacune maintenant au bout de cordages et de simples grappins cinq ou
six bateaux. Et il en arrivait encore.
Notre Etoile commençait à se sentir à l'étroit.
Le capitaine, regardait d'un oeil méfiant tout ce monde,
bourdonnant de grosses machines en acier. Les moteurs, les équipages qui
s'interpellent, la musique qui couvre le tout, l'odeur... Mais il n'y avait pas
que ça ! Si l'un d'eux dérapait. Nous serions pris en sandwich...
Capitaine en bougonnant décide de lever l'ancre.
«C'était assez grand pour se partager la baie, mais il a
fallu qu'ils viennent ici... juste ici !»
Moussaillon à la barre, fait des coucous et des
sourires... Je ne veux pas vexer tout ce monde. Il y a des gros bras velus,
des ventres bidonnants et tout ce qu'il faut pour se dire qu'on peut rester amis
tout en tirant sa révérence tranquillement. L'un des capitaines nous voyant
prêts pour la manoeuvre m'interpelle gentiment. Il me dit que ce n'est pas le
moment de partir, qu'il y a beaucoup trop de vent. Je lui réponds tout aussi
gentiment qu'on va juste un peu plus loin... pour... pour...
«Pour profiter de la plage !»
Ils rigolent tous de bon coeur, et nous regardent partir
l'air goguenard.
Heureusement que le capitaine a changé de place. Pas une
heure après que nous soyons partis, ce fut la débâcle dans les rangs des
chalutiers. La plus grosse grappe (une dizaine de bateaux) tenant sur à peine
deux ancrages dérape. Heureusement que l'Etoile n'était plus là! Ce soir, ils
sont une vingtaine de chalutiers répartis entre deux groupes, toujours
aussi compactes. Ils s'attachent à couple (bord à bord) mais aussi "cul à cul"
ce qui donne plusieurs couches en tout sens.
Nous avons pris un peu de champ, pour notre tranquillité
acoustique et olfactive.
Sincèrement, nous n'avons rien à craindre d'eux. Ce sont
de bons gars. Ils travaillent dur, dans des conditions peu enviables. Leur
bateau pleure de rouille, la promiscuité est leur quotidien, la mer leur seule
ressource. Les bateaux sont bas sur l'eau et nous comprenons qu'un vent qui est
bénéfique pour les voiliers et qui les fait avancer (lorsqu'ils sont au portant)
entrave leur vie de pêcheur. Les vagues doivent rapidement leur passer par
dessus et les empêcher de travailler.
A plus pour d'autres nouvelles
Nat et Dom
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