VANUATU : une machette alimentaire, récit et photos

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Sat 4 Aug 2012 04:55
Bonjour 

Lorsque l'on croise un Ni-Van en-dehors des deux grandes villes de l'archipel, il tient forcément sa machette à la main. Pas de séctarisme! Un Ni-van ou une Ni-vanne ! Impossible de se balader, dans le "bush", la campagne, sur les routes sans voir leur machette. Dès le plus jeune âge, les enfants portent la machette, comme ceux d'Occident la casquette. C'est leur survie! Non parce que leur pays est truffé d'animaux dangereux (au Vanuatu, il n'y a que des arraignées, des serpents et des crocodiles AMICAUX) Tout le monde vous le dira, ici, on ne craint rien, il n'existe, en dehors de l'anophèle, aucune bête funeste (!). La machette leur permet tout simplement de se nourrir de tout ce que la nature généreuse leur offre.

 Il y a toujours un fruit, une plante, un arbuste, une racine, une noix de coco à couper.  

En chemin, lors de nos balades, nous croisons les personnes locales. Elles nous demandent toujours si nous désirons une coco pour nous désaltérer, un fruit pour nous régaler. D'un coup de machette, nous recevons une papaye, qu'ils découpent soignement à l'ombre d'un arbre. Nous devisons ou plutôt nous baraguinons un anglais qu'ils interprètent dans leur bichlama. Puis, le fruit dégusté ou la noix de coco bue, ils nous accompagnent et discutent. En chemin, ils donnent des petits coups dans l'écorce des arbres. Partout, les plantes sont balafrées. Cela permet aussi de se repérer dans la nature, de s'orienter. Tout comme les "montagnes de cailloux des randonneurs", le coup de machette dans l'écorce est le meilleur panneau indicateur! 

A plus pour partager cette vie si simple, si évidente qu'on ne reviendrait qu'avec beaucoup de difficulté vers toute la sofistication de notre civilisation...

Nat et Dom

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