16:43.4S 154:24,7W le lundi 18 a ût 2014 à 02h30 UTC de Mopelia à Wallis

GRAND PHA
Bertrand et Marie-Helene FERCOT
Mon 18 Aug 2014 03:12
Manchedi 17 août 2014 de Mopelia à Wallis.
 
Bertrand :
 
Dimanche dernier en soirée  (10 août) nous nous retrouvons avec 3 autres équipages à partager un copieux repas à base de poissons crus  offerts par nos hôtes : Marcello et Adrienne et leur 4 grands enfants. Lundi matin ils nous ont offert une langouste énorme cuite à l'eau pour notre repas du midi et le soir, nouveau repas aussi copieux que la veille....
Marcello et sa famille (ainsi que les autres 11 habitants de l’atoll) sont très heureux d'accueillir les équipages des bateaux. Ca les coupent de leur solitude et leur permet de se déplacer et de s'approvisionner à Maupiti où ils ont une maison. Malheureusement pour eux, de décembre à avril  durant la saison cyclonique les voiliers se font très rares.
Ils sont d'autant plus heureux que cette semaine, chaque jour une douzaine d'enfants vivant à bord de leur bateau. leur rende visite. Depuis notre départ c'est la première fois que nous voyons autant d'enfants ainsi réunis qui au fil des escales vers l'ouest se retrouvent de temps à autre dans un mouillage.
 
Mardi matin nous faisons une petite navigation avec Marcello, Adrienne et de leur fille Puaiti jusqu'au mouillage sud où nous restons 2 jours.
Le lieu est magnifique avec une très grande plage de sable blanc où nous avons pu observé les traces de tortues ayant enfoui leurs œufs dans le sable. Seul un petit soucis de mécanique m'a un peu gâché la première journée : sur le diésel bâbord, un gros écrou de 35 mm qui retient le tourteau d'accouplement en sortie de l'inverseur s'était complètement dévissé et en testant en marche arrière la tenue de l'ancre à l'arrivée avec le moteur électrique, l'arbre à reculer de quelques centimètres faisant dérailler la courroie crantée sans la casser.
 
Le soir  nous sommes invités avec un autre équipage du monocoque français en alu "TAÎGA"  et leur petit garçon de 3 ans à un nouveau copieux repas de langoustes et poissons crus offert par Edgar notre passager de Maupiti qui avec deux de ses voisins ont débuté le repas par un récital de chants tahitiens accompagnés de guitares.
 
Le lendemain mercredi, je me suis plongé dans le démontage du moteur pour comprendre la panne et j'ai été soulagé de constater que c'était du à cet écrou dévissé. Il est heureusement relativement accessible (et surtout  sans démontage de l'inverseur) après avoir désaccouplé l'arbre d'hélice de l'inverseur sans faire rentrer trop d'eau dans la coque...
 
Le lendemain matin visite de la plage côté océan et au revoir à Edgar avant de revenir au mouillage nord devant le terrain de la famille de Marcello. Jusqu'à samedi nous faisons des balades sur le motu près de la maison et près de la passe.
Samedi l'ensemble des 12 bateaux du mouillage sont tous invités à un nouveau repas de langoustes où chacun  apporte un petit complément de nourriture. C'est assez incroyable de se retrouver  une nouvelle fois avec une si grande diversité d'équipages de tous horizons et principalement de langue anglaise.
 
Durant nos échanges avec les autres équipages nous avons pu avoir des renseignements intéressants sur l'Australie. Finalement n’ayant pas de programmation de route rigide, nous avons décidé de modifier notre route en remplaçant l'escale prévue à Vavau aux Tonga par celle de Wallis (TOM français). Cette route longeant les Samoa puis les Fidji ne nous rallonge que de 150NM sur un total de près de 2400 NM jusqu’à Nouméa et devrait nous faire bénéficier d’un vent plus régulier en direction que la route sud via les Tonga qui est plus perturbée par les dépressions de l’hiver austral.
 
Ce matin à 9h45, après un dernier au revoir à nos chaleureux hôtes qui la veille au soir  nous ont offert à chacun pour notre départ un magnifique collier de coquillages, l'ancre est levée. La houle de sud s'étant assoupie ces derniers jours le courant dans la passe est faible et c’est par un  temps humide presque breton ( mis à par la température) que nous sortons de la passe  Taihaaru talonnée par le cata high tech de croisière rapide "Baies du monde" qui va 2 fois plus vite que nous et un autre cata classique qui diverge vers une route plus sud vers les iles Cook.
 
Pour le moment le vent est faible : 5 à 8 kts de l'arrière et d'ici 2 jours il devrait se renforcer un petit peu. Nous l'espérons car si nous ne faisons que 3kts de moyenne au lieu de 6kts comme espéré, nous n'arriverons à Wallis que début septembre.
Nous ne regrettons absolument pas ces 2 dernières escales qui n'avaient pas était programmées. En fait avec une météo correcte, les passes sont certes spectaculaires mais facilement praticables avec une bonne motorisation.
 
Un grand mauruuru (merci en Tahitien) aux courageux habitants de ce petit atoll dont nous n'oublierons jamais l'accueil avec la ferme intention d'y revenir après notre séjour en Australie.
 
Nana
Bertrand et Marie-Hélène