AVEA_des nouvelles de la forêt d'Aito_pho tos

EtoileDeLune
nathalie & dominique cathala
Thu 22 Sep 2011 02:42
Bonjour,

Nous avons changé nos plans. Nous pensions partir ce matin, pour Moorea, la météo semblait bonne sur les prévisions, mais dans la réalité elles nous ont paru sous-estimer la force du vent. Ceci étant sans doute un prétexte déguisé pour rallonger notre séjour sur Huahine. Depuis le début nous ne cessons de subir des rendez-vous manqués avec cette île. Rafaleuse, elle s'est révélée insupportable par temps de mara'amu. Incendiaire, nous avons regardé ses vallées partir en fumée. Résignés, nous nous étions retranchés sous son village principal qu'est Fare Nui, gardant en mémoire les éloges de nos amis à son égard.

Ce matin, au lever, nos regards se croisent : "Avons-nous vraiment envie de partir? Sommes-nous si pressés de rallier Moorea?" Notre amie (Karinou) n'arrive que le 12 novembre. Il y aura bien d'ici là, quelque autre ouverture météo pour nous rendre à Moorea... Nous levons donc l'ancre ce matin, non pour sortir de la passe, mais pour retrouver Avea que nous avions quitté dimanche en de bien tristes circonstances. Notre histoire, avec les raies majestueuses, les "belles voleuses" d'Avea, n'est pas achevée... Elle n'est même pas encore commencée!

Fébriles, nous nous dirigeons vers le sud  de l'île. Au passage les rafales cueillent notre étrave et soumettent notre sillage à de curieuses circonvolutions. Je ne boude pas mon plaisir! En chemin, quel ravissement que de longer cette côte! Huahine est franchement belle. Une beauté simple, où la présence de l'homme se fait des plus discrètes. Nous sourcillons en voyant s'échapper ci et là quelques fumées des cocoteraies. Décidément, ce peuple est particulièrement insouciant! Mais tout est maîtrisé cette fois.

Au tournant des bouées rouges, vertes et cardinales qui marquent l'entrée vers le mouillage d'Avea, notre coeur se sert : "le feu est-il éteint?". Il n'a pas plu, et les rafales sont encore costaudes.
Oui, ça y est! La fumée n'encombre plus l'espace. Deux collines ont été rongées par l'incendie, mais plus des trois quarts de la baie reste intact. C'est inespéré, après l'étendue des fumées qui nous occultaient le paysage dimanche, nous craignions le pire. Les habitations et cocoteraies du rivage ont été épargnées.

Finalement, tout cela ne se finit pas trop mal. A l'arrivée j'entendais encore les oiseaux chanter. J'espère que ce soir, ils nous offriront un beau concert au rythme du couchant!
A plus, pour des nouvelles des îles
Nat et Dom
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